Tohu & Bohu: L'émancipation d'Emmanuel Macron

Les élections présidentielles françaises, des 22 avril et du 7 mai prochains, sont importantes. Face à une extrême droite redoutable, incarnée par le requin populiste Marine Le Pen, face à une droite revancharde, celle du loup menaçant, François Fillon, de la casse sociale et des amitiés poutiniennes, face à une gauche en capilotade, discréditée et divisée, du taureau brutal, Manuel Valls, au singe agité, Arnaud Montebourg, en passant par le merle moqueur, Benoît Hamon, face à une extrême gauche calquée sur l'extrême droite, souverainiste, anti-européenne et simpliste, du buffle démagogique, Jean-Luc Mélenchon, eh bien oui, Emmanuel Macron, que je qualifierais de goupil, pour moi, l'intelligence est une qualité, avec sa jeunesse, sa formation chez les Jésuites, au Lycée Henri IV à Paris, son 3ème Prix de piano au conservatoire d'Amiens, ses diplômes universitaires en philosophie (maîtrise sur Machiavel), son mémoire de DEA sur Hegel, sa collaboration avec le philosophe, Paul Ricoeur, et de l'ENA, son expérience à la fois de haut fonctionnaire, de banquier, mais oui, de banquier, ce n'est pas une avanie, et de ministre de l'Economie, j'ai la faiblesse de penser que cet homme est en phase avec la modernité. Pendant qu'il parle d'émancipation de la personne, d'autres proposent le repli identitaire, la réaction conservatrice ou le hors sol idéologique. Son projet est innovant, progressiste et humaniste, un projet social-libéral lucide et audacieux. La souplesse et la fluidité dans la vie économique des entreprises comme dans celle des citoyens français et européens sont la pierre angulaire de sa démarche. Emmanuel Macron est un réel atout pour la France, pour l'Europe. Il serait dommage et inconséquent de ne pas le soutenir dans sa marche vers une véritable révolution démocratique.