>Tribune !

 

 

Seront relayés ici les appels, les lettres ouvertes et les interpellations de personnes, de groupes de personnes et de communautés de personnes dont les demandes, requêtes et combats sont fondés et légitimes, sur base de démarches démocratiques, laïques et humanistes, y compris dans des cas de situations de violence et de guerre où agresseurs et agressés sont formellement reconnus par l'Etat de droit européen et le droit international. 

Bruxelles, mercredi 3 avril 2024.

 

Monsieur le Premier Ministre, 

 

La présence juive en Belgique est ancestrale et point n’est besoin de décrire les multiples contributions des Belges juifs au développement économique, social, scientifique, politique, culturel ou littéraire de notre pays. La communauté juive a toujours été parfaitement intégrée dans la société belge, avec un esprit d’ouverture non communautariste. 

 

Ces dernières années elle a subi les effets d’un antisémitisme toujours croissant, lequel a littéralement explosé depuis le 7 octobre 2023. 

 

Après la sidération, la tristesse extrême et la colère provoquées par la barbarie d’une cruauté indicible du pogrom du 7 octobre, elle vit dans une inquiétude profonde au sujet de sa propre sécurité tant elle ressent une forte hostilité à son encontre. 

 

Pire, en l’absence de manifestations d’une empathie réelle, elle se sent isolée et abandonnée, à tel point que nombreux sont les Juifs qui s’interrogent quant à leur avenir en Belgique. 

Les Belges juifs vivent pour la plupart un attachement envers l’Etat d’Israël et ils apportent un soutien fort à son existence et à sa sécurité. 

 

Le 7 octobre constitue une menace existentielle pour l’Etat d’Israël envers laquelle celui-ci se devait de se défendre en protégeant sa population et les grandes démocraties du monde se sont accordées sur ce droit essentiel. 

 

Vous l’avez-vous-même affirmé dans les jours qui ont suivi le 7 octobre. Lorsque vous avez reçu des membres des familles d’otages israéliens retenus en captivité par le Hamas, vous avez déclaré que la prise d’otages constituait un intolérable crime de guerre et que mettre de la pression sur le Hamas avait de l’influence. 

 

Depuis que vous vous êtes rendu au Moyen Orient en compagnie de votre collègue espagnol, votre discours s’est transformé en une hostilité forte à l’encontre d’Israël, la Belgique se plaçant en tête des pays européens dans la critique radicale de la riposte israélienne. 

 

Vos positions récentes ne font plus aucune allusion aux crimes barbares du 7 octobre, sans évoquer les féminicides, les viols et les mutilations abjectes subies par les femmes israéliennes, sans plus même exiger la libération des otages retenus en captivité depuis près de six mois et sans exprimer la solidarité de notre pays à l’égard de la population israélienne. 

 

Vous avez même demandé à Israël de démontrer qu’il n’utilisait pas la famine comme arme de guerre, exigeant ainsi de fournir une preuve négative à l’encontre de toute règle élémentaire qui requiert d’un procureur qu’il fournisse la preuve de ses accusations. 

 

Plusieurs membres de votre gouvernement ont eux-mêmes participé à cette attitude radicale contre Israël, à travers des déclarations étonnantes de par leur agressivité, telle Madame De Sutter qui a appelé au boycott d’Israël et à agir devant la Cour Internationale de Justice à l’instar de l’Afrique du Sud, telle Madame Gennez appelant aussi à une action devant cette même Cour ou accusant l’Allemagne de se retrouver une deuxième fois du mauvais côté de l’histoire, procédant ainsi à une assimilation d’Israël à l’état nazi, telle encore Madame Khattabi qui avait éprouvé des difficultés à qualifier le Hamas de terroriste. 

 

Vous savez le lien direct entre la situation au Moyen Orient et l’explosion de l’antisémitisme et l’assimilation faite par de trop nombreuses personnes entre Israël et les Juifs qu’ils rendent comptables d’une guerre située à 4.000 km, dont ils ne sont en rien responsables. 

 

Notre propos n’est pas d’entrer dans l’analyse profonde de tous les ressorts de cette guerre, dont les conséquences pour toutes les populations civiles nous bouleversent, mais d’attirer votre attention sur les conséquences directes pour notre communauté de ce qui peut être qualifié de polarisation d’Etat et d’importation du conflit au plus haut niveau de l’Etat. 

 

C’est cette importation du conflit qui nous met directement en danger et nous inquiète au plus haut point, dans la crainte de passages à l’acte. 

 

Nous appelons de votre part et de votre gouvernement l’expression d’une position nuancée et équilibrée, à l’instar de nombre de vos homologues européens, en particulier français et allemands, n’ayant de cesse de rappeler les atrocités barbares du 7 octobre et de réclamer la libération des otages, dont il n’est pas trop fort d’affirmer qu’ils se trouvent réellement en enfer. 

 

Les conclusions du Sommet européen des 21 et 22 mars 2024 ont également élaboré une position plus équilibrée que celle défendue par la Belgique. 

 

Est-il angélique de penser qu’exiger d’une organisation terroriste qu’elle libère tous les otages, mettant ainsi un terme à des crimes de guerre abjects, et qu’elle rende les armes, constituerait la fin instantanée de la guerre ? C’est du reste ce que la ministre allemande des Affaires étrangères a récemment exigé. 

 

A travers l’expression d’une position équilibrée, l’on peut espérer une désescalade en Belgique de l’extrême polarisation actuelle, ce dont nous pensons que vous êtes soucieux, dans le rôle qui est le vôtre de veiller à la pacification et à la cohésion sociale. 

 

En abandonnant ainsi Israël, vous abandonnez votre communauté juive. 

 

Pourquoi, ici, en Belgique, lors de la terrible profanation de près d’une centaine de tombes au cimetière juif de Marcinelle ou de celle des abords du cimetière juif de Kraainem, les manifestations d’indignation et d’empathie ont-elles été si rares au sein du monde politique et du gouvernement, là où, en France, dans des circonstances analogues, le Président de la République se rend sur place, soulignant ainsi la prise en compte de la gravité de tels actes ? 

 

Pourquoi, le 8 mars, lors de la marche à l’occasion de la journée internationale des femmes, alors qu’un groupe de femmes juives marquaient leur solidarité avec les femmes israéliennes victimes le 7 octobre de féminicides, de viols, de mutilations, de tortures, de mauvais traitements et de prises d’otages, celles-ci furent bousculées et menacées par un groupe d’hommes pro-palestiniens à travers le mot d’ordre « ce sont des sionistes, encerclez-les » et, heureusement, elles purent s’échapper et ainsi éviter le pire, ceci dans le silence et l’absence d’indignation officielle, alors que, dans le même temps, le premier ministre britannique Rishi Sunak tirait la sonnette d’alarme, précisément au sujet de l’augmentation choquante des désordres et de la criminalité extrémistes, liés aux mouvements islamistes ? 

 

Pourquoi, alors que les institutions européennes appellent les Etats membres à élaborer, pour la fin de l’année 2022, une stratégie de lutte contre l’antisémitisme et à désigner à cette fin un coordinateur national de lutte contre l’antisémitisme, se contente-t-on, le 15 janvier 2024, de lancer un mécanisme de coordination interfédéral de lutte contre l’antisémitisme, suite de la Cellule de veille antisémitisme créée en 2004 qui n’a eu aucun résultat tangible, ce mécanisme ayant précisé d’entrée de jeu qu’il n’avait pas l’ambition d’élaborer la stratégie attendue ? 

 

Il est temps de faire écho aux préoccupations impérieuses des Belges juifs, il est temps de les entendre, il est plus que temps de désigner un coordinateur national indépendant et de lui donner les moyens d’enfin mettre au point une stratégie de lutte contre l’antisémitisme. 

 

Monsieur le Premier Ministre, n’abandonnez pas votre communauté juive. 

 

Yves Oschinsky 

Président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) 

Baronne Regina Sluszny 

Présidente du Forum der Joodse Organisaties (FJO) 

 

 

 

 Fin de vie : En Belgique, vingt années d'expérience et de responsabilité !

 

Médecin à la retraite ayant pratiqué l’euthanasie, Corinne Vaysse-van Oost, qui se déclare catholique, souligne les forces du modèle belge et les limites du projet de loi français présenté par Emmanuel Macron.

 

"En 2002, la Belgique s’est dotée d’une loi dépénalisant l’euthanasie, avec des conditions très strictes. Exerçant comme médecin de soins palliatifs depuis trente-cinq ans, j’ai accepté, avec les équipes de soins, d’accompagner les personnes qui expriment cette demande, à domicile comme à l’hôpital. En 2023, 101 Français ont été euthanasiés en Belgique. Recevant moi-même des demandes de France, j’ai lu avec attention le projet du président Macron.

 

Cette "aide à mourir" proposée me semble répondre au souhait de nos contemporains des pays  "riches" : pouvoir gérer, avec leur équipe médicale, leur fin de vie. Depuis leurs débuts, les soins palliatifs ont ainsi œuvré pour que la mort ne soit plus niée, cachée dans nos parcours de soins. Mais, face à une fin de vie annoncée, les personnes ont besoin d’être respectées dans leurs angoisses, dans les limites qui leur semblent acceptables. Les équipes de soins palliatifs écoutent, et elles peuvent souvent aider à créer les conditions d’une mort apaisée. Mais, comme le dit le président Macron, ce n’est pas toujours possible.

 

Alors, l’aide à mourir devient nécessaire pour que la personne et ses proches se sentent en sécurité. Mais quelle aide ? Les conditions proposées pour l’obtenir semblent proches de celles de la Belgique. Je voudrais cependant souligner deux différences. D’une part, nous n’avons pas exclu les malades dont le décès n’était pas attendu à brève échéance, vu la difficulté des patients face à certaines pathologies neurologiques ou psychiatriques et l’impuissance des médecins à soulager. D’autre part, la place et le rôle des médecins me paraissent très différents.

 

L’importance de la "communauté de soins " !

 

Dans les deux cas, ce sont certes les médecins qui décident d’accepter de délivrer l’aide demandée, si les conditions sont bien remplies. Mais en Belgique, contrairement à ce qui est prévu pour la France, le médecin concerné – le plus souvent un médecin s’occupant du patient, généraliste ou spécialiste – accompagne son patient jusqu’au bout. Il le fait non seulement en prenant l’avis de confrères, de l’équipe soignante et des proches, mais surtout en continuant le dialogue ainsi que les soins, et en préparant le moment de l’acte avec toute l’attention et la vigilance requise.

 

Même si je sais que c’est un acte particulièrement difficile – comme l’expriment nos confrères réanimateurs ou d’autres confrontés à des situations aux extrêmes de la vie –, comment imaginer une rupture dans les soins, un abandon du patient, qui aurait reçu son ordonnance avec ses produits létaux à avaler ? Cela me semble contraire à notre déontologie. En Belgique, nous attendons le dernier moment pour aller nous-mêmes chercher les produits à la pharmacie du patient. Souvent, d’ailleurs, le patient est décédé avant : avec les soins palliatifs, il a supporté sa situation, mais il était rassuré : si la vie devenait un enfer, nous pouvions l’aider pour mourir un peu plus tôt.

 

En Belgique, en 2023, 48,6 % des euthanasies ont eu lieu à domicile, 17,6 % dans les maisons de repos [résidences collectives accueillant des personnes de 70 ans au moins] et 32 % à l’hôpital : ce sont donc surtout les médecins généralistes et les médecins spécialistes qui sont en première ligne pour accompagner leur patient, qu’ils connaissent et souhaitent respecter. Les équipes de soins palliatifs sont disponibles pour accompagner le patient et ses proches, tout comme des médecins confrères formés qui donnent leur avis et peuvent être présents au moment de l’acte.

 

Ainsi, une « communauté de soins », pour reprendre les mots du docteur Micah D. Hester (Community as Healing : Pragmatist Ethics in Medical Encounters, Lanham, Rowman & Littlefield, 2001, non traduit), se constitue autour du patient et de ses proches pour accompagner jusqu’à la fin. Et c’est le médecin qui procède à l’acte. Il assume l’impuissance de la médecine à soulager, c’est lui qui porte la responsabilité de la mort par maladie et euthanasie, pas un autre (évitant, par exemple, la culpabilité des proches en cas de suicide…).

 

Moins peur d’évoquer la mort !

 

Je le reconnais, c’est difficile, mais nous pouvons nous y préparer, être aidé, notamment par les équipes de soins palliatifs : la fin de vie n’est-elle pas la mission qui leur est confiée ? Il y va de l’honneur de nos professions que de prendre les moyens d’assumer les missions qui nous sont confiées, dans le respect des souhaits de nos contemporains. Respecter nos patients, les accompagner ainsi que leurs proches dans l’approche de la mort, cela nous donne beaucoup de satisfaction.

 

En soins palliatifs, il reste encore la solution de la sédation, ce sommeil induit pour éviter les souffrances. Il n’est cependant pas demandé par les personnes concernées qui n’en voient pas le sens ; il n’est pas souhaité par les proches qui ne savent pas comment gérer ce temps ; quant aux équipes médicales, elles savent la complexité de sa mise en œuvre qui s’avère quasi impossible ailleurs qu’à l’hôpital. Enfin, pouvons-nous promettre au patient l’apaisement intérieur dans ce long sommeil alors que, si souvent, les patients ont besoin de nous raconter leurs rêves après leurs nuits ? Il y a de la vie dans le sommeil…

 

En 2023, bien qu’on observe en Belgique une augmentation des cas d’euthanasie, leur chiffre total (incluant les étrangers non-résidents) n’atteint que 3,1 % des décès du pays. Si les maladies en cause sont surtout des cancers, les pathologies multiples des personnes âgées représentent la deuxième cause. Nous parlons parfois de souffrance existentielle, devant ce non-sens de la fin de vie. Soyons honnêtes : les peurs des personnes face aux conditions du mourir nous ont fait réfléchir, nous, médecins, quant aux traitements proposés et parfois imposés pour prolonger la vie sans toujours suffisamment veiller à sa qualité.

 

Je constate, vingt ans après la mise en place des trois lois belges encadrant la fin de vie (soins palliatifs, droits du patient, euthanasie) que les personnes ont moins peur d’évoquer leur mort. Les lois sont de mieux en mieux appliquées, les moyens de réfléchir aux conditions de la fin de vie se sont multipliés (comme l’Advanced Care Planning ou le Projet de soins personnalisé et anticipé), les accompagnements par des psychologues formés sont proposés. Tout doucement, l’objectif premier des soins palliatifs est près d’être atteint : la mort fait partie de la vie. Et notre société devient plus humaine.

 

Fondamentalement, ma foi catholique m’engage à respecter le malade, à écouter sa souffrance et, si je reconnais, avec d’autres, que nous ne savons pas aujourd’hui le soulager, le Dieu auquel je crois n’abandonne pas la personne dans sa souffrance. Si le patient ne veut pas mourir en sédation, ou qu’il a plus de quinze jours à vivre encore (rendant impossible la sédation continue), l’euthanasie me paraît un acte de compassion non contraire à ma foi. Le 26 mars 2024.

 

Corinne Vaysse-van Oost a exercé comme médecin en soins palliatifs pendant trente ans, en milieu hospitalier et en équipe à domicile, d’abord en France puis en Belgique. A 69 ans, bien qu’à la retraite, elle reste médecin coordinatrice dans une maison de repos à Wavre, en Brabant wallon, et membre du réseau de médecins End of Life. Elle est l’autrice de L’Euthanasie au seuil des soins palliatifs. Vingt ans de modèle belge (Academia, 2022) et Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie (Presses de la Renaissance, 2014).

 

 

    

La doctrine nucléaire française pourrait  

      assumer sa mission européenne !

 

 

          Pierre Harroche.

Dans une Europe effrayée par Poutine et l'éventuel retour de Trump à la présidence des Etats-Unis, la France doit faire preuve de davantage de leadership dans la défense collective du continent, nous dit Pierre Harroche, Maître de conférences en sécurité internationale à l'Université Queen-Mary de Londres.

 

"Les propos du président Macron en Suède, le 30 janvier, ont suscité une polémique décalée sur un prétendu projet de partage de la force de dissuasion nucléaire française. Le président n’évoquait nullement un tel partage et ne faisait que reprendre des termes qu’il avait déjà énoncés le 7 février 2020. Néanmoins, cette polémique a l’avantage d’ouvrir un débat public sur un sujet crucial. Notre doctrine nucléaire est-elle encore adaptée ?

 

Que dit la doctrine actuelle ? Que la dissuasion française vise à protéger les "intérêts vitaux" de la nation. S’ajoute à cela l’observation que ces intérêts vitaux ont une "dimension européenne". L’Europe est donc prise en considération, mais de façon indirecte, par ricochet. Le seul critère reste la protection des intérêts vitaux de la France.

 

Comparée aux doctrines des autres puissances qui nous entourent, cette approche est particulièrement restrictive. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie mettent tous en avant le fait que leur force nucléaire vise à protéger non seulement leur pays, mais aussi leurs alliés. Les Américains sont les plus ouverts puisqu’ils évoquent même leurs "partenaires".

 

Pour expliquer cette singularité, les Français invoquent volontiers l’histoire. La France s’est dotée d’une capacité nucléaire indépendante pendant la guerre froide précisément parce qu’elle n’avait pas confiance dans l’offre américaine de "dissuasion élargie". En partant du principe qu’un président des Etats-Unis serait dans les faits très réticent à engager son pays dans un conflit nucléaire avec l’Union soviétique uniquement pour protéger des Européens, les Français ont conclu qu’il valait mieux pouvoir compter sur leur propre dissuasion. D’où une approche essentiellement nationale.

 

Si cet héritage est parfaitement compréhensible, il reste qu’invoquer une défiance historique à l’égard du principe de dissuasion élargie n’incite pas nos alliés européens à se sentir très protégés par notre concept vague de "dimension européenne".

 

Renforcer le poids de la France !

 

Est-ce un problème ? Nos alliés européens sont couverts par la protection américaine et par la dissuasion nucléaire partagée de l’OTAN, alimentée par des armes américaines. Pourquoi auraient-ils besoin de la France ? Jusqu’à peu, cela pouvait sembler suffire, en effet.

 

Cependant, la présidence Trump de 2017-2021 et ses propos hostiles à l’égard de l’OTAN ont suscité des doutes sur la solidité de la garantie américaine. D’autre part, l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 et le déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie en 2023 ont accentué les inquiétudes des Européens. Avec le risque d’un retour de Trump à la Maison Blanche, beaucoup de nos voisins se disent aujourd’hui qu’une garantie française plus affirmée, en plus de celle des Etats-Unis, serait rassurante.

 

Cette affirmation renforcerait aussi le poids de la France dans les débats sur l’avenir de la sécurité européenne. Notre pays plaide depuis des années pour une "autonomie stratégique" européenne, ce à quoi les sceptiques répondent que, tant que l’Europe restera à ce point dépendante de la dissuasion américaine, cette autonomie restera un vœu pieux.

 

D’autre part, lorsque les Allemands ont lancé en 2023 leur projet de bouclier antimissile européen, les Français, refusant de participer, se sont plaints d’une prise en compte insuffisante de la dissuasion nucléaire par leurs partenaires. Assumer la contribution directe de la dissuasion française à la sécurité de l’Europe, ce serait aussi se donner les moyens d’être davantage crédibles et écoutés lorsque nous cherchons à influencer les orientations collectives.

 

C’est d’ailleurs dans cette direction que le président Macron semblait vouloir aller en février 2020. Reprenant une idée déjà évoquée par le président Sarkozy en 2008, il a invité les Européens à engager un "dialogue stratégique" avec la France sur "le rôle de la dissuasion nucléaire française dans notre sécurité collective". Mais cette ouverture n’a pas eu de réponse.

 

En effet, nos partenaires sont souvent intéressés par la dissuasion française, mais n’osent pas le dire publiquement. Leur crainte est que cela puisse être interprété comme un acte de défiance à l’égard du parapluie nucléaire américain. Le risque serait alors que les Etats-Unis prennent prétexte de ce manque de confiance pour effectivement affaiblir leur protection.

 

Faire le premier pas !

 

Pour sortir de cette impasse, une solution pour la France pourrait être de faire tout simplement le premier pas. Affirmer que la dissuasion française a désormais deux objectifs : premièrement, la défense des intérêts vitaux de la France; deuxièmement, la contribution à la défense de l’Europe. Ce second objectif ne se traduirait par aucune automaticité, sa mise en œuvre restant, comme pour le premier, à l’appréciation du président.

 

Une telle initiative aurait le mérite de la résolution, là où le système actuel s’arrête au milieu du gué en attendant que les Européens viennent vers la France. Elle permettrait à notre pays d’affirmer solennellement qu’aucun agresseur ne doit espérer pouvoir le détacher du reste de l’Europe, et qu’il n’a pas besoin que ses partenaires le lui demandent pour leur offrir sa totale solidarité. Autrement dit, dans une Europe effrayée par Poutine, effrayée par Trump, une Europe qui doute de tout, et surtout d’elle-même, la France démontrerait qu’elle est un pays qui sait ce qu’il veut et ce qu’il défend.

 

Et à ceux qui verraient dans une telle évolution une quelconque trahison de l’esprit originaire de la dissuasion française, il ne sera pas inutile de rappeler ce que disait le premier ministre Georges Pompidou, à l’Assemblée nationale, le 16 juillet 1962 : 'Le jour, peut-être très prochain, où l’Union européenne s’édifiera, elle s’étendra, bien entendu, à la défense. L’apport que constituera la possession par la France d’un armement atomique sera pour cette défense commune un atout essentiel. Alors pourrait se poser la question d’une force nucléaire dans un cadre européen.' "

                                                                   Le 16 février 2024. 

 

 

                                                              Guerre en Ukraine :

              "Il nous faut augmenter considérablement la production

                  et la livraison d’armes françaises à l'Ukraine !"

 

La nation ukrainienne est en danger ! Nous devons lui fournir de toute urgence les armes et les munitions dont elle a besoin pour reconquérir l’intégralité de son territoire. Seule sa victoire, en rejetant la Russie hors d’Ukraine, assurera la paix, en accord avec le droit international. Un cessez-le-feu consacrant la mainmise russe sur le Donbass, la Crimée et leur population en échange d’illusoires garanties de sécurité est un leurre. La Russie, une fois ses arsenaux regarnis, serait en mesure de reprendre son offensive contre les démocraties européennes. Les risques vont de la guerre hybride, que Moscou pratique déjà (cyberattaques, désinformation, intrusion dans les processus électoraux), à l’engagement dans un conflit de haute intensité.

 

Depuis 2022, l’Ukraine fait face à une guerre d’agression menée par Vladimir Poutine, dont les troupes pratiquent à grande échelle les bombardements délibérés de civils, les viols, les tortures et les déportations d’enfants. Depuis 2022, à la surprise du monde entier, l’Ukraine démocratique et son armée ont réussi à repousser l’envahisseur et à libérer de nombreuses localités, malgré une infériorité en hommes et en matériel. Mais la Russie, appuyée par les livraisons d’armes des dictatures d’Iran et de Corée du Nord, peut aussi compter sur le soutien de la Chine.

 

La stratégie européenne a reposé d’abord sur les sanctions économiques qui devaient amener Poutine à la raison. Elles ont limité la capacité de la Russie à produire des armes, mais n’ont pas eu tous les effets escomptés : il faut les renforcer. Quant à l’aide militaire fournie à l’Ukraine par ses alliés, elle a été trop hésitante et modeste pour exploiter les victoires de l’été 2022, trop tardive et limitée pour percer les défenses russes durant l’été 2023. Elle commence même à faire défaut : bloquée aux Etats-Unis, elle l’est aussi en Europe par le veto hongrois et l’hésitation de certains gouvernements européens.

 

Promesses !

 

Sur le front, dans les régions occupées comme pour l’ensemble des villes et territoires ukrainiens bombardés quotidiennement, la situation est grave. L’Europe doit impérativement tourner son industrie de défense en priorité vers l’Ukraine. Et notre pays peut jouer un rôle moteur, car nous sommes la principale puissance militaire du continent, notre base industrielle et technologique de défense comptant plus de 4 000 entreprises.

 

La mise en œuvre d’un dispositif de solidarité économique et industrielle avec l’Ukraine permettrait d’agir rapidement dans cinq directions : augmenter la cession, la fabrication et les livraisons d’armes et de munitions ; donner des garanties aux industriels de l’armement ; se doter, avec nos partenaires européens, d’un organisme de contrôle pour assurer un embargo strict sur l’exportation des technologies duales ; encourager la mutualisation des outils de production, civils et militaires, au service de la défense ; mobiliser de nouvelles ressources financières en faveur de l’aide à l’Ukraine.

 

L’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine est indéniable, mais il nous faut trouver les moyens d’augmenter considérablement la production et la livraison d’armes françaises qui ont fait leurs preuves. Notre président de la République a promis 78 canons Caesar et 40 missiles air-sol Scalp-EG : il nous faudra assurer intégralement le financement des premiers et céder ou fabriquer davantage de Scalp. Nous disposons aussi de Mirage 2000-D, de batteries de défense antiaérienne SAMP/T et Crotale, de missiles sol-air Mistral et de missiles antinavires Exocet en nombre, de radars Ground Master 200 et de véhicules du génie, dont les robots de déminage SDZ.

 

Pour un "Livret d’aide à l’Ukraine" !

 

En matière de production, trois priorités apparaissent : la fabrication d’obus de 155 mm – qui n’est pas à la hauteur du programme européen –, la livraison de drones de divers types et la fourniture d’équipements de guerre électroniques. Ajoutons que ces investissements bénéficieront à long terme à l’amélioration des capacités défensives de la France, face aux risques accrus de conflit de haute intensité.

 

Encore faudrait-il que les entreprises françaises puissent obtenir une garantie de cinq à dix ans sur le volume de leurs commandes, en fonction de leurs investissements. L’Ukraine n’est pas un client étranger comme les autres : elle est prioritaire parce que sa défense contribue à celle de notre pays.

 

L’effort budgétaire de la France pour l’Ukraine (environ 2 milliards d’euros prévus sur 2024-2025) devrait être au moins doublé, afin de rétablir la parité avec l’Allemagne, en proportion du produit intérieur brut. Cette augmentation devrait tenir compte : des commandes pour l’armée française (en plus de celles prévues par la loi de programmation militaire 2024-2030), en compensation des cessions d’armements sur ses stocks, soit 1 milliard d’euros ; de l’augmentation du fonds de soutien à l’Ukraine, qu’il faudrait porter à 800 millions d’euros en 2024 (au lieu des 200 millions prévus) et à 1 milliard d’euros en 2025 (au lieu de 200 millions si le budget était reconduit à l’identique).

 

Plusieurs sources, bancaires ou fiscales, pourraient être exploitées pour couvrir les dépenses d’armement, comme l’indique le rapport d’information sur l’économie de guerre de la commission des finances de l’Assemblée nationale présenté en novembre 2023. Une autre piste, plus mobilisatrice, serait de faire appel à l’épargne des Français. Afin d’éviter une hausse de l’endettement public extérieur, pourrait être lancé un emprunt national et créé un "Livret d’aide à l’Ukraine" (sur le mode du Livret de développement durable). Cela permettrait à nos concitoyens de s’impliquer dans le soutien à la démocratie ukrainienne.

 

La paix passe par le retrait complet de l’armée russe hors du territoire ukrainien. Aussi les moyens, qui ont manqué à l’Ukraine depuis deux ans, ne doivent-ils plus lui faire défaut. Et la France peut être la première au sein de l’Europe à donner l’exemple d’un engagement décisif. 

 

L’association "Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !   Le 05 février 2024. 

 

Nous continuons à prendre toute signature qui souhaite s'associer à notre appel.

Vous pouvez le faire ici : 

https://www.pourlukraine.com/je-signe-armement-francais-ukraine

 

Nous avons reçu pas loin de 2000 signatures en moins de 2 jours. Nous allons désormais les traiter différemment et réfléchissons à la meilleure façon de tous vous répondre. 

Nous vous demandons un peu de patience mais souhaitons vous exprimer toute notre gratitude pour votre réponse.

 

Galia Ackerman, historienne

Guillaume Ancel, ancien officier et chroniqueur

Antoine Arjakovsky, historien et essayiste

Nicolas Bouzou, économiste

Bernard Bruneteau, historien

Vincent Desportes, Général (2S) de l’armée de Terre

Jean-Marc Dreyfus, rédacteur en chef de la Revue d'histoire de la Shoah

Patrick Dutartre, Général (2S) de l’armée de l’Air

Antoine Garapon, magistrat

André Gattolin, ancien sénateur

Michel Goya, Colonel des troupes de marine et historien

Jonathan Littell, écrivain

Ariane Mnouchkine, fondatrice du Théâtre du Soleil

Jean-Paul Perruche, Général (2S) de corps d’armée, enseignant-chercheur

Olivier Py, directeur du théâtre du Châtelet

Pierre Raiman, membre fondateur de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre

Robin Renucci, directeur du Théâtre de La Criée

Nicolas Richoux, Général (2S) de l’armée de Terre et historien

Sylvie Rollet, professeure émérite, Présidente de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre 

Dominique Schnapper, ancienne membre du Conseil constitutionnel

Pierre Servent, auteur, Colonel de réserve (h)

Nicolas Tenzer, enseignant à Sciences Po Paris

Xavier Tytelman, consultant défense

Michel Yakovleff, Général (2S) de l’armée de Terre  Autres signataires

Rémi Adisson, Ingénieur Fonderie

Pierre Bayard, professeur émérite des universités

Nicolas Benoit, fondateur NB MEDIA

Jean-Pierre Bernard, Colonel (e.r)

Gérard Bensussan, philosophe, professeur émérite des universités

Marie-Aline Bloch, professeur honoraire de l'EHESP

Sophie Bouchet-Petersen (Ukraine CombArt), conseillère d'état retraitée

Jean-Jocely Bourcet, entrepreneur

Clémence Boulouque, romancière

Alain Bourges, artiste vidéo

Jean-Loup Bourget, professeur émérite d'études cinématographiques

Cécile Boyer, enseignante

Sébastien Brottet, comédien

Marcel Bozonnet, metteur en scène et comédien

Sylvain Brouard, politiste, directeur de recherche à Sciences Po

Marie Bursztyka, responsable d'exploitation

Christian Castagna, analyste politique, VoisinageS

Arnaud Castaignet, vice-président d'une enterprise technologique européenne

Nathalie Chatainier, présidente de Ukraine Libre Toulouse

Gilles Chevalier, contrôleur général des armées (2S)

Catherine Coquio, professeure des universités

Alain David, professeur, ancien directeur de programmes au Collège international de philosophie

Philippe Druon avocat au barreau de Paris

Philippe Duclos, acteur, écrivain

Michel Eltchaninoff, philosophe et essayiste

Jacky Fayolle, économiste-statisticien, ancien administrateur de l'INSEE

Claude Forest, professeur émérite des universités

Alexandre François, directeur de recherche au CNRS

Catherine Hatinguais, traductrice

Martin de Halleux, éditeur

Xavier Idier, ancien officier, dirigeant d’entreprise

Laurent Jaoui, réalisateur

Yan de Kerorguen, rédacteur en chef de Place-Publique.fr

André Klarsfeld, professeur ESPCI Paris-PSL (retraité)

Volodymyr Kogutyak, Vice-Président de l'Union des Ukrainiens de France

Bertrand Lambolez, directeur de recherche INSERM

Joanna Lasserre, architecte – urbaniste

Gérard Lauton, maître de conférences honoraire de mathématiques à l’Université Paris-Est Créteil

Arnaud Levy, responsable de communication

Christian Longchamp, dramaturge à l’opéra et essayiste

Philippe de Lara, philosophe, maître de conférences honoraire

Stéphanie Marcie, avocate au barreau de Paris

André Markowicz, traducteur et écrivain

Anne Marleix, cheffe d'entreprise, édition numérique éducative

Jean Paul Marleix, photographe

Frédéric Mauro, avocat au barreau de Bruxelles, spécialiste des questions de défense

Marie Matheron, comédienne

Rachel Mazuy, historienne

Alexandre Melnik, professeur, ancien diplomate, expert-consultant en géopolitique

Olivier Mongin, écrivain, ancien directeur de la revue Esprit

Philippe Morel, historien de l'art, professeur émérite des universités

Florent Murer, président fondateur de KALYNA en 2014

Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue

Jean-Philippe Namont, historien

Alexis Nuselovici, professeur des universités, Vice-doyen chargé de la recherche, Aix-Marseille Université

Jean-Pierre Pasternak, Président de l'Union des Ukrainiens de France

Marie Peltier, historienne, spécialiste de la propagande

Michel Perrin, professeur émérite des universités

Stéphane Piatzszek, scénariste

Thomas Picot, avocat au barreau de Paris

Sylvie Plane, professeure émérite des universités

Julien Poillot, ingénieur

Jean-Luc Poget, advisor politiques économiques énergétiques

Patrick Puges, polytechnicien, ingénieur en chef des Mines honoraire, ancien membre du collège de la Commission Nationale de Contrôle des Techniques de Renseignement

Alain Rabatel, professeur émérite de sciences du langage

François Rachline, écrivain

Bernard Randoin, conservateur général du patrimoine honoraire (archéologue, retraité)

Claude Raynaut, directeur de recherche, retraité

Dominique Rebaud, chorégraphe

Charles-E. Renault, avocat

Jacob Rogozinski, philosophe, professeur émérite des universités

Quentin Rumeau, chef de projet

Annie Sartre-Fauriat, historienne, professeure émérite des universités

Fabienne Servan-Schreiber, productrice de cinéma

Malgorzata Smorag-Goldberg, professeur d'université

Beatrice Soulé, agent artistique/réalisatrice

Brigitte Stora, journaliste et autrice

Jimmy Sudario Cabral, professeur, université fédérale de Juiz de Fora, Brésil

Charles Urjewicz, professeur émérite (INALCO)

Dominique Varma, auteure-réalisatrice

Paul Vazeux, militant humanitaire associatif Ukraine-France

Ania Vilenska, chargée de développement commercial dans l’édition

Emmanuel Wallon, professeur émérite des universités en sociologie politique

Nicolas Weill-Parot, directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes

Irène Witochynsky, journaliste

Yves Charles Zarka, professeur émérite des universités, directeur de la revue Cités

Didier Zuili, auteur et illustrateur  Signatures citoyennes: 

Corinne Abelaud, enseignante

Louis Marc Abibou, retraité

Jean-Michel Allix, cadre agricole

Vincent Amiel, professeur d'université

Yann Audrain, technicien informatique

Julien Aupetit, agent de maîtrise

Hervé Austin, électricien

Magali Bailleul, enseignante

Majid Barnoud, informaticien

Elisabeth Barralon, retraitée- ex-formatrice dans le domaine sportif

Jean-François Barsacq, enseignant

Virginie Baude, retraitée

Patrick Bernier, consultant

Christine Bessi, professeur de philosophie

Alain Bergevin, sous-officier à la retraite

Emmanuelle Biasotto, employée

Annick Bilobran, retraitée

Gilles Bignolas, médecin retraité

Florentin Blanc, directeur d'institut de recherche

Jean-Philippe Blanquet, agent commercial

Isabelle Beheran, retraitée (ex conservateur de bibliothèque)

Hélène Bergeau, retraitée

Anne-Marie Bocquet, enseignante - chercheure

Valentin Bodié, entrepreneur

Constance Boerner, enseignante

Pierre-Yves Bondiau, médecin

Patrick Bonnemaison, commerçant

Benoit Bonnet, directeur financier

Hugues Bosseaux, chef de projet

Renée Lucie Bourges, traductrice

Jérôme Brun, cadre dirigeant en entreprise

Nadine Brunelot, enseignante

Paolo Buciuni, journaliste

Grégoire Buisson, dirigeant d'entreprise

Olivier Buliard, secteur bancaire

Julian Bursztyka, cadre commercial

Eric Chamboredon, retraité

Monique Camelot, cadre retraitée

Valérie Canolle, psychologue retraitée

Alain Carpentier, retraité Défense

Françoise Chabrol, médecin spécialiste

Florence Chambon, cadre de santé

Sabine Charpenel, ingénieure

Didier Charpigny, retraité

Amaury Charvy, cadre administratif

Grégory Chateil, fonctionnaire

JP Chatel, cadre dirigeant

Leon Chatel, cadre dirigeant

Odile Chauvet, ophtalmologiste

Gildas Chéné, designer graphique

Pierre Chol, ingénieur horticole

Gervais Cholet, sans emploi

Benoit Clavel, ingénieur web

Hervé Clavier, enseignant

Maxime Collas, enseignant

Françoise Colomb, retraitée

Melodie Combot, maître de conférences en droit

Xavier Compagnion, retraité

Sébastien Cordy, adjoint administratif

Béatrice Dabrion, retraitée

Julien Doussot, ingénieur informatique

Simon Dame, ingénieur données

Catherine Deleau, orthophoniste

Danielle Delle Donne Domenichini

Frédéric Dejean, sylviculteur

Nicolas Demond, ingénieur

Gonzague Depondt, professeur certifié

Robin Dereux, maître de conférences

Nicola Deweerdt, cadre commercial

Daniel Dierbach, retraité

Alexandre Dlubala, photographe

Jean-Noël Donnart, psychologue psychanalyste

Luisa Doplicher, traductrice

Pierre Doucet, deviseur dans l'armement

Sylvie Dubreucq, retraitée

Sylvie Ebenstein-Couhault, retraitée, membre de Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !

Jean-Pierre Erre, retraité

Marc Estavil, responsable produits

Cyrille Esteve, graphiste

Marie Fernandes, retraitée La Poste

José Luis Ferreira Da Silva, ingénieur logiciel

Jean-Philippe Ferrière, enseignant

Julien Fourreau, consultant

Jean-Louis Fournel, professeur des universités

Jean Fournier, consultant

Patrice Fournier, médecin retraité

Brenda François, retraitée

Julien Frantz, enseignant

Petra Friedmann, retraitée

Emmanuel Fritsch, enseignant

Christophe Fruit, infirmier de recherche clinique

Guillaume Gallais, géomaticien

Laurent Garnier, inspecteur des douanes

Jer Gau, ingénieur production

Dominique Gautrat, retraitée de l'éducation nationale

Olivier Gavignaud, professeur agrégé de musique, compositeur

Antoine Gazano, écrivain auto-entrepreneur

Olivier Germain, ingénieur

Thibaud Girardin, ingénieur du son

Norbert Ghrenassia, médecin

Samuel Giannangeli, professeur

Maïté Grégoire, retraitée

Philippe Godineau, jardinier

Elisabeth Gouhier, retraitée

Eino Gourdin, informaticien

Marie-Pierre Grolleau, enseignante

Ludovic Guerin, responsable monétisation programmatique

Ronan Guerineau, chercheur

Gildas Guguen, directeur général établissement public portuaire

Chantal Guillemin, retraitée

Muriel Guin, fonctionnaire

Bogdan G., chercheur en cybersecurité

Cédric Haussaud, ingénieur

Alain Hélou, manager culturel

Julien Hennion, administrateur systèmes

Pierre Hidalgo, technicien

Nicolas Houart, ingénieur physicien

Nicolas Huault, humaniste

Simon Inizan, ingénieur système

Olivier Jacquemet, cadre fonction publique

Cédric Josso, ingénieur étude et developpement

Christophe Jouniaux, bibliothécaire

Christophe Juniot, médecin

Laetitia Kouzmenkov, professeur de français

Antony Kuhn, professeur des universités

Antoine Kuzoski, sans emploi

Rolande Lacourt -Muryn -Petryk, retraitée

Thierry Lamouline, enseignant

Philippe Lanat, paysagiste

Danielle Laquerriere, retraitée

Christian Laquerriere, architecte

Laurence Laroche, directrice des achats

Lucien Lasjunies, analyste de gestion

Jean Lasnier, secteur multimédia

Frédéric Lassabe, enseignant chercheur

Thomas Lauga, surveillant de nuit

Patrick Laurent, ingénieur recherche

Samuel Laurier, responsable relations partenaires

Jeremy Lecagne, technicien agricole

Pierre Leclef, psychologie

Eric Lecomte, fonctionnaire

Guillaume Lecuelle, agent général

Daniel Leflament, retraité

Patrick Legrain, chef d'entreprise

Claude Leicher, médecin généraliste

Françoise Leicher, médecin retraitée

Thomas Lepers, enseignant

Romuald Lescene, superviseur de production

Christophe Lherbier, médecin

Bernard Lienhart, retraité

Evelyne Lizidias, assistante comptable

Jean-Michel Lleu, retraité

Thomas Locquet, infirmier

Gil Loeb, électronicien retraité

Lorenzo Lorenzini, fonctionnaire

Romuald Louvrier, ingénieur qualité logiciel

Vincent Le Bihan, software developer

Philippe Le Cotonnec, retraité

Tristan Le Gall, ingénieur chercheur

Henri-Louis Le Guellaut, retraité

Christine Le Guen, cheffe de projet fonctionnel

Karim Mahmoud, technicien

Pierre-Yves Maire, retraité

François Maltey, professeur de mathématiques

Virginie Maneval, assistante sociale

Max Marcuzzi, maître de conférences, philosophie

Damien Marguet, maître de conférences

Stéphane Marpaud, profession libérale

Frédéric Martin, attaché de production

Patrice Martinet, assistant ingénieur

Jean-François Masereel, libraire

Raphaël Massin, ingénieur

Francois Masson, retraité

Paul Masson, informaticien

Marie-Anne Matard-Bonucci, professeure d'histoire contemporaine en université

Bénédicte Matillon, retraitée

Marcel Matuszak, études et travaux BTP

Christophe Matuzezack, dirigeant d'entreprise

Marie-Claude Maurel, retraitée

Philippe Mériglier, retraité

Thierry Mestre, retraité, bénévole Annecy Solidarité Ukraine

Alexandre Met Domestici, maître de conférences

Thierry Michel, chef d'entreprise

Antoine Mierzwiak, retraité

Emmanuel Mieusset, cadre de santé

Erwan Mirailles, comptable

Pierre-Jean Mitjana, ingénieur

David Mnedocino, retraité

Oleksiy Mogylevskyy, médecin

Maximilien Molle, inspecteur sécurité sanitaire et alimentaire

Isabelle Momméja, trésorière

Didier Moncel, chef opérateur du son

Christophe Monier, musicien

Fr. Montagne, retraitée de l'Éducation nationale

Louise Monti, enseignante retraitée

Frédéric Moré, ingénieur territorial

Fabrice Moreau, ingénieur

Jean-François Moreau, retraité agriculture

Jean-Luc Mouget, professeur des universités

Dominique Mouton, informaticien et citoyen

Nathalie Mulot, retraitée

Thibault De la Motte Rouge

Bernard De Martinis, retraité

Anne-Laure Neron, contrôleur financier

Valerie Narozniak, artiste plasticienne

Serge Novak, chef de projet

Frédéric Orain, enseignant, adjoint au maire à la sécurité

Arnaud Pain, attaché de presse

Geneviève Parot, écrivaine

Pierre Passemard, analyste d'exploitation

Christiane Payan, retraitée

Régis Pécheyran, ingénieur

Jean-Michel Penas, ingénieur

Jean Michel Perez, expert immobilier

Michael Perraud, inspecteur/auditeur

Jean-Jacques Perrier, chargé de projets

Christian Perrier, astrophysicien, retraité

Jean-Marc Petit, ingénieur

Michael Petitpre, contrôleur de gestion

Nicolas Plagnieux, projeteur bureau d'études techniques

Théodore Planas-Rastoin, agriculteur

David Planchez, charpentier

Fabien Pleynet, ingénieur calcul

Eric Picou, contrôleur financier

Pierre-Yves Poindron, journaliste retraité

Zinaïda Polimenova, ingénieur de recherche

Jean-Jacques Pouêtre, ingénieur retraité

Jean-Stéphane Poumarat, business analyst

Noëlle Quillier, retraitée

Édouard Rastoin, retraité

Eva Raynal, enseignante-chercheuse

Marie Rebaud, retraitée, membre d'Ukraine CombArt

Bernard Reinhard, consultant en finance

Françoise Riffet, retraitée

Marie Françoise Rigaud, retraitée

Dominique Rigault, ingénieur

Patrick Robiano, enseignant retraité

Marie Rognant, médecin retraitée

Maximilien Rona, retraité

Pierre-Jean Rossignol, retraité

Olivier Rouquette, ingénieur construction

Jean-François Ruellot, ancien sous-officier supérieur

Annie-Claude Rullier, retraitée

Joël Rundstadler, retraité

Clément Saget, sales manager europe

Gilles Savouret, gestionnaire de parc mobile

Nicolas Schmidt, directeur de projets

Rémi Scoccimarro, géographe, enseignant-chercheur

Camille Simon, fonctionnaire

Nathalie Simonnot, retraitée multi bénévole

Pierre-François Sorlie, ingénieur Télécom

Maryvonne Soule, retraitée

Mugurel Stanciu, ingénieur

Gérard Tancman, professeur à la retraite

Christine Tate, retraitée

Liliane Tenenbaum, chercheuse

Daryna Tokmachova, consultante en informatique

Charles de Trazegnies, écrivain - traducteur

Lyudmyla Tsivka, assistante maternelle

Jean Umansky, ingénieur du son

Cédric Van Appelghem, maître de conférences

Marc Van Uytvanck, entrepreneur

Marie-Eve Vergoz, cadre de direction

Fabrice Viale, maître de conférence

Sylvain Vignaud, ingénieur

Jean Marc Viguier, retraité

Jean-Luc Vuattoux, ingénieur

Vera Walburg, enseignant-chercheur

Bernadette Weiss, enseignante

Stéphane Weissenbach, électricien

Emmanuel Westphal, retraité

Stéphane Wojciechowski, traducteur

Frédérique Yonnet, directrice générale

 

 

                                       Affaire Depardieu :

                                    "Monsieur le président,

        vos paroles dénient à toutes les femmes victimes de violence

                        le droit à être entendues et crues !"

 

Dans une lettre ouverte au président de la République, des membres de l’association MeTooMedia soulignent combien le soutien d’Emmanuel Macron à Gérard Depardieu fait reculer la cause des victimes de violences conjugales et de violences sexistes et sexuelles.

 

"Monsieur le président de la République,

 

Vous avez souhaité faire de votre double quinquennat celui de la lutte contre les violences faites aux femmes. Vous vous félicitez d’être inattaquable sur ce sujet. Grande cause de vos quinquennats ? Il s’agit d’une posture politique, rien de plus. Des mots vides de sens pour toutes les victimes, et pour toutes les personnes engagées dans cette lutte. Vos propos dans l’émission "C à vous", le 20 décembre, témoignent de votre désintérêt pour la cause et d’une totale ignorance du champ des violences sexistes et sexuelles.

 

Pour vous justifier, vous invoquez la présomption d’innocence… comme si l’innocence primait sur la présomption. Un présumé innocent n’est pas nécessairement un innocent. C’est un innocent présumé, ni plus, ni moins. Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020. Cela signifie que des indices graves et concordants ont été relevés par le juge d’instruction. Pour rappel, trois plaintes ont été déposées : une pour agression sexuelle, deux pour viols, dont une non prescrite.

 

Que faites-vous de la présomption d’innocence des plaignantes ? Une victime a tout à perdre à porter plainte, surtout quand le mis en cause est connu et puissant. Elle perd son anonymat, sa tranquillité d’esprit, son emploi souvent, des amis – voire sa famille –, beaucoup d’argent consacré aux frais de soins et avocats. Près de 98 % des victimes disent vrai, devons-nous le rappeler ?

 

L’acteur populaire plutôt que la victime inconnue

 

La présomption d’innocence est un principe fondateur du droit pénal français. Elle n’empêche ni les victimes de parler, ni les journalistes d’enquêter. La presse informe la société et permet le recueil de la parole des victimes qui sont enfin entendues et considérées. Nul ne doit renier sa capacité à réfléchir sous couvert de présomption d’innocence.

 

De Gérard Depardieu, vous avez dit : "Il rend fière la France." Cinq mots qui nous engagent tous contre notre gré et signent une impunité française, celle d’une idole, d’un monstre sacré auquel on pardonne tout. Depardieu n’a pas besoin de votre soutien présidentiel.

 

Les victimes, en revanche, auraient mérité que leur courage soit salué. Au lieu de cela, vous avez préféré soutenir l’acteur populaire plutôt que la victime inconnue, sacrifiée sur le champ de votre admiration pour cet "immense acteur". Vous avez fait référence au reportage de « Complément d’enquête » que vous n’avez pas vu.

 

Une société permissive et lâche

 

Les propos sexistes intolérables de Depardieu en Corée du Nord vous auraient peut-être convaincu de l’abjection de son langage, de l’outrance du personnage. Pour rappel, l’outrage sexiste est un délit, et le viol est un crime, monsieur le président.

 

Au lieu de cela, vous confortez les préjugés sexistes en faisant de l’agresseur la victime qu’on doit laisser tranquille (et son génie avec). Les réelles victimes sont renvoyées à leur souffrance, au déni de la société, au silence, à une justice qui condamne exceptionnellement les violeurs.

 

Le silence sur les plateaux de tournage et dans le milieu du cinéma a permis à Depardieu d’agresser verbalement et physiquement en toute impunité des femmes – au vu et su de tous – pendant des dizaines d’années. Le silence a secrètement validé les attitudes honteuses et délictueuses du monstre sacré. Le silence imposé aux victimes par une société permissive et lâche a prolongé cet état de fait.

 

Le sujet n’est pas binaire

 

Aujourd’hui, ce sont vos paroles de président qui dénient aux plaignantes et à toutes les femmes victimes de violence le droit à être entendues et crues. A tous les hommes aussi, car certains subissent des violences sexuelles, enfants ou adultes. Le sujet n’est pas binaire. Nous voici donc accusés de mener une chasse à l’homme. Quelle inversion de la culpabilité ! Lui, le chasseur toujours à la recherche d’une proie facile, devient la victime par grâce présidentielle.

 

En décembre 2021, vous nous aviez accusés dans l’affaire Hulot en utilisant le terme « société de l’inquisition ». Vous veniez de parler avec "Nicolas", qui vous avait assuré de son innocence les yeux dans les yeux. Il y a quelques jours, c’est avec "Gérard" que vous vous êtes entretenu. On le sait, il est toujours difficile d’accepter qu’une personne connue et aimée puisse se révéler sous un autre visage, celui d’une personne amorale et avilissante.

 

C’est le « en même temps » que vous n’aviez pas vu venir. Peut-on en même temps être mis en examen et conserver sa Légion d’honneur ? Vous avez déjà donné une réponse en 2017 en engageant les démarches pour retirer la sienne à Harvey Weinstein alors qu’il n’était pas encore jugé. Pourquoi protéger Depardieu ? Par préférence nationale ?

 

La dignité, ne la cherchez plus chez Depardieu

 

"Honneur et Patrie" : c’est la devise de la Légion d’honneur. La France n’a plus la préférence de Depardieu, exilé tantôt en Russie, tantôt en Belgique. Quant à son honneur, il semble s’être exilé lui aussi. Nous savons officiellement depuis 2018 et le dépôt de plainte de Charlotte Arnould pour viols que l’honneur de Depardieu est entaché de forts soupçons criminels.

 

L’émission "Complément d’enquête" aura convaincu les plus récalcitrants. Si la Légion d’honneur n’est pas un ordre moral, de quoi est-elle le nom ? Que vient-elle récompenser ? La dignité, monsieur le président, ne la cherchez plus chez Depardieu. Elle s’est réfugiée chez toutes les victimes qui osent porter plainte, qui risquent tout pour reconquérir leur honneur perdu dans un viol, une agression, une remarque sexiste outrageante.

 

La culture du viol au plus haut sommet de l’Etat

 

Mais comment les victimes de Depardieu peuvent-elles désormais réagir quand le président de la République, qui incarne l’autorité de l’Etat, nie leur parole, leur présomption d’innocence, leur souffrance ? Comment la grande chancellerie de la Légion d’honneur peut-elle réfléchir en toute impartialité à une procédure disciplinaire quand elle sait d’avance que le grand maître de l’ordre (que vous êtes) la refuse ?

 

Comment la justice peut-elle faire son travail dans l’affaire Depardieu quand le président, pourtant garant de son indépendance, interfère de la sorte ? Vous auriez pu entrer dans l’histoire comme le président ayant fait durablement avancer la cause des victimes de violences conjugales et de violences sexistes et sexuelles. A contrario, vous avez – par vos mots – validé la culture du viol au plus haut sommet de l’Etat." Le 27 décembre 2023.

 

Signataires

1

NOM

Prénom

Chez MeTooMedia

Fonction / titre ou profession

2

AGOSTINI

Fanny

Membre

Journaliste

3

ARBOUIN

Julie

 

Journaliste en formation

4

AUBERGER

Claire

Membre

Journaliste

5

AYAD

Laura

Membre

Journaliste

6

BALFROID

Julie

 

Sans emploi

7

BAREL

Caroline

Ambassadrice

Artiste peintre

8

BENAVENTE

Paulina

Membre

Journaliste, référente harcèlement Altice Media, déléguée syndicale SNJ

9

BENOMAR

Fatima

Membre

Militante féministe

10

BERNARD

Gildas

Ambassadeur

Contrôleur financier

11

BERNFELD

Karin

Ambassadrice

Autrice Docteure en Lettres et actrice

12

BERTIN

Thierry

Membre

 

13

BESSON

Pascale

Membre

 

14

BOCHENKO

Kelly

Membre

Autrice

15

BOUCHERIFI-KOMMANN

Alexandra

Ambassadrice

Reporter et plasticienne

16

BORELLI

Colette

 

Employée

17

CAREL

Marie

Ambassadrice

 

18

CHAMUSSY

Clothilde

Membre

Vidéaste autrice

19

CHASSELOUP

Anaelle

 

 

20

CHÂTELET

Valérie

 

Entrepreneuse

21

CHEHAB

Stéphanie

Membre

 

22

CHERON

Clémentine

 

Régisseure

23

CHOULIER

Eisabeth

Membre

Retraitée

24

CLERC

Magalie

Membre

 

25

COUSSIEU-REYES

Javiera

Membre

Doctorante en Histoire contemporaine

26

CRESTI

Andrea

Membre

 

27

DANCOURT

Emmanuelle

Présidente et Co-Fondatrice

Journaliste

28

DE BEAUSACQ

Marie-Laure

Membre

Enseignante, musicienne, correspondante musicale .

29

DELAVAUD

Lorraine

 

Éditrice

30

DERCOURT

Léa

Membre

Assistante de service social

31

DIEY

Amélie

Membre

 

32

DUCHEMIN

Emmanuel

Membre

Réalisateur

33

DUFOUR

Brigitte

 

 

34

Femmes Journalistes dans le Sport

 

Membre

Association

35

FLUSIN

Bénédicte

 

 

36

FOULATIER

Claire

 

Éducatrice petite enfance

37

GANDELON

Margaux

 

 

38

GARAMBOIS

Brigitte

Membre

 

39

GAUME

Fanny

Membre

Cadre socio-éducatif

40

GERVAIS

Marie

 

Autrice

41

GIANETTO

Camille

Ambassadrice

 

42

GUZMAN

Greta

 

Fondatrice Vert Violeta

43

HAREL

Sandrine

 

Appui RH

44

HITZEL

Céline

Membre

Étudiante

45

JAUNEAU

Élodie

Vice-Présidente

Responsable développement, militante féministe et historienne

46

JOUISON

Cyril

Membre

Directeur de création - Auteur

47

LACH

Amandine

Membre

 

48

LAGARDE

Emmanuelle

Ambassadrice

 

49

LAMBERCY

Delphine

 

 

50

LAPORTE

Samantha

 

Maîtresse de conférences, Université de Lille

51

LE COQ

Olivia

 

Directrice restaurant

52

LE NAIL

Florence

Membre

 

53

LERAY

Delphine

 

Enseignante

54

LETURQUE

Véronique

 

Aidante

55

LUCIANI

Noémie

Ambassadrice

Journaliste

56

MAC-DINH

Trina

Membre

Journaliste

57

MARCHETTI

Françoise

Membre

Productrice

58

MARIÉ

Léa

Membre

Étudiante et militante féministe

59

MARTIN

Bénédicte

Ambassadrice

Écrivain

60

MELLUL

Yaël

Membre

 

61

MENARD

Lucie

 

Sage-femme

62

MENGUY

Virginie

 

 

63

MERCIER

Naomeh

Membre

Facilitation et accompagnement

64

OLMI

Peggy

Membre

Productrice

65

ORENGO

Nathalie

Membre

Enseignante

66

PHAM NGOC

Quynh Anh

Membre

 

67

PINTO

Isabelle

Membre

Avocate au Barreau de Paris

68

POMMIER

Florent

Trésorier

Photographe et journaliste

69

PORCEL

Florence

Membre

Autrice

70

POUPINET

Dominique

Membre

 

71

RAMÈS

Hélène

Ambassadrice

Avocate en propriété intellectuelle

72

RENAUD

Odile

Membre

 

73

RÉUS

Muriel

Vice-Présidente et Co-Fondatrice 

 

74

RIVERO

Paola

Membre

 

75

RIVERY

Christine

Membre

 

76

ROBILLARD

Delphine

 

 

77

ROSEVAIGUE SEILHAN IBRAHIM

Cécile

Membre

Réalisatrice et vendeuse de fruits et légumes

78

ROY

Jean-Charles

 

 

79

S.

Marie

Membre

 

80

SERRANO

Jade

Membre

Journaliste d’investigation indépendante

81

SIMEHA

Nicolas

Membre

 

82

STAUDER

Estelle

Membre

Sage-femme

83

STEPHAN

Jessica

Membre

Référente parcours victimes, Formatrice/consultante dans la prise en charge pluridisciplinaire des victimes de violences conjugales, intra-familiales, sexistes et sexuelles, et des féminicides.

84

TEYSSIEUX

Emilie

 

 

85

THIMOREAU

Cécile

Secrétaire générale et Co-Fondatrice

 

86

TOUDRISSIN

Amale

 

Intervenante sociale en Commissariat rattaché au LAÉ ( Lieu d'Accueil et d'Ecoute pour femmes victimes de Violences)

87

TÖZALGAN

Giray

Membre

 

88

TRUAN

Christiane

Membre

 

89

TRUAN

Alain

Membre

 

90

VERGOLIN

Elodie

Ambassadrice

Sage-femme

91

VILLEROY

Emma

Membre

Étudiante en journalisme

92

ZIMMERMANN

Fanny

 

Architecte

 

 

 

 

 

                                       M. le président des Etats-Unis,

                ne laissez pas tomber l'Ukraine ! 

 

                                          Les F16 sont attendus par l'Ukraine depuis trop longtemps.

 

"Monsieur le président,

 

Nous vous remercions d’avoir rendu possible, avec le précieux concours des Pays-Bas et du Danemark, le déploiement prochain en Ukraine des premiers F-16. Nous espérons qu’ils sont le signe annonciateur de la constitution d’une force aérienne de 200 ou 300 appareils permettant à l’Ukraine d’assurer une défense effective de son espace aérien.

 

Sans céder au pessimisme ni au défaitisme, il nous semble cependant que l’ennemi auquel l’Ukraine fait face aujourd’hui a su tirer des leçons de ses erreurs militaires initiales, relancer son complexe militaro-industriel et acquérir la maîtrise de nouveaux types d’armements. La Russie a su, par ailleurs, trouver auprès de quelques alliés, de nouvelles sources d’approvisionnement en armements. De ce point de vue, la livraison par l’Iran de bombes planantes et une probable fourniture prochaine de missiles à moyenne portée nous semblent particulièrement inquiétantes.

 

Nous nous adressons à vous en tant que Président du pays leader de la coalition Ramstein, afin de vous demander de lever les restrictions d’utilisation des armements fournis par votre pays et d’inviter les pays membres de la coalition à en faire de même afin que l’armée ukrainienne puisse neutraliser dans la profondeur du territoire ennemi les structures et équipements militaires, les dépôts de munitions et de carburant ainsi que les usines du complexe militaro-industriel.

 

 

En outre, le non-respect par certaines entreprises européennes et américaines de l’embargo sur la fourniture à la Russie de technologies militaires ou duales nous semble particulièrement grave et appelle, croyons-nous, une réponse très ferme qui pourrait consister en la création au sein de l’Otan d’une structure sur le modèle du Coordinating Committee for Multilateral Export Controls (CoCom) de la Guerre froide, chargée de veiller au plein respect de l’interdiction d’exportation de toute technologie sensible en direction des pays représentant une menace réelle ou potentielle pour le monde libre. Outre la Russie, nous pensons à la République Populaire de Chine, à l’Iran, à la Corée du Nord et à la Biélorussie.

 

Monsieur le Président, sans une mobilisation beaucoup plus forte que celle que nous avons connue jusqu’ici, l’Ukraine ne pourra gagner cette guerre et, avec elle, l’ensemble des pays de la coalition. Sans un passage à une économie de guerre de l’ensemble des pays occidentaux, avec les commandes tangibles aux industries de l’armement que cela implique, la stratégie de Moscou consistant à gagner du temps, à miser sur la fatigue des gouvernements et des opinions publiques, risque d’être payante. Nous ne pouvons le permettre.

 

Recevez, Monsieur le président, l’expression de notre plus haute considération."

 

Signataires : 

Filippos Andrianos, commodore (ret), Marine hellénique, Grèce ; Vincenzo Camporini, général (ret), ancien chef de la défense, Italie ; Vincent Desportes, général (ret), ancien directeur du Centre pour la doctrine et l’emploi des forces (CDEF), professeur associé à Sciences Po, France ; Vicente Díaz de Villegas y Herrería, général (ret), armée espagnole, analyste en matière de sécurité et de défense, Espagne ; Eric S. Edelman, ambassadeur (ret), ancien sous-secrétaire à la défense pour la politique, 2005-2009, États-Unis ; Gert-Johannes Hagemann, général de division (ret), armée allemande, Berlin, Allemagne ; Willy Herteleer, amiral (ret), ancien chef de la défense belge ; Ben Hodges, lieutenant général (ret), ancien commandant de l’armée américaine en Europe, États-Unis ; Anton Hofreiter, Président de la Commission des affaires de l’Union européenne du Bundestag, Allemagne ; Heribert Hupka, général de brigade (ret), armée allemande, Wachtberg, Allemagne ; Sandra Kalniete, membre du Parlement européen, ancienne commissaire européenne, ancienne ministre des affaires étrangères, Lettonie ; Roderich Kiesewetter, membre du Bundestag, représentant des affaires étrangères pour le groupe CDU/CSU, Allemagne ; David J. Kramer, ancien secrétaire d’État adjoint américain à la démocratie, aux droits de l’homme et au travail ; Andrius Kubilius, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Lituanie ; Vytautas Landsbergis, ancien président de la République, Lituanie ; Pandeli Majko, ancien Premier ministre, Albanie ; Jean Paul Perruche, général (ret), ancien directeur général de l’état-major de l’Union européenne, France ; Paolo Puri, général (ret), ancien conseiller militaire du Président du Conseil des Ministres, Italie ; Marc Thys, lieutenant-général (ret), ancien chef-adjoint de la Défense, Belgique ; Pekka Toveri, général de division (ret), membre du Parlement, Finlande ; Gian Paolo Accardo, cofondateur et rédacteur en chef de Voxeurop, Belgique/France ; Jean-Marc Adolphe, journaliste, directeur de leshumanites-media.com, France ; Cengiz Aktar, professeur de sciences politiques à l’université d’Athènes, Grèce ; Guillaume Ancel, lieutenant-colonel (ret), écrivain, essayiste, auteur du Blog Ne Pas Subir, France ; Martin Andler, mathématicien, professeur émérite, Université de Versailles-Saint-Quentin, France ; Antoine Arjakovsky, directeur de recherche, Collège des Bernardins, France ; Bill Ashcroft, professeur émérite, Université de Nouvelle-Galles du Sud, Australie ; Nicolas Auzanneau, traducteur, France/Belgique ; François Bafoil, directeur de recherche émérite, CNRS, maître de recherche, CNRS, France ; Pierre Bayard, professeur émérite à l’Université de Paris 8, France ; Martine Benoit, professeur d’études germaniques, Université de Lille, France ; Gérard Bensussan, philosophe, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, France ; Marc P. Berenson, professeur associé, School of Politics and Economics, King’s College London, Royaume-Uni ; Olga Bertelsen, professeur associé de sécurité globale et de renseignement, université de Tiffin, États-Unis ; Annick Bilobran-Karmazyn, présidente de l’ADVULE, France ; Marie-Aline Bloch, professeur honoraire à l’Ecole des Hautes Études de santé publique, France ; Vassilios Bogiatzis, chercheur et enseignant associé, Université Panteion, Athènes, Grèce ; Etienne Boillet, maître de conférences en études italiennes, Université de Poitiers, France ; Vincent Bouchard, professeur associé d’études francophones, Université de l’Indiana, Bloomington, USA ; Pierre Bouchat, professeur assistant de psychologie sociale à l’Université de Lorraine, France ; Jean-Loup Bourget, professeur émérite d’études cinématographiques, Ecole normale supérieure, France ; John Bowis, ancien membre du Parlement européen, ancien membre du Parlement du Royaume-Uni ; Peter Bowness, membre de la Chambre des Lords, Royaume-Uni ; Alberto Bramati, professeur associé, linguistique française, Università degli Studi di Milano, Italie ; Emil Brix, ambassadeur, directeur de l’Académie diplomatique de Vienne, Autriche ; Giovanna Brogi, professeur émérite, Université de Milan, Italie ; Elmar Brok, ancien président de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, ancien président de l’Union des fédéralistes européens (UEF), Allemagne ; Michel Caillouët, ancien ambassadeur de l’Union européenne, France ; Marco Cappato, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Paulo Casaca, ancien membre du Parlement portugais, ancien membre du Parlement européen ; Giovanni Catelli, écrivain, poète, correspondant du Eastjournal, Italie ; Leo M. Chalupa, neuroscientifique, professeur à la faculté de médecine de l’université George Washington, États-Unis ; Ralph S. Clem, professeur émérite et senior fellow, Steven J. Green School of International and Public Affairs, Florida International University, Miami, USA ; Daniel Coche, auteur-réalisateur-producteur, ancien maître de conférences à l’Université de Strasbourg, France ; Dominique Colas, professeur émérite de sciences politiques, Sciences Po, Paris, France ; Michel Collot, professeur de littérature française à l’université de Paris III, France ; Georges Dallemagne, député fédéral, Belgique ; Christophe D’Aloisio, chercheur affilié à l’Institut de recherche Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés (RSCS, UCLouvain), Belgique ; Pierre d’Argent, professeur de droit international, Université de Louvain, membre de l’Institut de droit international, Belgique ; Francesco D’Arrigo, directeur de l’Institut italien d’études stratégiques ; Louis Daubresse, chercheur associé à l’Institut de Recherche sur le Cinéma et l’Audiovisuel, France ; Julia David, membre associé de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS/ENS), France ; Franziska Davies, chercheur au Zentrum für Zeithistorische Forschung (ZZF) Potsdam, Allemagne ; Franco Debenedetti, entrepreneur, essayiste, ancien sénateur, Italie ; Costantino De Blasi, économiste, fondateur de Liberi Oltre le Illusioni (Libres au-delà des illusions), Italie ; Isabelle de Mecquenem, professeur de philosophie et membre du Conseil des sages de la laïcité du ministère français de l’éducation nationale ; Mark Demesmaeker, sénateur, président de la Commission des affaires transversales, Belgique ; Sébastien Denis, professeur à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, France ; Christian Dietrich, ancien membre de la Résistance anticommuniste en Allemagne, pasteur protestant, Erfurt, Allemagne ; Martin Dietze, journaliste, président de l’Association culturelle germano-ukrainienne (Deutsch-Ukrainischer Kulturverein e.V.), Allemagne ; Massimiliano Di Pasquale, chercheur associé à l’Institut Gino Germani des sciences sociales et des études stratégiques et chef de l’Observatoire de l’Ukraine (Rome), Italie ; Iryna Dmytrychyn, historienne, traductrice et chargée de cours à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), spécialiste de l’Ukraine, France ; Oleksandra Domagalo-Jacquemin, présidente adjointe de l’Association des femmes ukrainiennes en Belgique ; Françoise Dubor, professeur de littérature et d’études théâtrales à l’université de Poitiers, France ; Jean-Bernard Dupont-Melnyczenko, professeur d’histoire, doyen honoraire du collège des IA IPR de l’Académie d’Amiens, France ; Olivier Dupuis, ancien membre du Parlement européen, Belgique ; Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), France ; Marc Elie, chargé de recherche au CNRS, directeur adjoint du Centre d’études russes, caucasiennes et centre-européennes – Cercec, France ; Ants Erm, scientifique marin, ancien membre du Parlement, Estonie ; Nino Evgenidze, directeur exécutif de l’Economic Policy Research Center (EPRC), Géorgie ; Martin Exner, membre du Parlement, République tchèque ; Penelope Faulkner, vice-présidente de Quê Me : Action pour la démocratie au Vietnam, France ; Andrej Findor, professeur associé à l’université Comenius de Bratislava, Slovaquie ; Claude Forest, professeur émérite, Université de Strasbourg, France ; Jean-Louis Fournel, professeur à l’Université de Paris 8, France ; Nicolas Franckx, traducteur, maître de conférences en russe, faculté des Lettres, de la Traduction et de la Communication, Université Libre de Bruxelles, Belgique ; Alexandre François, chercheur au CNRS en linguistique, France ; Vanessa Frangville, professeur d’études chinoises à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), Belgique ; Natalia Gamalova, professeur de langue et littérature russes, département d’études slaves, Université de Lyon 3, France ; Xavier Galmiche, professeur d’études d’Europe centrale au département d’études slaves de l’université Paris-IV Sorbonne, France ; Lycina Gebert, professeur de linguistique slave, Université Sapienza de Rome, Italie ; Vitaliano Gemelli, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Mridula Ghosh, maître de conférences, département des relations internationales, université nationale de Kiev-Mohyla Academy, Ukraine ; Oscar Giannino, journaliste et homme politique, Italie ; Sébastien Gobert, journaliste, France/Ukraine ; Paul Goble, analyste, écrivain et chroniqueur, spécialiste des peuples de l’ancien espace soviétique, USA ; Wojciech Gorecki, chercheur principal à l’OSW (Centre d’études orientales), Varsovie, Pologne ; Svetlana Gorshenina, historienne, historienne de l’art, historiographe et spécialiste de l’Asie centrale, directrice de recherche au CNRS Eur’Orbem, Université Paris-Sorbonne, France ; Andrea Graziosi, professeur d’histoire contemporaine, université de Naples Federico II, Italie ; Paul Grod, président du Congrès mondial ukrainien, États-Unis ; Jaroslaw Gryz, professeur, faculté de sécurité, université d’études sur la guerre, Varsovie, Pologne ; Jean-Yves Guérin, professeur de littérature française à l’université de la Sorbonne nouvelle, France ; Raphaëlle Guidée, maître de conférences, UITA / Université de Poitiers, France ; Mark Harrison, professeur émérite d’économie, Université de Warwick, Royaume-Uni ; Pavel Havlicek, chercheur à l’Association pour les affaires internationales (AMO), République tchèque ; Richard Herzinger, chroniqueur, Berlin, Allemagne ; Gerold Hildebrand, chercheur en sciences sociales, ancien membre de la bibliothèque environnementale d’opposition de Berlin-Est, Berlin, Allemagne ; Sophie Hohmann, maître de conférences, Inalco, Paris, France ; Krystyna Jaworska, professeur de langue et de littérature polonaises, Université de Turin, Italie ; Luba Jurgenson, écrivain, traductrice, professeur de littérature russe à l’Université Paris-Sorbonne, France ; Christian Kaunert, professeur de politique de sécurité internationale, Dublin City University et University of South Wales, Irlande ; Ian Kelly, ancien ambassadeur américain auprès de l’OSCE et de la Géorgie ; Anita Khachaturova, chercheuse doctorante en sciences politiques, Cevipol, ULB, Belgique ; André Klarsfeld, professeur (retraité) de physiologie à l’ESPCI Paris-Université PSL, vice-président, « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Andrey Kovatchev, membre du Parlement européen, Bulgarie ; Oksana Kozlova, maître de conférences en russe, faculté des lettres, de la traduction et de la communication, Université Libre de Bruxelles, Belgique ; Robert S. Kravchuk, professeur émérite, Université de l’Indiana, USA ; Eerik-Niiles Kross, membre du Parlement, ancien directeur des services de renseignement, Estonie ; Batu Kutelia, chercheur principal au Foreign Policy Research Institute, ancien ambassadeur aux États-Unis, Géorgie ; Taras Kuzio, professeur de sciences politiques à l’université nationale de Kiev Mohyla Academy et chercheur associé à la Henry Jackson Society, Ukraine ; Bertrand Lambolez, professeur de neurosciences, directeur de recherche INSERM, vice-président de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur Liberté et la Nôtre », France ; Pierre Larrouturou, membre du Parlement européen, France ; Marius Laurinavicius, analyste principal au Centre d’études de l’Europe de l’Est basé à Vilnius, Lituanie ; Gérard Lauton, maître de conférences honoraire, mathématiques appliquées, Université Paris-Est Créteil (UPEC), France ; Aurélie Ledoux, maître de conférences, Université de Paris Nanterre, France ; Atis Lejins, ancien membre du Parlement, fondateur de l’Institut letton des affaires internationales, Lettonie ; Nathalie Lemaire, chargée de cours, École de traduction et d’interprétation ISTI-Cooremans ULB, Belgique ; Mathieu Lericq, chercheur en études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Françoise Létoublon, professeur émérite, UGA, Grenoble, France ; Sylvie Lindeperg, professeur à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre émérite de l’Institut Universitaire de France ; Julian Lindley-French, analyste, senior fellow, Institute of Statecraft, président de The Alphen Group (TAG), Pays-Bas ; Jonathan Littell, écrivain, Prix Goncourt, France ; Mihhail Lotman, professeur émérite, Université de Tallinn, ancien membre du Parlement, Estonie ; Frédérique Longuet Marx, anthropologue, chercheur associé au Cetobac, France ; Lubomyr Luciuk, professeur, département de science politique et d’économie, Collège militaire royal du Canada ; Orysia Lutsevych, directrice adjointe, Russie et Eurasie, responsable du Forum Ukraine, Chatham House, Royaume-Uni ; Jaak Madison, membre du Parlement européen, Estonie ; Ausra Maldeikiene, membre du Parlement européen, Lituanie ; Matas Maldeikis, membre du Parlement, Lituanie ; Damien Marguet, professeur associé, co-responsable du département d’études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Luigi Marinelli, professeur de littérature, département d’études européennes, américaines et interculturelles, université « La Sapienza » de Rome, Italie ; André Markowicz, écrivain, traducteur, France ; Eric Marty, écrivain et professeur émérite, Université de Paris, France ; Myroslav Marynovych, vice-recteur de l’université catholique ukrainienne de Lviv, ancien prisonnier d’opinion (1977-1987), Ukraine ; Alain Maskens, médecin, oncologue, fondateur et ancien coordinateur médical de l’Organisation européenne pour la coopération en matière d’études sur la prévention du cancer (ECP), Belgique ; Marie-Claude Maurel, directrice d’études à l’EHESS, Centre d’études russe, caucasien et centre-européen, France ; Rachel Mazuy, chercheuse associée à l’Institut d’Histoire du Temps Présent, maître de conférences à Sciences Po Paris, France ; Michael McFaul, professeur de sciences politiques, directeur de l’Institut Freeman Spogli et Hoover senior fellow à l’université de Stanford, ancien ambassadeur en Russie, États-Unis ; Alvydas Medalinskas, analyste politique, Université Mykolas Romeris, Vilnius, ancien président de la commission des affaires étrangères du Parlement lituanien ; Stefan Meister, directeur du Centre pour l’ordre et la gouvernance en Europe de l’Est, en Russie et en Asie centrale au Conseil allemand des relations étrangères, Allemagne ; Alexandre Melnik, professeur à l’ICN Business School, expert et consultant en géopolitique, France ; Marc-Emmanuel Mélon, professeur émérite à la faculté de philosophie et de lettres de l’université de Liège, Belgique ; Wojciech Michnik, professeur adjoint de relations internationales et d’études de sécurité, Université Jagellonne, Pologne ; Marko Mihkelson, président de la commission des affaires étrangères du Parlement estonien ; Nona Mikhelidze, chercheur principal, Istituto Affari Internazionali (IAI), Rome, Italie ; Jean-Sylvestre Mongrenier, professeur d’histoire et de géographie et chercheur à l’Institut Français de Géopolitique (Université Paris VIII), France ; Emmanuel Morucci, docteur en sociologie, président du CECI, France ; Alexander Motyl, professeur de sciences politiques, Rutgers University-Newark, USA ; Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue, chercheur à l’EHESS, Centre Edgar Morin, France ; Boris Najman, professeur associé et chercheur en économie à l’Université Paris Est Créteil, France ; Olevs Nikers, président de la Baltic Security Foundation, Lettonie ; Elena A. Nikulina, analyste des affaires ukrainiennes/russes, Ukraine/Allemagne ; Alvydas Nikzentaitis, chercheur principal à l’Institut lituanien d’histoire et président du Comité des historiens nationaux lituaniens ; Lydia Obolensky, professeur de langue et de littérature russes, Belgique ; Michal Onderco, professeur de relations internationales à l’université Erasmus de Rotterdam, Pays-Bas ; Ong Thong Hoeung, écrivain, survivant des camps de rééducation des Khmers rouges, Cambodge/Belgique ; Natalia Ostach, présidente de l’Union des femmes ukrainiennes en Belgique ; Zaneta Ozolina, professeur, directrice du centre de politique internationale de l’université de Lettonie ; Doris Pack, présidente du PPE Femmes, présidente de l’Institut Robert Schuman, ancienne membre du Parlement européen et du Bundestag, Allemagne ; Carmelo Palma, journaliste, directeur de Strade-on-line, Italie ; Filipe Papança, professeur à l’Académie militaire (Amadora), Portugal ; Vittorio Emanuele Parsi, professeur de relations internationales à l’université catholique du Sacré-Cœur de Milan, Italie ; Zygimantas Pavilionis, président de la commission des affaires étrangères du Parlement lituanien ; Anne-Marie Pelletier, professeur émérite de littérature, Université Gustave Eiffel, France ; Yohanan Petrovsky-Shtern, professeur d’études juives et d’histoire à l’université Northwestern, membre de l’Institut de recherche ukrainienne de Harvard (États-Unis) ; an Pieklo, ambassadeur de Pologne en Ukraine (2016-2019) ; Steven Pinker, professeur de psychologie cognitive à l’université de Harvard, États-Unis ; Antony Polonsky, professeur émérite d’études sur l’Holocauste à l’université Brandeis, États-Unis ; Elena Poptodorova, vice-présidente de l’Atlantic Club of Bulgaria, ancienne ambassadrice aux États-Unis, ancienne membre du Parlement ; Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique, Université libre de Bruxelles, Belgique ; Bohdan Prots, professeur associé, Académie nationale des sciences d’Ukraine, Lviv, Ukraine ; Jean-Paul Pylypczuk, directeur de la publication « La parole ukrainienne «, France ; Laura Quercioli Mincer, professeur de littérature polonaise, Université de Gênes, Italie ; Eva Quistorp, théologienne, politologue et écrivain, ancienne membre du Parlement européen, Allemagne ; Utz Rachowski, poète et ancien prisonnier politique est-allemand, Allemagne ; Nadège Ragaru, historienne et politologue, directrice de recherche à Sciences Po (CERI-CNRS), professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, France ; Pierre Raiman, historien, secrétaire de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Frédérique Ries, membre du Parlement européen, Belgique ; Christian Rocca, directeur éditorial de Linkiesta, Italie ; Sylvie Rollet, professeur émérite, présidente de l’association « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Avital Ronell, professeur d’allemand et de littérature comparée, New York University, USA ; Bronis Ropė, membre du Parlement européen, Lituanie ; Dovilė Sakaliene, membre de la commission de la sécurité nationale et de la défense du Parlement lituanien, Lituanie ; Marie-Claude San Juan, auteur et chroniqueuse, France ; Andrei Sannikov, président de la Fondation européenne du Belarus, ancien vice-ministre des affaires étrangères, ancien prisonnier de conscience, Belarus ; Ulrich Schmölcke, chercheur principal au ZBSA, Schleswig, Allemagne ; Perrine Simon-Nahum, professeur au département de philosophie de l’Ecole Normale Supérieure, directrice de recherche au CNRS, France ; Myroslav Shkandrij, professeur d’études slaves, Université du Manitoba, Canada ; Sjoerd Sjoerdsma, membre du Parlement, Pays-Bas ; Michael Sohlman, économiste suédois, ancien président du Stockholm Institute of Transition Economics (SITE), directeur exécutif de la Fondation Nobel, Suède ; Roman Solchanyk, ancien analyste principal, Institut de recherche RFE/RL (Munich) et RAND Corp, Santa Monica, Californie, États-Unis ; George Soroka, chargé de cours sur le gouvernement et directeur adjoint des études de premier cycle à l’université de Harvard, États-Unis ; Paul Bernd Spahn, professeur émérite d’économie, Université Goethe de Francfort, Allemagne ; Reinier Speelman, membre de l’Icon, Université d’Utrecht, Pays-Bas ; Ivan Stefanec, membre du Parlement européen, Slovaquie ; Raúl Suevos, colonel (ret), ancien directeur de la communication de l’Eurocorps et ancien commandant du bataillon multinational du QG de l’Eurocorps, Espagne ; Martin Svarovsky, conseiller du vice-président du Parlement tchèque et président de la commission des affaires européennes, République tchèque ; Marcin Swiecicki, ancien ministre des relations économiques extérieures, ancien maire de Varsovie, Pologne ; Malgorzata Smorag-Goldberg, professeur d’études polonaises au département d’études slaves de la Sorbonne Université, France ; Wally Struys, professeur émérite, économiste de la défense, Académie royale militaire, Belgique ; Maxim Tarnawsky, professeur à l’université de Toronto, Canada ; Catalin Tenita, membre du Parlement, Roumanie ; Françoise Thom, historienne et soviétologue, maître de conférences honoraire en histoire contemporaine à l’université de Paris-Sorbonne, France ; Astrid Thors, ancienne ministre pour l’Immigration et les affaires européennes, ancienne membre du Parlement européen, Finlande ; Bela Tsipuria, professeur de littérature comparée à Ilia State University, Vice-Ministre de l’Education et des Sciences, Géorgie ; Andreas Umland, analyste, Centre d’études de l’Europe de l’Est de Stockholm, Suède ; Cécile Vaissié, professeur d’études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, France ; Sophie Vanhoonacker, professeur, Université de Maastricht, Pays-Bas ; Marguerite Vappereau, maître de conférences et chercheuse en études cinématographiques, Université Bordeaux-Montaigne, France ; Maïrbek Vatchagaev, historien tchétchène et analyste politique du Caucase du Nord à la Fondation Jamestown, co-éditeur de la revue « Caucasus Survey », France ; Olivier Védrine, professeur, journaliste, membre du conseil d’administration de l’association Jean Monnet, France ; Guido Vitiello, écrivain, chroniqueur, professeur associé de cinéma et de culture visuelle à l’université La Sapienza, Rome, Italie ; Hugo von Essen, analyste, Centre d’études de l’Europe de l’Est de Stockholm, Suède ; Anna Wieslander, présidente du conseil d’administration de l’Institut pour la politique de sécurité et de développement, Stockholm, Suède ; Paul Zawadzki, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France ; Miroslav Ziak, ancien membre du Parlement, Slovaquie ; Emanuelis Zingeris, membre du Parlement, Lituanie ; Othar Zourabichvili, président de l’Association géorgienne en France.

                                                                             Le 14 décembre 2023.

 

 

  Marche nationale contre l'antisémitisme

                        Plus jamais ça, c’est maintenant !

 

Dimanche 10 décembre 2023 – 14h00 

Place de la Chapelle – 1000 Bruxelles

 

“Les Juifs d'Europe vivent aujourd'hui de nouveau dans la peur”. C’est en ces mots que la Commission européenne s’est alarmée le 5 novembre de “la recrudescence des incidents antisémites à travers l'Europe [qui] ces derniers jours atteint des niveaux exceptionnellement élevés, rappelant certaines des périodes les plus sombres de l'Histoire”.

 

Le constat de la Commission européenne parle aussi pour la Belgique. Depuis le pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas en Israël et la guerre qui s’en est suivie, nous notons avec inquiétude des agressions physiques à l’encontre de Juifs ainsi que la libération de la parole antisémite à l’œuvre dans nos rues, sur les écrans et dans les propos de citoyens et d’élus.

 

Depuis l’année 2000, la situation a progressivement dégénéré pour les Juifs de Belgique au rythme d’un conflit lointain de 4.000 kilomètres. Cette situation s’est traduite par la multiplication d’actes antisémites dont le plus tragique à ce jour est l’attentat contre le Musée juif, la transformation des sites juifs en véritables forteresses, la profanation de tombes juives, la désertion de l’école publique par nombre d’étudiants juifs, et le départ continu de familles juives du Royaume. Sur ces vingt dernières années, une proportion inquiétante des Juifs de Belgique est déjà partie. Les récents événements en accélèreront la cadence.

 

La Commission européenne conclut ainsi: “En ces temps difficiles, l'UE se tient aux côtés de ses communautés juives”. Ce 10 décembre, Journée internationale des droits de l'homme, nous appelons les citoyens belges à se tenir aux côtés de leur communauté juive en participant à la Marche nationale contre l’antisémitisme qui aura lieu à Bruxelles, capitale de la Belgique et de l’Europe qui s’est construite sur la promesse du “Plus jamais ça”.

 

Parce que plus jamais ça, c’est maintenant !

 

https://www.1012.be/

 

Signataires

Joël Rubinfeld, président de la Ligue Belge contre l’Antisémitisme

Yves Oschinsky, président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique

Baronne Regina Sluszny, co-présidente du Forum der Joodse Organisaties

Philippe Scharf, co-président du Forum der Joodse Organisaties

Salvatore Adamo, chanteur

Typhanie Afschrift, avocate

Paul Ambach, ambassadeur culturel en Flandres

Benjamin Beeckmans, président du CCLJ

Djemila Benhabib, essayiste

Laurence Bibot, comédienne

Jacqueline Bir, comédienne

Marina Blitz, avocate

Dany Boon, comédien

Dominique Bron, professeur émérite ULB

Jérôme de Brouwer, chargé de cours ULB

Anne Britt Johansson, pédiatre

Jean-Pierre Buyle, ancien bâtonnier du barreau de Bruxelles

Jacques Brotchi, président honoraire du Sénat

Laurent Capelluto, comédien

Solange Cicurel, réalisatrice

Sarina Cohn, chanteuse

Sandrine Corman, animatrice

Diane Culer, avocat honoraire

Geneviève Damas, écrivain

Jean-Pierre et Luc Dardenne, réalisateurs

Cécile de France, comédienne

François Damiens, humoriste

Karsten De Clerck, président VUB

Stéphane De Groodt, comédien

Amb. Jan Deboutte, diplomate

Danièle Denie, comédienne

Gad Deshayes, coprésident de l’Union des Étudiants Juifs de Belgique (UEJB)

Émilie Dequenne, comédienne

Emilie Duchêne, créatrice

Marie Dupont, vice-bâtonnière du barreau de Bruxelles

Charlie Dupont, comédien

Frédéric Etherlinck, comédien

Isaac Franco, vice-président de la LBCA

Egil Franzen (Ziggy), musicien

Samuel Furfari, professeur émérite ULB

Tania Garbarski, comédienne

Nadia Geerts, essayiste

Marie Gillain, comédienne

Clio Goldbrenner, créatrice

Michel Goldman, professeur émérite ULB

Christophe Goossens, avocat

Guy Haarscher, philosophe

Marian Handwerker, cinéaste

Hervé Hasquin, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie Royale de Belgique

Rik Hoet, théologien (diocèse d’Anvers)

John Israël, musicien

Michel Israël, comédien

Miko Israël, vice-président du CCOJB

Grégoire Jakhian, avocat

Frédéric Jannin, dessinateur humoriste

Michel Kacenelenbogen, comédien

Charles Kaisin, designer 

Raya Kalenova, vice-présidente exécutive du Congrès juif européen

Anne Kornreich, médecin

Jean Michel Kauffman, professeur d’Université

Joël Kotek, historien

Florence de Launoit, cofondatrice du Mima museum

Michel de Launoit, cofondateur du Mima museum

Sylvie Lausberg, historienne et psychanalyste

Fadila Maaroufi, directrice de l'Observatoire

Claude Marinower, avocat, président MJDR

Odile Margaux, vice-présidente de la LBCA

Julien Mendlewicz, professeur à l’ULB

Pierre Mertens, écrivain

Amélie Nothomb, romancière 

Laurence Oltuski, actrice

Céline Pécheux, éditorialiste

Gabrielle Piorka, coprésidente de l’Union des Étudiants Juifs de Belgique (UEJB)

Emmanuel Plasschaert, bâtonnier du barreau de Bruxelles

François Roelants du Vivier, ancien sénateur

Richard Ruben, humoriste

Ismaël Saidi, réalisateur

Marcel Sel, écrivain

Eric-Emmanuel Schmitt, romancier

Claude Schulman, professeur de médecine

Nathalie Skowronek, écrivain

Maurice Sosnowski, professeur émérite ULB

Daniel Spreutels, avocat

Sam Touzani, comédien

Nathalie Uffner, comédienne

Marc Uyttendaele, avocat

Jonathan Zaccaï, comédien

Jean-Michel Zecca, animateur

 

 

                                                                 Raphaël Glucksmann.

             "A peine 15 millions de Juifs sur terre,

                   c'est déjà trop pour beaucoup !"

 

 

"Chanter "Nique les Juifs!" dans le métro parisien sous les rires des voyageurs ou scander "Gaz the Jews !" sur une place de Sidney dans l’indifférence générale, cela n’a rien à voir avec la critique du gouvernement israélien ou le soutien aux Palestiniens. C’est l’expression de cette vieille haine antisémite qui fait son retour partout depuis le pogrom du 7 octobre. 

 

De l’aéroport de Marachkala au Daghestan aux rues de Londres, on retrouve les mêmes mots, les mêmes chants, les mêmes menaces. 

 

Et face à elles, la même forme de tétanie. 1040 actes antisémites avérés depuis le 7 octobre en France. 

 

Où sont les manifestations de solidarité avec nos concitoyens juifs visés pour ce qu’ils sont ? 

À quel moment nos sociétés restaurent collectivement les digues qui nous permettent de vivre ensemble ? 

 

Si nous ne réagissons pas maintenant, alors quand le ferons-nous ?

 

Ce qui se passe sous nos yeux à demi-ouverts ne s’explique pas par la répulsion que suscite Netanyahu ou par l’élan de solidarité avec Gaza. 

 

Si vous pensez que cette vague de haine est liée aux actes du gouvernement israélien, alors posez-vous la question: les bouddhistes ont-ils été pris pour cibles universellement pendant que le gouvernement birman massacrait les Rohingyas en s’appuyant sur ses moines fanatiques ? 

 

Ou bien les Chinois ont-ils été attaqués à l’autre bout de la planète alors que le régime communiste déportait le peuple Ouïghour ? 

 

Ou encore les orthodoxes russes ont-ils été conspués dans nos rues ou menacés dans les chiottes de nos facs lorsqu’ils trucidaient les Tchétchènes avec la bénédiction de l’Eglise et du Patriarche ? Non. 

 

Ces crimes contre l’humanité n’ont rien provoqué de tel. Comme si ce sort était réservé aux Juifs.

Ils sont à peine 15 millions sur cette terre, mais c’est déjà trop pour beaucoup. Et nous revoici donc à nouveau en Europe, en France, avec des Juifs qui ont peur. 

 

Peur de mettre une kippa dans la rue. 

Peur de placer une mezouza à leur porte. Peur de donner leur nom. Peur d’être ce qu’ils sont. 

 

Je ne veux pas vivre dans un pays où les Juifs ont peur d’être ce qu’ils sont. 

Je ne veux pas vivre dans un pays où quiconque a peur d’être ce qu’il est. 

Et je sais que nous sommes des millions, une vaste majorité, à penser ainsi. Alors disons-le. Montrons-le. Ne laissons plus rien passer. 

 

Baisser les yeux face à la haine, n’importe quelle haine, peu importe son mode d’expression, même celui qui nous semble bénin, c’est lui permettre de grandir, c’est la nourrir par consentement tacite, c’est la cultiver par renoncement.

Ne renonçons pas. Jamais." 

 

Raphaël Glucksmann est député européen (Alliance progressiste) et essayiste. Le 09 novembre 2023.

 

 

 

     Où étiez-vous ?

                                                                                                    

                    "Le hamassisme des imbéciles, de nouveau !"

                                                            Bernard-Henri Lévy 

 

« Aux dizaines de milliers d’« indignés » qui se sont rassemblés dans plusieurs villes de France et d’Europe en signe de soutien à la « cause palestinienne », il y a une question qu’il ne faut pas se lasser de poser.

 

Où étaient-ils quand le Hamas, pas Israël, arrêtait, torturait et massacrait les Palestiniens coupables de vouloir la paix et de rêver de liberté ?

 

Pourquoi n’ont-ils pas défilé avec la même ardeur et, souvent, pas défilé du tout, pendant le long calvaire des 380.000 civils morts dans la guerre du Yémen ?

 

Et les Syriens pilonnés, emmurés vivants dans leurs villes, gazés par l’armée de Damas, pourquoi n’ont-ils pas eu droit à la même mobilisation des syndicats et de la gauche « sociale et politique » ?

 

Pourquoi Jean-Luc Mélenchon, en pointe dans la compassion pour les 4000 morts palestiniens d’aujourd’hui, n’a-t-il pas eu un mot pour les 400.000 morts de cette guerre d’hier en Syrie ? si, d’ailleurs, il a eu un mot; et même deux; il les a balayés, ces 400.000 cadavres, en répétant, sur tous les tons et toutes les antennes, qu’ils étaient les victimes d’une obscure querelle « de gazoducs et de pipelines » …

 

Et les victimes d’Omar el-Bechir au Soudan ? puis des adversaires d’el-Bechir engagés, depuis six mois, dans une « guerre des généraux » qui ne les a, que je sache, pas fait descendre non plus dans la rue ? 

 

Et les femmes afghanes renfermées dans leur burqua après que les talibans ont, il y a deux ans, repris le contrôle de Kaboul ? d’où vient que le sort de ces femmes, pas plus que celui des femmes iraniennes assassinées pour un voile posé de travers, n’a pas semblé passionner ces manifestants qui en appellent, tout à coup, a la république et au droit ?

 

Et les Ouïgours, musulmans, génocidés par la Chine ? 

 

Et, pour les plus anciens de ces défenseurs autoproclamés des droits de l’Homme, les victimes de Kadhafi en Libye ? de la dictature en Egypte ? des guerres de Poutine en Tchétchénie ? avant cela encore, bien avant, à l’époque du siège de Sarajevo, les 100.000 musulmans de Bosnie hachés menu par la soldatesque serbe ? Pourquoi étions-nous si peu nombreux, alors, sur la brèche et dans les rues, pour défendre ces musulmans-là ?

 

Et je ne parle même pas des bombardés de Marioupol ou des massacrés de Bakhmout: Stand With Ukraine organise, chaque samedi, sur la même place de la République, des meetings de solidarité où l’on ne croise guère les représentants de la France insoumise, du Nouveau Parti anticapitaliste, de l’Union syndicale Solidaires, de la Fédération syndicale unitaire, du Mrap et même de la CGT que l’on trouve associés dans ce nouveau « Collectif national de soutien à la Palestine ».

 

La vérité, c’est que, pour ces gens, les morts ne se valent pas !

 

Il y a, en Europe, des révoltés conséquents qui ont pris parti, de tout temps, pour les peuples ukrainien, ouïgour, bosniaque; pour les nations arabo-musulmanes que certains vouaient, au même moment et au nom de la relativité des cultures, à d’impossibles Printemps et à une servitude éternelle; pour les victimes sans nombre et sans nom des guerres oubliées du monde; pour, récemment encore, les Arméniens du Haut-Karabakh abandonnés de tous; mais aussi, dans le même temps, pour la solution à deux Etats, puis pour les accords d’Oslo, puis pour le plan de Genève dont nous fûmes, avec Bernard Kouchner et Patrick Klugman, les parrains français, bref, pour le peuple palestinien, ses revendications légitimes et, aujourd’hui, ses enfants pris entre deux feux …

 

Eh bien, ces gens choisissent, eux, leurs victimes; ils pratiquent le « deux poids et deux mesures »; et, alors que tous les enfants tués devraient leur arracher les mêmes larmes, un mort  ne les émeut que lorsqu’il les autorise à crier « Israël dégage ... de la mer au Jourdain », c’est-à-dire, en bon français, "Mort aux Juifs !"

 

Ajouter à cela que ces indignés ne sont pas descendus dans la rue quand ce sont 1400 femmes, hommes, enfants des kibboutzim d’Israël qui ont été éventrés, décapités, brûlés vifs, pogromisés. 

Les mêmes que l’on a vus crier « Nous sommes tous des Palestiniens » auraient très bien pu, deux semaines plus tôt; comme les insoumis de 1968, s’exclamer: « Nous sommes tous des Juifs » - il se trouve qu’il ne l’ont pas fait et que l’idée, pour la plupart, ne leur est pas venue à l’esprit.

 

Ajouter, aussi, qu’ils ont toléré, dans leurs cortèges, les drapeaux d’une organisation, le Hamas, qui parle comme Daech, pense comme Daech, filme ses crimes comme Daech.

 

Et ajouter, encore, que l’un de leurs motifs de rassemblement, l’un de ceux qui, en tout cas, apparaissent dans leurs tracts et leurs réseaux sociaux, était la destruction d’un hôpital, à Gaza, dont il est avéré que l’obus qui l’a touché n’était pas israélien mais palestinien - ajouter, donc, que ces indignés ont été manipulés et que leurs manipulateurs sont des maîtres en désinformation qui n’ont d’autre but que d’incendier les âmes, semer le chaos et tuer des Juifs.

 

L’antisémitisme, disait-on jadis, est le socialisme des imbéciles.

 

Tel est, aujourd’hui, ce hamassisme qui reproduit la même imbécilité criminelle - et fait que ces rassemblements, même s’ils n’ont donné lieu, comme dit pudiquement la presse, à aucun « incident majeur », sont une offense à l’esprit républicain. » Le 03 novembre 2023. 

 

 

                 "Ne trahissons pas l’Ukraine !

          Ne nous trahissons pas nous-même !"

 

Alors qu'un ancien président de la République française (Nicolas Sarkozy) nous incite à pactiser avec Vladimir Poutine (présumé responsable de crimes de guerre par la Cour pénale internationale et sous le coup d’un mandat d’arrêt pour déportation illégale de milliers d’enfants ukrainiens), nous poussant, ce faisant, à pratiquer ce que notre code pénal qualifie d’intelligence avec l’ennemi, crime puni de trente ans de prison.

 

Alors que le pape (François) exhorte de jeunes Russes à retrouver la "Grande et Sainte Mère Russie", "celle de Catherine II", devenant ainsi le propagandiste de l’exact programme de Vladimir Poutine. Alors que la leader actuelle de l’extrême droite française (Marine Le Pen), ancienne et future candidate à la fonction suprême, préconise, par "principe de réalité (…) de se rapprocher du président russe pour ne pas aggraver la guerre" et parce que la Russie "ne va pas déménager".

 

Alors qu'après avoir furieusement milité pour le refus d’envoi d’armes à l’Ukraine, préconisant ainsi une politique de non-assistance à démocratie en danger, le leader autoproclamé et manipulateur de la gauche française (Jean-Luc Mélenchon) multiplie maintenant les déclarations ondoyantes évoquant l’obligation de "ramener Poutine à la table des négociations (…) sans que l’Ukraine perde la guerre", mais ne veut toujours pas admettre que, face à un tel adversaire, pour ne pas perdre la guerre, l’Ukraine doit la gagner. Et qu’elle ne peut le faire qu’avec l’aide qu’il veut justement qu’on lui refuse.

 

Vladimir Poutine porteur de la guerre jusqu’au cœur de l’Europe !

 

Alors que le tant espéré président du tant aimé Brésil (Luiz Inacio Lula da Silva) se range sans équivoque au côté de Poutine. Alors que des intellectuels de tous bords, prophétisant la défaite inéluctable de l’Ukraine, nous appellent à devenir enfin raisonnables en renonçant à une cause perdue d’avance. Une défaite, disent-ils, d’autant plus inéluctable qu’ils nous prédisent la victoire certaine de Donald Trump en 2024, aux Etats-Unis.

 

Alors que des journalistes ne cessent de spéculer sur la lassitude des opinions publiques et l’opposition au soutien de l’Ukraine qui deviendrait, sans aucun doute, selon eux, majoritaire cet hiver. Alors que cette sinistre petite musique défaitiste, magistralement orchestrée par Moscou et ses valets apeurés ou économiquement intéressés, risque de virer aux vociférations paniquardes capables de noyer toutes les expressions de raison et de juste résistance et d’affoler les opinions jusqu’à les faire marcher au pas de la Grande Russie.

 

Alors que Vladimir Poutine, ayant porté sa guerre jusqu’au cœur de l’Europe, use de tout le pouvoir de nuisance propre à une tyrannie pour détruire les fondements de notre vie sociale et démocratique et que le chaos malfaisant et ruineux que, partout dans le monde, il exporte de mille manières, handicape dramatiquement le travail immense qui nous attend depuis trop longtemps : lutter efficacement contre le réchauffement climatique et ses désastres, accélérer le progrès social, s’opposer à la misère et à l’obscurantisme et œuvrer pour la désescalade nucléaire et la paix, partout dans le monde.

 

L’Ukraine est l’héroïque rempart de l’Europe !

 

Nous, citoyennes et citoyens, adjurons le président de la République (Emmanuel Macron) et son gouvernement de maintenir et renforcer la position qu’après tant de tergiversations ils ont enfin adoptée : un soutien sans faille, grandissant et rapide à l’Ukraine tant que celle-ci n’aura pas vu la dernière botte du dernier soldat russe quitter son territoire. Il faut pour cela que l’Ukraine reçoive enfin toutes les armes demandées, chars, missiles à longue portée, avions indispensables à sa victoire. Vite. Elle ne doit plus continuer à se battre, une main liée dans le dos et son ciel désarmé.

 

Nous adjurons le président de la République et son gouvernement de prendre dès aujourd’hui les mesures nécessaires pour que l’effort de guerre, bien expliqué à tous, ne pèse pas, cet hiver, sur les plus fragiles des Français, mais que les mieux lotis d’entre nous soient fermement appelés à faire les sacrifices nécessaires pour, de façon déterminante, aider l’Ukraine à chasser l’envahisseur russe de son territoire.

 

Un envahisseur qui n’a d’autre dessein depuis vingt ans que de recoloniser à coups de canon un empire tyrannique et, pour cela, soutenir les pires régimes de la planète, en Syrie, en Birmanie, en Iran, en Afghanistan, en Corée du Nord, en Afrique etc. et de détruire les démocraties qui veulent s’y opposer, c’est-à-dire d’abord l’Europe. L’Europe dont l’Ukraine est actuellement l’héroïque rempart et dont elle défend non seulement les principes, mais aussi les intérêts et la sécurité future.

 

Un seul mot d’ordre : Russie, hors d’Ukraine !

 

Quant à nous, citoyennes et citoyens, que sommes-nous donc devenus pour penser que toute action de notre part est inutile ? Comment pouvons-nous laisser commettre cette agression sur le sol européen, sur notre sol, sans manifester dans nos rues notre indignation et nos exigences comme les citoyens américains et nous-même l’avons fait contre la guerre du Vietnam, rejoints par presque toute l’humanité, il y a tout juste un demi-siècle ? Sans parler, pour les plus âgés d’entre nous, des immenses cortèges et des actions innombrables contre la guerre d’Algérie.

 

Sommes-nous voués à suivre, les bras ballants, à la télévision ou sur les réseaux sociaux, les bombardements, les massacres, les horreurs de Marioupol, de Boutcha, les combats, les sacrifices inimaginables, les héros et les morts de la contre-offensive ? Ne sommes-nous devenus bons qu’à être des spectateurs désolés mais immobiles ?

 

Non ! Nous pouvons agir, nous devons agir, renforcer le courage des opinions publiques et, par nos manifestations, stimuler celui de notre gouvernement et des gouvernements alliés, dont la pusillanimité a coûté, et coûte encore, chaque semaine, des milliers de vies civiles et militaires à l’Ukraine.

 

Ne trahissons pas l’Ukraine ! Ne nous trahissons pas nous-même ! Nous en appelons à toutes les citoyennes et citoyens de France et d’Europe, nous en appelons à toutes les associations pro-ukrainiennes qui agissent déjà et à toutes celles qui, progressistes, défendent d’autres causes, mais ne demandent qu’à agir ou agissent déjà en soutien à l’Ukraine, pour leur proposer de rassembler nos forces et d’organiser une mobilisation afin de ne pas laisser la rue, les médias et les réseaux sociaux aux seuls complices, conscients ou inconscients, du régime de Moscou. Pour cela, un seul mot d’ordre: Russie, hors d’Ukraine ! 

 

Galia Ackerman, historienne, directrice de la rédaction de Desk Russie ; Bendak, dessinateur de presse ; Marcel Bozonnet, comédien ; Hélène Cixous, écrivaine ; André Markowicz, poète, traducteur, éditeur ; Bruno Meunier, chef d’entreprise ; Ariane Mnouchkine, metteuse en scène ; Françoise Morvan, éditrice, traductrice, dramaturge ; Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue ; Xavier Tytelman, consultant défense, youtubeur ; Cécile Vaissié, professeure des universités ; Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste.

Annely Akkermann, membre du Parlement, ancienne ministre des finances, Estonie ; Andrus Ansip, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Estonie : Gert-Johannes Hagemann, général de division (ret.), Allemagne ; Willy Herteleer, amiral (ret.), ancien chef de la défense, Belgique ; Anton Hofreiter, Président de la Commission des affaires de l’Union européenne du Bundestag, Allemagne ; Rasa Jukneviciene, vice-président du Parlement européen, ancienne ministre de la défense, Lituanie ; Roderich Kiesewetter, membre du Bundestag, représentant pour les affaires étrangères du groupe parlementaire CDU/CSU, Allemagne ; Andrius Kubilius, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Lituanie ; Vytautas Landsbergis, ancien président de la République de Lituanie ; Pandeli Majko, ancien Premier ministre, Albanie ; Marcos Perestrello, membre du Parlement, président de la Commission de la Défense, Portugal ; Karel Schwarzenberg, ancien ministre des affaires étrangères et vice-premier ministre, République tchèque ; Kalev Stoicescu, membre du Parlement, président de la Commission de la Défense nationale, Estonie ; Jaroslaw Strozyk, général de brigade (ret.), professeur adjoint à l’université de Wroclaw, Pologne ; Pekka Toveri, général de division (ret.), membre du Parlement, Finlande ; Michael Aastrup Jensen, membre du Parlement, Danemark ; Cengiz Aktar, professeur de sciences politiques à l’université d’Athènes ; Alberto Alemanno, professeur de droit européen Jean Monnet, HEC Paris, fondateur de The Good Lobby ; Katarina Ammitzboll, ancienne membre du Parlement, Danemark ; Martin Andler, mathématicien, professeur émérite à l’université de Versailles-St-Quentin, France ; Antoine Arjakovsky, directeur de recherche, Collège des Bernardins, France ; Olga Artyushkina, maître de conférences HDR en grammaire et linguistique russes, Université Jean Moulin Lyon 3 ; Anders Aslund, économiste et ancien Senior Fellow au Conseil Atlantique, Suède ; Joao Azevedo Castro, membre du Parlement, Portugal ; Christine Baron, professeur de littérature comparée, Université de Poitiers, France ; Kris Beckers, consul honoraire d’Ukraine en Belgique ; Martine Benoit, professeur d’histoire des idées et d’études allemandes, Université de Lille, France ; Gérard Bensussan, philosophe, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, France ; Florian Bieber, professeur d’histoire et de politique de l’Europe du Sud-Est, Centre d’études de l’Europe du Sud-Est, Université de Graz, Autriche ; Michal Bilewicz, professeur associé de psychologie, Université de Varsovie, Pologne ; Magdalena Blenska, membre du Parlement, Pologne ; Pierre Bouchat, professeur assistant de psychologie sociale à l’Université de Lorraine, France ; Alain Bourges, vidéaste, écrivain, professeur d’art à l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, Rennes, France ; John Bowis, ancien membre du Parlement européen, ancien membre du Parlement du Royaume-Uni ; Yordan Bozhilov, directeur du Forum de sécurité de Sofia, ancien vice-ministre de la défense de Bulgarie ; Justina Budginaité-Froehly, politologue, Allemagne ; Patricia Caillé, maître de conférences au département Information et Communication, Université de Strasbourg, France ; Michel Caillouët, ancien ambassadeur de l’Union européenne, France ; Enver Can, président fondateur de l’Initiative Ilham Tohti, Allemagne ; Marco Cappato, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Paulo Casaca, ancien membre du Parlement portugais, ancien membre du Parlement européen ; Leo M. Chalupa, professeur à la faculté de médecine de l’université George Washington, membre de l’Association américaine pour l’avancement de la science, États-Unis ; Peter Cmorej, membre du Parlement, Slovaquie ; Yves Cohen, historien, directeur d’études à l’EHESS, France ; Dominique Colas, professeur émérite de sciences politiques, Sciences Po, Paris, France ; Dorota Dakowska, professeur de sciences politiques à Sciences Po Aix, France ; Christophe D’Aloisio, chercheur affilié à l’Institut de recherche Religions, spiritualités, cultures, sociétés (RSCS, UCLouvain), directeur de l’Institut de théologie orthodoxe à Bruxelles, Belgique ; Pierre d’Argent, professeur de droit international, Université de Louvain, membre de l’Institut de droit international, Belgique ; Louis Daubresse, chercheur associé à l’Institut de recherche sur le Cinéma et l’Audiovisuel et à la Fondation Balzan, docteur en études cinématographiques et audiovisuelles, France ; Julia David, membre associé de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS/ENS), France ; Mark Demesmaeker, sénateur, président de la Commission des affaires transversales, Belgique ; Sébastien Denis, professeur, Histoire et études cinématographiques, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, France ; Massimiliano Di Pasquale, chercheur associé à la Fondation Gino Germani, Italie ; Boris Dittrich, sénateur, Pays-Bas ; Jean-Marc Dreyfus, historien, maître de conférences à l’Université de Manchester, Royaume-Uni ; André Dumoulin, maître de conférences honoraire, Université de Liège, Belgique ; Olivier Dupuis, ancien membre du Parlement européen, Belgique ; Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), France ; Normunds Dzintars, membre du Parlement, Lettonie ; Marc Elie, chargé de recherche au CNRS, directeur adjoint du Centre d’études russes, caucasiennes et centre-européennes – Cercec, France ; Nino Evgenidze, directeur exécutif de l’Economic Policy Research Center (EPRC), Géorgie ; Marta Farion, présidente de la Kyiv-Mohyla Foundation of America, Etats-Unis ; Penelope Faulkner, vice-présidente de Quê Me : Action pour la démocratie au Vietnam, France ; Andrej Findor, professeur associé à l’université Comenius de Bratislava, Slovaquie ; Claude Forest, enseignant-chercheur en économie et sociologie du cinéma à l’Université Sorbonne Paris 3, France ; Céline Gailleurd, maître de conférences, cinéaste, Université Paris 8, France ; Natalia Gamalova, professeur de langue et littérature russes, département d’études slaves, Université de Lyon 3, France ; Vitaliano Gemelli, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Julie Gerber, docteur en littérature comparée, maître de conférences à l’Université Jean Moulin Lyon 3, France ; Mridula Ghosh, maître de conférences en relations internationales, Université nationale de Kyiv-Académie Mohyla, présidente du conseil d’administration de l’Institut de développement de l’Europe de l’Est, Kyiv, Ukraine ; Thorniké Gordadzé, ancienne ministre de l’intégration européenne et euro-atlantique de Géorgie, chargée de cours à l’Institut d’études politiques de Paris, Sciences Po, France ; Svetlana Gorshenina, historienne, historienne de l’art, historiographe et spécialiste de l’Asie centrale, directrice de recherche au CNRS Eur’Orbem, Université Paris-Sorbonne, France ; Nicolas Gosset, analyste de défense, chargé de recherche Russie/Eurasie à l’Institut royal supérieur de défense, Bruxelles, Belgique ; Iegor Gran, écrivain, France ; Markéta Gregorova, membre du Parlement européen, République tchèque ; Gustav Gressel, chargé de mission au programme « Europe élargie » du Conseil européen des relations étrangères, Allemagne ; Tomasz Grzegorz Grosse, professeur à l’Université de Varsovie, chef du département des politiques de l’Union européenne à l’Institut d’études européennes, rédacteur en chef du trimestriel International Analyses, Pologne ; Jaroslaw Gryz, professeur à l’Université d’études sur la guerre, Pologne ; Jeanyves Guérin, professeur de littérature française à l’université de la Sorbonne nouvelle, France ; Fernando Adolfo Gutierrez Diaz de Otazu, membre du Parlement, Espagne ; Christophe Hansen, member du Parlement européen, Luxembourg ; Atte Harjanne, membre du Parlement, Finlande ; Rebecca Harms, ancienne membre du Parlement européen et co-présidente du groupe parlementaire des Verts, Allemagne ; Patrick Hassenteufel, professeur de sciences politiques, Université Paris-Saclay (UVSQ), Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, France ; Pavel Havlicek, chercheur à l’Association pour les affaires internationales (AMO), République tchèque ; Oleksandr Havrylenko, professeur à l’Université nationale V. N. Karazin, Kharkiv, Ukraine ; Thomas Heilmann, membre du Bundestag, Allemagne ; Joseph Henrotin, chercheur à l’Institut de stratégie comparée, Belgique/France ; Richard Herzinger, chroniqueur, Berlin, Allemagne ; Maryana Hnyp, professeur d’éthique sociale, Université Ateneo de Manila, présidente du Réseau européen sur la religion et la croyance, Belgique ; Marie Holzman, sinologue, présidente de Solidarité Chine ; Ulrich Huygevelde, coordinateur du Centre Géopolis, Belgique ; Marcis Jencitis, membre du Parlement, Lettonie ; Mario Kadastik, membre du Parlement, Estonie ; Christian Kaunert, professeur de politique de sécurité internationale, Dublin City University et University of South Wales ; André Klarsfeld, vice-président de l’ASBL "Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !", professeur d’université émérite, France ; Jurgis Klotins, membre du Parlement, Lettonie ; Miro Kollar, membre du Parlement, Slovaquie ; Gasper Koprivsek, fondateur et directeur d’Elysium Public Affairs, Slovénie ; Andrey Kovatchev, membre du Parlement européen, Bulgarie ; Philip Krämer, membre du Bundestag, Allemagne ; Péter Kreko, maître de conférences et directeur de l’Institut du capital politique, psychologie politique, Université Eotvos Lorand, Hongrie ; Eerik-Niiles Kross, membre du Parlement, ancien directeur des services de renseignement, Estonie ; Yauheni Kryzhanouski, chercheur, Université de Strasbourg, professeur associé à l’Université européenne des sciences humaines, Vilnius ; Robert Kwiatkowski, membre du Parlement, Pologne ; Per Larsen, membre du Parlement, Danemark ; Gérard Lauton, professeur assistant émérite, membre de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Diogo Leao, membre du Parlement, Portugal ; Aurélie Ledoux, maître de conférences, études cinématographiques, Université de Paris Nanterre, France ; Mathieu Lericq, maître de conférences, études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Ophir Levy, professeur associé, Études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Sarunas Liekis, professeur de politique et doyen de la faculté de politique et de diplomatie de l’université Vytautas Magnus, Lituanie ; Jarno Limnell, membre du Parlement, Finlande ; Sylvie Lindeperg, professeur à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre émérite de l’Institut Universitaire de France ; Jonathan Littell, écrivain, prix Goncourt, France ; Ramon Loik, analyste en politique de sécurité, Académie estonienne des sciences de la sécurité, ancien conseiller du ministre estonien de la défense ; Raimundas Lopata, membre du Parlement, directeur de l’Institut des relations internationales et des sciences politiques de l’université de Vilnius, Lituanie ; Mihhail Lotman, ancien membre du Parlement, professeur émérite à l’université de Tallinn, professeur à l’université de Tartu, Estonie ; Lubomyr Luciuk, professeur de sciences politiques et d’économie au Collège militaire royal du Canada ; Jaak Madison, membre du Parlement européen, Estonie ; Paul Robert Magocsi, membre permanent de la Société royale du Canada-Académie des arts, des lettres et des sciences sociales ; Damien Marguet, professeur associé, co-directeur du département d’études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Jean Mariani, professeur émérite, Neurosciences et gérosciences, Faculté de médecine, Université de la Sorbonne, France ; Alain Maskens, médecin, oncologue, fondateur et ancien coordinateur médical de l’Organisation européenne de coopération pour les études de prévention du cancer (ECP), Belgique ; Marie-Claude Maurel, directrice d’études à l’EHESS – École des hautes études en sciences sociales, Centre d’études russe, caucasien et centre-européen, France ; Frédéric Mauro, avocat au barreau de Bruxelles, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Paris, France ; Rachel Mazuy, chercheur associé à l’Institut d’Histoire du Temps Présent, maître de conférences à Sciences Po Paris, France ; Alvydas Medalinskas, analyste politique, Université Mykolas Romeris, Vilnius, ancien président de la commission des affaires étrangères du Parlement, Lituanie ; Alexandre Melnik, professeur à l’ICN Business School, expert et consultant en géopolitique, France ; Nona Mikhelidze, chercheur principal à l’Istituto Affari Internazionali (IAI) à Rome, Italie ; Emmanuel Morucci, docteur en sociologie, président du CECI (Cercle Europe Citoyennetés et identités), France ; Alexander Motyl, professeur de sciences politiques, Rutgers University-Newark, États-Unis ; Boris Najman, professeur associé et chercheur en économie à l’Université Paris Est Créteil ; Laure Neumayer, politologue, maître de conférences à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur senior au Centre européen de sociologie et de science politique à Paris, France ; Olevs Nikers, président de la Fondation balte pour la sécurité, Lettonie ; Alexis Nuselovici, professeur de littérature générale et comparée à l’université d’Aix-Marseille, France ; Lydia Obolensky, professeur de langue et de littérature russes, Belgique ; Ong Thong Hoeung, écrivain, survivant des camps de rééducation des Khmers rouges, Belgique ; Peter Osusky, vice-président de la Commission des affaires étrangères du Parlement slovaque ; Doris Pack, présidente du PPE Femmes, présidente de l’Institut Robert Schuman, ancienne membre du Parlement européen et du Bundestag, Allemagne ; Carmelo Palma, journaliste, directeur de Strade-on-line, Italie ; Franck Petiteville, professeur de sciences politiques, Institut d’études politiques de Grenoble, France ; Jan Pieklo, ambassadeur de Pologne en Ukraine (2016-2019) ; Nicoletta Pirozzi, responsable du programme de l’UE et des relations institutionnelles à l’Istituto Affari Internazionali, Italie ; Andrzej Podraza, professeur, directeur de la chaire de relations internationales et de sécurité, Université catholique de Lublin, Pologne ; chercheur invité, Université de Notre Dame, États-Unis ; Henn Polluaas, membre du Parlement, Estonie ; Bohdan Prots, professeur associé, Programme Danube-Carpates et Musée d’État d’histoire naturelle, Académie nationale des sciences d’Ukraine, Lviv, Ukraine ; Jean-Paul Pylypczuk, directeur de la publication « La parole ukrainienne », France ; Eva Quistorp, théologienne, écrivain, ancienne membre du Parlement européen, Berlin, Allemagne ; Pierre Raiman, secrétaire de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Christian Rocca, directeur éditorial de Linkiesta, Italie ; Sylvie Rollet, professeur émérite, présidente de l’asbl « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Bronis Ropé, membre du Parlement européen, Lituanie ; Marie-Claude San Juan, écrivain et blogueuse, France ; Andrei Sannikov, président de la Fondation européenne pour la Biélorussie, ancien vice-ministre des affaires étrangères (1995-1996), ancien prisonnier de la conscience, Belarus ; Anton Shekhovtsov, directeur du Centre pour l’intégrité démocratique, Autriche ; Vasile Simileanu, Directeur & Editeur, GeoPolitica Magazine, Roumanie ; Sjoerd Sjoerdsma, membre du Parlement, Pays-Bas ; Ivan Stefanec, membre du Parlement européen, Slovaquie ; Wally Struys, professeur émérite, économiste de la défense, Académie royale militaire, Belgique ; Raul Suevos, colonel (ret.), ancien directeur de la communication de l’Eurocorps et ancien commandant du bataillon multinational du QG de l’Eurocorps, Espagne ; Marcin Swiecicki, ancien ministre de la Coopération économique extérieure, ancien maire de Varsovie, Pologne ; Igor Taro, membre du Parlement, Estonie ; Ewa M. Thompson, professeur émérite d’études slaves, Université de Rice, USA ; Nathalie Tocci, professeur honoraire à l’université de Tübingen, directrice de l’Istituto Affari Internazionali, Italie ; Patrizia Tosini, professeur associé d’histoire de l’art moderne, Université Roma Tre, Italie ; Florian Trauner, chaire Jean Monnet à l’Institut d’études européennes de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), professeur invité au Collège d’Europe, Belgique ; Andreas Umland, analyste au Centre d’études de l’Europe de l’Est de Stockholm ; Jacques Vallin, directeur de recherche émérite, INED, Campus Condorcet, France ; Karl Vanlouwe, membre du Parlement flamand, sénateur, Belgique ; Maïrbek Vatchagaev, historien tchétchène et analyste politique du Caucase du Nord à la Fondation Jamestown, co-éditeur de la revue "Caucasus Survey" ; Sarah Whitmore, maître de conférence en science politique, responsable de l’éthique de la recherche, École des sciences sociales, Université d’Oxford Brookes, Royaume-Uni ; Kataryna Wolczuk, professeur de sciences politiques, Centre d’études russes, européennes et eurasiennes (CREES), École de gouvernement, Université de Birmingham, Royaume-Uni ; Miroslav Ziak, ancien membre du Parlement, Slovaquie. Publié dans la presse européenne et ici même (LCDV), le 28 septembre 2023. 

 

 

 

             Israël: "Non à la tyrannie, non à la corruption,

                    c'est l'essence même de la Torah !"

 

Daniel Epstein dirige l'Institut Matan à Jérusalem, centre d'études juives destiné aux femmes, et traducteur en hébreu de l'oeuvre d'Emmanuel Lévinas. L'une des très nombreuses manifestations contre la réforme de la justice à Jérusalem.                                                                   

 

                               Rav (rabbin) Daniel Epstein:

"Suivant la tradition des prophètes, nous devons nous opposer aux lois  qui légitiment la tyrannie et la corruption". - Chronique pour la paix ! -

 

 

Le 15 juillet 2023, le RAV (rabbin) Daniel Epstein a pris la parole au cours d’un meeting à Jérusalem pour défendre la démocratie israélienne et s’opposer aux attaques du gouvernement Netanyahou contre la Cour Suprême de l’État d’Israël. Pourquoi un rabbin orthodoxe se lève-t-il et déclare-t-il ?

 

Voici, en substance, ce que cet esprit éclairé, en Israël comme en France, a dit aux centaines de milliers de manifestants venus l'écouter. Pendant ce temps, les autorités juives françaises se taisent ...

 

La coalition gouvernementale du premier ministre Benjamin Netanyahou vient de changer les règles du jeu par un vote parlementaire acquis avec une faible majorité (64 pour sur120). Dans tout le pays, les citoyens se déchirent pour savoir ce qui est "raisonnable" ou pas dans une loi dont l'objectif, en l'absence de constitution, n'est autre que de contourner les arrêts de la Cour suprême.

 

Nous devons nous opposer aux lois dont le but est de légitimer la tyrannie. Qui décide qu’une loi est "raisonnable", conforme au droit ? Le peuple israélien est très divisé face à cette question. La Cour Suprême d’Israël, garante de l’Etat de droit, ou les députés de la Knesset (assemblée nationale) et les ministres qui veulent exercer leurs prérogatives sans entraves ?

 

Aujourd’hui, c’est l’extrême droite religieuse qui dirige et veut imposer ses conceptions rétrogrades. Mais si, demain, la gauche israélienne revenait au pouvoir, qu’en serait-il ? Ne serait-ce pas son tour d’imposer ses conceptions progressistes sans limites ? Il faut une instance de régulation indépendante pour préserver ce que les Pères fondateurs d'Israël ont voulu édifier et sceller. 

 

Il y a toutes sortes de gens et de groupes sociaux qui se joignent depuis huit mois aux manifestations incessantes contre la réforme du système judiciaire. En fait, elle constitue un coup de force politique. Ce ne sont pas seulement des gens de gauche, comme le prétendent certains, mais aussi des individus qui croient au ciel, comme moi, ou qui n’y croient pas. Les citoyens israéliens comprennent largement ce qui est en cause. Ils se mobilisent à un niveau incroyable contre le changement de régime que la coalition veut imposer à tout le pays et ce, sans débats, sans concertation et donc sans consensus. Ils étaient 500.000 à défiler dans tout Israël hier (15 juillet dernier), dont 150.000 à Jérusalem. Civils et militaires, de Métula à Eilat (du nord au sud) scandent sans cesse D.E.M.O.C.R.A.T.I.A. Netanyahou va-t-il les entendre un jour ?

 

Protéger le système judiciaire de la tyrannie du pouvoir !

 

Je n’ai jamais participé à une manifestation politique, mais cette fois, je me suis décidé à prendre la parole, car le peuple et l’État d’Israël sont dans une situation exceptionnellement dangereuse pour la démocratie et ses valeurs. Je considère que l’ordre éthique suprême, qui donne un sens à notre existence personnelle et nationale, nous oblige à une union sacrée pour nous opposer aux lois dont le but est de légitimer le mensonge et la corruption. J'estime que la Cour Suprême n’est pas au-dessus des critiques, bien au contraire. Plus fondamentalement, il revient à chacun l’obligation éthique de préserver les gardiens des institutions, de protéger l’ensemble du système judiciaire de la tyrannie du pouvoir. Il faut agir dans l’esprit des prophètes qui se sont mis en danger pour défendre la vérité. Non à la tyrannie, non à la corruption, c’est l’essence même de la Torah !

 

La citoyenneté est une valeur qui nous oblige !

 

Il n’y a qu’une seule morale, pas plus juive que française ou italienne, elle vaut pour tous. Adossée à cette morale, il y a la citoyenneté, une valeur qui nous oblige, qui nous fait sortir de la maison, comme il est écrit dans la Torah. Et cette valeur exige un prix qui demande de prendre des risques : courage, vérité et esprit en éveil. Ainsi, nous l’enseignent les dissidents comme Vaclav Havel (1) et avant eux notre guide Moïse, face au pharaon, et les prophètes défendant la justice et le peuple.

 

Les Juifs de France ne doivent pas rester silencieux !

 

Il est difficile d’éviter la crise qui s’annonce pour la société israélienne. En hébreu, crise se dit  "machber" (מַשׁבֵּר), qui signifie aussi naissance. Il est vrai que la crise se révèle un moment pénible, dangereux. Mais elle est l’occasion d’une réflexion en profondeur pour examiner ce qui fonctionne mal et ce qui faudrait faire pour aller vers un mieux. Le peuple d’Israël pourra alors se livrer à un examen de conscience. Les Juifs de France, dans ce contexte, ne doivent pas rester silencieux, ils doivent s’exprimer, ce sont nos frères. La première étape (2) a été pour les démocrates un échec, mais j’ai confiance dans le peuple juif et en Dieu pour affronter les autres défis avec succès." 

 

Propos rapportés aussi par JCall (European Jewish Call for Reason).

 

1/ Václav Havel, né le 5 octobre 1936 à Prague et mort le 18 décembre 2011, est un dramaturge, essayiste et homme d’État tchécoslovaque puis tchèque. Durant la période communiste, il prend part à l’opposition à la République socialiste tchécoslovaque en tant que membre de la Charte 77 (Droits de l’homme) et devient un des dissidents les plus célèbres à l’Union Soviétique et au communisme. A la chute de l’empire soviétique en 1991, il devient le chef d’Etat de son pays.

2/ Daniel Epstein fait référence au vote par la Knesset de la limitation de la loi dite de "raisonnabilité", qui a pour conséquence de réduire les prérogatives de la Cour Suprême d’Israël. Le mouvement populaire des citoyens d’Israël contre la réforme de la justice avait tenté d’empêcher ce vote. 

                                                                               Le 30 septembre 2023.

 

 

 

                                            "Cher Lula,

        soutiens la paix et le respect des frontières" !

 

                             

L’ancien ministre des affaires européennes de Tony Blair appelle le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silava, à demander à Poutine de quitter l’Ukraine à l’occasion du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui va se tenir en Afrique du Sud, du 22 au 24 août.

 

"Cher Lula,

 

Nous nous sommes rencontrés lorsque j’étais chargé de l’Amérique latine au gouvernement britannique, il y a vingt ans. J’avais connu le nom de Lula au début des années 1980, lorsque tu as dirigé le mouvement des grèves ABC dans les gigantesques industries métallurgiques de Sao Paulo, qui a contribué à mettre fin au régime militaire au Brésil.

 

Avec la création du Parti des travailleurs, le Brésil disposait enfin d’un parti progressiste de type européen qui montrait que la démocratie brésilienne pouvait apporter la justice sociale à l’instar de l’Europe. J’ai exhorté mes camarades des syndicats européens à soutenir vos grèves et j’ai écrit pour la presse de gauche européenne afin de soutenir le Parti des travailleurs.

 

En 1982, j’ai écrit le premier livre en anglais sur le syndicat polonais Solidarité. Il était dirigé par un métallurgiste courageux, Lech Walesa. Il s’est attaqué au pouvoir et aux élites du système communiste corrompu en Pologne.

 

J’ai ensuite passé du temps en Afrique du Sud à travailler avec des syndicats noirs indépendants. Leurs grèves et leur organisation, soutenues par des syndicats démocratiques et par l’argent de l’Europe et des Etats-Unis, ont participé à la mort de l’apartheid. J’ai travaillé en étroite collaboration avec Cyril Ramaphosa, un jeune leader inspirant des travailleurs des mines, devenu aujourd’hui, comme toi, président de son pays.

 

Poutine déteste l’Union européenne !

 

Dans le monde entier, le nom Lula a inspiré l’idée que ceux qui détiennent le capital devraient être obligés de partager une partie de leurs richesses et de leur pouvoir avec les citoyens et les travailleurs.

 

Il y a vingt ans, un économiste londonien a développé le concept des BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – comme un nouveau champ de force dans les affaires mondiales. Cette association a toujours été improbable. La Chine a fusionné le capitalisme et le communisme pour construire une économie de marché déséquilibrée, sans aucune liberté pour les travailleurs. La Russie de Poutine envoie les journalistes et les opposants en prison. L’Inde est un Etat théocratique où les différences entre riches et pauvres sont les plus importantes au monde. L’Afrique du Sud est rongée par le cancer de la corruption.

 

Poutine déteste l’Union européenne (UE). Il veut voir l’UE se diviser en petits Etats-nations rivaux et querelleurs qu’il pourra corrompre et éliminer un par un. C’est pourquoi il a envahi l’Ukraine. A la surprise de Poutine, le peuple ukrainien s’est levé comme un seul homme pour s’opposer aux efforts russes visant à détruire son pays et son identité européenne. A la surprise de l’Europe, les nations européennes se sont unies pour soutenir l’Ukraine, ouvrir leurs maisons à des millions de réfugiés ukrainiens et apporter un soutien politique, financier et militaire au peuple ukrainien qui défie le nouveau fascisme.

 

Prendre un pyromane pour un pompier !

 

Compte tenu des efforts incessants déployés depuis des décennies par Washington pour interférer en faveur des militaires et des autocrates de droite en Amérique latine, je comprends ta réticence à être perçu comme prenant le parti de Washington et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Mais attribuer, comme tu l’as fait, la coresponsabilité de l’invasion à Volodymyr Zelensky, c’est prendre un pyromane, Poutine, pour un pompier.

 

Tu as envoyé ton conseiller principal, Celso Amorim, pour discuter de tes propositions de paix avec Poutine. Tu as tout fait pour aller vers la paix. Mais le Kremlin insiste sur son droit à réaliser un Anschluss sur une grande partie du territoire ukrainien.

 

C’est toute l’Europe, à l’exception de quelques politiciens souvent d’extrême droite, qui est unie au peuple ukrainien. S’il te plaît, lors de la conférence des dirigeants des BRICS en Afrique du Sud, du 22 au 24 août, utilise cette occasion pour demander à Poutine de quitter le territoire de l’Ukraine. L’Organisation des Nations unies (ONU) sera plus forte si l’agression de Poutine est vaincue. Soutiens l’ONU, soutiens tes amis en Europe, soutiens la paix et le respect des frontières.

 

Avec de nombreux membres de la gauche démocratique en Europe, je t’ai soutenu pendant des décennies. Pouvons-nous récupérer ce Lula et laisser seulement l’extrême gauche et la droite antidémocratique en Amérique et en Europe écouter les mensonges de Vladimir Poutine ?"

 

Denis MacShane, ancien ministre britannique des affaires européennes de Tony Blair (2002/2005).

                                                                      Le 20 août 2023. 

 

 

                                         Un message clair aux Ukrainiens:

            l'adhésion à l’OTAN est possible et souhaitée !

 

                

L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN offre davantage de prédictibilité et de stabilité pour les Ukrainiens et pour l’Europe, analyse l'expert des questions de défense Camille Grand. Ces 11 et 12 juillet, les 31 membres de l'Alliance atlantique, bientôt 32, se réunissent en sommet décisif à Vilnius/Lituanie. Il ne fait plus de doute que la Turquie d'Erdogan, après avoir exercé comme à son habitude la diplomatie du chantage, que la Suède rejoindra prochainement l'organisation de défense militaire occidentale. Quant à l'Ukraine, autre certitude, la question n'est désormais plus de savoir si Kiev adhérera un jour à l'OTAN, mais quand. En tout cas, pas pendant la guerre contre l'envahisseur russe - l'article 5 oblige chacun des membres à intervenir en cas d'agression contre l'un ou plusieurs des siens - mais à terme. L'essentiel est que le processus soit engagé et que des garanties fermes de sécurité soient données au partenaire ukrainien. Autre point à l'ordre du jour, la constitution d'un pilier européen de défense au sein de l'alliance. On le voit, la réunion de Vilnius représente une étape structurelle sur le chemin qu'a ouvert Poutine en agressant son voisin, a contrario de son objectif. Le Kremlin, mauvais stratège, a réussi à renforcer et unir comme jamais son ennemi systémique. Moscou et ses obligés ne manqueront pas de comprendre le message 5/5.   

 

"Depuis deux décennies, la question de l’entrée de l’Ukraine dans l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a divisé les Alliés, partagé les analystes et même la population ukrainienne. Pour les uns, il était naturel de répondre aux aspirations euroatlantiques de Kiev et de donner une suite aux promesses – ambiguës – faites lors du sommet de Bucarest en 2008. Pour les autres, l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique était prématurée, sinon dangereuse, et risquait de nourrir le conflit avec la Russie.

 

Cette seconde position fut longtemps celle de la France, qui, aux côtés de l’Allemagne, s’était opposée à la volonté américaine d’engager un véritable processus d’adhésion en 2008 et qui a, depuis, parfois avancé l’idée qu’une "finlandisation" de l’Ukraine (en référence à la neutralité contrainte de la Finlande pendant la guerre froide) serait une solution raisonnable.

 

Partagée par de nombreux Alliés, cette approche a longtemps prévalu au sein de l’OTAN. En pratique et faute de consensus à l’OTAN, l’Ukraine est restée ce "partenaire", reconnu comme l’un des plus proches, mais ne s’est pas vu accorder un « plan d’action pour l’adhésion », la promesse de Bucarest demeurant un « oui en théorie » mais un « non en pratique ». L’octroi en 2020 du statut de partenaire "nouvelles opportunités" (dans un groupe hétéroclite comprenant l’Australie, la Finlande, la Géorgie, la Jordanie et la Suède) n’a rien changé à cet état de fait.

 

Prévenir la reprise des hostilités !

 

Ce choix, qui pouvait se justifier en 2008 dans un contexte fort différent, semble aujourd’hui dépassé. Avant tout, et c’est une des nombreuses erreurs stratégiques de Vladimir Poutine, dont les actions ont poussé Kiev vers l’OTAN, l’Ukraine a changé. Jusqu’en 2014, la population ukrainienne était partagée et, sondage après sondage, majoritairement hostile à une adhésion. Aujourd’hui, 91 % des Ukrainiens s’y déclarent favorables. La politique d’apaisement à l’égard de Moscou n’a pas porté ses fruits, bien au contraire, la Russie s’engageant depuis 2014 dans un conflit avec l’Ukraine dont l’ampleur depuis 2022 bouleverse l’architecture européenne de sécurité.

 

La prévention d’un conflit entre l’Ukraine et la Russie n’est plus d’actualité quand cette dernière a déclenché, seule, la plus grande guerre conventionnelle en Europe depuis 1945. Les adhésions en cours de la Finlande et de la Suède ou le débat moldave montrent que les zones grises et la neutralité ne sont désormais plus considérées comme des garanties acceptables face à l’attitude russe.

 

Sur le plan militaire, l’armée ukrainienne est l’une des plus aguerries d’Europe et serait donc un potentiel contributeur net à la sécurité de l’OTAN. Enfin, l’adhésion à l’OTAN apparaît comme la solution la plus efficace pour prévenir la reprise des hostilités une fois un cessez-le-feu obtenu sur le terrain. Elle s’articule d’ailleurs bien avec la perspective d’adhésion à l’Union européenne, les deux processus étant souvent allés de pair.

 

Il n’est évidemment pas question de faire entrer une Ukraine en guerre dans l’OTAN dès le sommet de Vilnius. Le président Zelensky l’a lui-même reconnu en envisageant une adhésion "après la guerre". Un processus d’adhésion, même accéléré, prendra, dans toutes les hypothèses, quelques années.

 

Il semble cependant opportun de franchir une nouvelle étape et d’adresser à Kiev, dès Vilnius, un message clair sur son avenir et de sortir des ambiguïtés du sommet de Bucarest. Le discours de Bratislava du président Macron va dans ce sens : la France estime nécessaire de donner des  "garanties crédibles" et ouvre la possibilité d’un chemin clair vers l’adhésion, se rapprochant ainsi des pays d’Europe centrale et orientale, alors que Berlin et Washington restent plus prudents.

 

Précédent de l’Allemagne fédérale !

 

Au lendemain du conflit et même s’il s’interrompt par un cessez-le-feu précaire, les options possibles pour prévenir une reprise des hostilités sont peu nombreuses. L’option dite "israélienne" revient à armer massivement l’Ukraine dans la durée tout en lui fournissant une garantie politique de soutien. Outre le fait que la relation entre les Etats-Unis et Israël est très spécifique, cette option ignore le rôle des capacités nucléaires d’Israël. Une variante dite "coréenne" serait le déploiement de forces occidentales le long de la ligne de cessez-le-feu, afin de prévenir une reprise des hostilités. Il n’est pas certain que ce modèle soit soutenable ou souhaitable. Enfin, les promesses sur le modèle des assurances de sécurité données à l’Ukraine dans le mémorandum de Budapest sur la dénucléarisation en 1994 par la Russie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ne sauraient répondre aux attentes ukrainiennes, alors que ces assurances ont été violées par la Russie sans que l’Occident réagisse directement.

 

In fine, l’adhésion à l’OTAN semble donc offrir davantage de prédictibilité et de stabilité aussi bien pour les Ukrainiens que pour l’Europe et, peut-être même, paradoxalement, pour les Russes. L’objection selon laquelle l’entrée d’un pays en conflit, même gelé, avec son voisin n’est pas avisée, est contredite par le précédent de l’Allemagne fédérale qui rejoint l’OTAN en 1955. Alors que la République démocratique allemande existe et sans l’avoir reconnue, et sans avoir même défini les frontières orientales de l’Allemagne (ce sera chose faite seulement en 1990). A l’époque, l’OTAN incorpore l’Allemagne de l’Ouest, mais elle n’applique les garanties de l’article 5 qu’au territoire de la République fédérale et les Alliés indiquent en privé qu’ils ne soutiendront pas un changement du statu quo territorial par la force.

 

Quel pourrait donc être un chemin raisonnable vers une adhésion ? Il faut d’abord reconnaître que, dans la phase actuelle militaire du conflit, il est difficile de prédire le moment ou les conditions d’un arrêt des hostilités. Le sommet de Vilnius pourrait cependant adresser plusieurs messages. En premier lieu, celui d’un soutien militaire dans la durée à Kiev.

 

Ensuite, celui d’un nouveau rapprochement avec l’Ukraine par la mise en place du Conseil OTAN-Ukraine permettant d’associer plus étroitement les Ukrainiens aux travaux de l’OTAN et qui pourrait être mandaté pour préparer une adhésion. Enfin, il est nécessaire d’adresser un message clair aux Ukrainiens sur le fait qu’une adhésion est possible et souhaitée à une date rapprochée.

 

Il s’agit donc de mettre en place les conditions d’une Ukraine dans l’OTAN sans prendre une décision immédiate. Dans un moment de rupture stratégique, il est parfois nécessaire de faire preuve d’audace et d’imagination." Le 10 juillet 2023. 

 

Camille Grand.

Ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, chercheur, responsable des études de défense au sein du Conseil européen pour les relations internationales.

 

 

   L'armée ukrainienne a besoin le plus rapidement possible  

         d'une défense et d'une force de frappe aériennes !

 

 

 Des F16 pour l’Ukraine: Lettre ouverte à Joe Biden !

 

De nombreuses personnalités européennes adressent une Lettre ouverte au président des Etats-Unis. Ils lui demandent de fournir sans tarder des avions F16 à l'Ukraine.

 

"Monsieur le Président,

 

Nous voudrions avant tout vous remercier ainsi que le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, le secrétaire d’Etat, Anthony Blinken, et la très large coalition bipartisane du Congrès pour votre indéfectible soutien à l’Ukraine et pour le leadership que les Etats-Unis ont une nouvelle fois assumé en faveur de la défense des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies. Nous croyons, comme vous et comme l’a très bien résumé le général Christopher Cavoli que "la Russie ne peut sortir victorieuse de cette guerre, notre avenir ne le supporterait pas".

 

Si nous aurions voulu, souvent, que l’aide procurée à l’Ukraine soit plus rapide et plus importante, nous sommes bien conscients que vous êtes en possession d’informations que nous n’avons pas et que vous avez dû, aussi, fournir un énorme travail pour créer et ensuite renforcer la cohésion de la coalition Ramstein.

 

Nous vous écrivons aujourd’hui parce que nous sommes inquiets. La tâche qui attend les forces armées ukrainiennes dans les prochains mois est en effet gigantesque et n’est pas sans risque de revers ou de succès partiels. Et, comme l’a rappelé à maintes reprises le général Mark Milley, rien ne serait pire que de sous-estimer les capacités militaires de la Fédération de Russie. En d’autres termes, rien ne nous permet d’exclure que la guerre se poursuive au-delà de l’année 2023.

 

Une aide indispensable !

 

Comme vous le savez, le général Valerii Zaluzhnyi, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes et de nombreux responsables militaires et politiques ukrainiens estiment que la fourniture d’avions occidentaux est cruciale pour permettre une issue rapide de la guerre. Par ailleurs, comme l’ont affirmé notamment Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, et James Cleverly, le ministre britannique des Affaires étrangères, la seule véritable garantie de sécurité de l’Ukraine à moyen et long termes passe par une adhésion de celle-ci à l’Organisation atlantique mais que cette adhésion ne sera possible qu’à l’issue de la guerre.

 

Nous ne doutons pas qu’un large consensus en ce sens est en train de se former et que les Etats qui, en 2008 lors du Sommet de l’Otan de Bucarest, ont bloqué ce processus et portent de ce fait une grave responsabilité dans la guerre en cours, se garderont bien de l’entraver à nouveau.

 

Nous sommes par ailleurs conscients que la maîtrise de l’emploi d’avions modernes occidentaux exige une formation approfondie des pilotes ainsi que la mise en place d’une logistique complexe. Mais nous savons aussi que les soldats ukrainiens, extrêmement motivés, ont démontré une remarquable capacité d’apprentissage.

 

Enfin, en plus de votre rôle de leader de la coalition Ramstein, votre accord en tant que président du pays producteur de l’avion auquel les autorités militaires ukrainiennes aspirent le plus, le F16, est indispensable.

 

Se décider rapidement !

 

Afin que la coalition Ramstein soit en mesure dans six mois, sur base de la réalité militaire et politique du moment, de prendre une décision quant à la fourniture de ces F16 par votre pays et par les pays européens qui en détiennent, il nous semble indispensable qu’une décision soit prise très rapidement en faveur de la formation d’une centaine de pilotes ukrainiens, de la construction de toute la chaîne logistique que comporte la fourniture d’une centaine d’avions ainsi que l’établissement du nombre d’avions que chaque pays membre de l’Otan pourrait effectivement fournir à l’automne 2023 et la préparation de ceux-ci.

 

Nous vous remercions de mettre tout en œuvre pour atteindre ces objectifs dans un avenir aussi proche que possible et vous assurons, Monsieur le Président, de notre haute considération."

 

*Signataires :

 

Annely Akkermann, membre du Parlement, ancienne ministre des finances, Estonie ; Andrus Ansip, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Estonie : Gert-Johannes Hagemann, général de division (ret.), Allemagne ; Willy Herteleer, amiral (ret.), ancien chef de la défense, Belgique ; Anton Hofreiter, Président de la Commission des affaires de l’Union européenne du Bundestag, Allemagne ; Rasa Jukneviciene, vice-président du Parlement européen, ancienne ministre de la défense, Lituanie ; Roderich Kiesewetter, membre du Bundestag, représentant pour les affaires étrangères du groupe parlementaire CDU/CSU, Allemagne ; Andrius Kubilius, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Lituanie ; Vytautas Landsbergis, ancien président de la République de Lituanie ; Pandeli Majko, ancien Premier ministre, Albanie ; Marcos Perestrello, membre du Parlement, président de la Commission de la Défense, Portugal ; Karel Schwarzenberg, ancien ministre des affaires étrangères et vice-premier ministre, République tchèque ; Kalev Stoicescu, membre du Parlement, président de la Commission de la Défense nationale, Estonie ; Jaroslaw Strozyk, général de brigade (ret.), professeur adjoint à l’université de Wroclaw, Pologne ; Pekka Toveri, général de division (ret.), membre du Parlement, Finlande ; Michael Aastrup Jensen, membre du Parlement, Danemark ; Cengiz Aktar, professeur de sciences politiques à l’université d’Athènes ; Alberto Alemanno, professeur de droit européen Jean Monnet, HEC Paris, fondateur de The Good Lobby ; Katarina Ammitzboll, ancienne membre du Parlement, Danemark ; Martin Andler, mathématicien, professeur émérite à l’université de Versailles-St-Quentin, France ; Antoine Arjakovsky, directeur de recherche, Collège des Bernardins, France ; Olga Artyushkina, maître de conférences HDR en grammaire et linguistique russes, Université Jean Moulin Lyon 3 ; Anders Aslund, économiste et ancien Senior Fellow au Conseil Atlantique, Suède ; Joao Azevedo Castro, membre du Parlement, Portugal ; Christine Baron, professeur de littérature comparée, Université de Poitiers, France ; Kris Beckers, consul honoraire d’Ukraine en Belgique ; Martine Benoit, professeur d’histoire des idées et d’études allemandes, Université de Lille, France ; Gérard Bensussan, philosophe, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, France ; Florian Bieber, professeur d’histoire et de politique de l’Europe du Sud-Est, Centre d’études de l’Europe du Sud-Est, Université de Graz, Autriche ; Michal Bilewicz, professeur associé de psychologie, Université de Varsovie, Pologne ; Magdalena Blenska, membre du Parlement, Pologne ; Pierre Bouchat, professeur assistant de psychologie sociale à l’Université de Lorraine, France ; Alain Bourges, vidéaste, écrivain, professeur d’art à l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, Rennes, France ; John Bowis, ancien membre du Parlement européen, ancien membre du Parlement du Royaume-Uni ; Yordan Bozhilov, directeur du Forum de sécurité de Sofia, ancien vice-ministre de la défense de Bulgarie ; Justina Budginaité-Froehly, politologue, Allemagne ; Patricia Caillé, maître de conférences au département Information et Communication, Université de Strasbourg, France ; Michel Caillouët, ancien ambassadeur de l’Union européenne, France ; Enver Can, président fondateur de l’Initiative Ilham Tohti, Allemagne ; Marco Cappato, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Paulo Casaca, ancien membre du Parlement portugais, ancien membre du Parlement européen ; Leo M. Chalupa, professeur à la faculté de médecine de l’université George Washington, membre de l’Association américaine pour l’avancement de la science, États-Unis ; Peter Cmorej, membre du Parlement, Slovaquie ; Yves Cohen, historien, directeur d’études à l’EHESS, France ; Dominique Colas, professeur émérite de sciences politiques, Sciences Po, Paris, France ; Dorota Dakowska, professeur de sciences politiques à Sciences Po Aix, France ; Christophe D’Aloisio, chercheur affilié à l’Institut de recherche Religions, spiritualités, cultures, sociétés (RSCS, UCLouvain), directeur de l’Institut de théologie orthodoxe à Bruxelles, Belgique ; Pierre d’Argent, professeur de droit international, Université de Louvain, membre de l’Institut de droit international, Belgique ; Louis Daubresse, chercheur associé à l’Institut de recherche sur le Cinéma et l’Audiovisuel et à la Fondation Balzan, docteur en études cinématographiques et audiovisuelles, France ; Julia David, membre associé de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS/ENS), France ; Mark Demesmaeker, sénateur, président de la Commission des affaires transversales, Belgique ; Sébastien Denis, professeur, Histoire et études cinématographiques, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, France ; Massimiliano Di Pasquale, chercheur associé à la Fondation Gino Germani, Italie ; Boris Dittrich, sénateur, Pays-Bas ; Jean-Marc Dreyfus, historien, maître de conférences à l’Université de Manchester, Royaume-Uni ; André Dumoulin, maître de conférences honoraire, Université de Liège, Belgique ; Olivier Dupuis, ancien membre du Parlement européen, Belgique ; Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), France ; Normunds Dzintars, membre du Parlement, Lettonie ; Marc Elie, chargé de recherche au CNRS, directeur adjoint du Centre d’études russes, caucasiennes et centre-européennes – Cercec, France ; Nino Evgenidze, directeur exécutif de l’Economic Policy Research Center (EPRC), Géorgie ; Marta Farion, présidente de la Kyiv-Mohyla Foundation of America, Etats-Unis ; Penelope Faulkner, vice-présidente de Quê Me : Action pour la démocratie au Vietnam, France ; Andrej Findor, professeur associé à l’université Comenius de Bratislava, Slovaquie ; Claude Forest, enseignant-chercheur en économie et sociologie du cinéma à l’Université Sorbonne Paris 3, France ; Céline Gailleurd, maître de conférences, cinéaste, Université Paris 8, France ; Natalia Gamalova, professeur de langue et littérature russes, département d’études slaves, Université de Lyon 3, France ; Vitaliano Gemelli, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Julie Gerber, docteur en littérature comparée, maître de conférences à l’Université Jean Moulin Lyon 3, France ; Mridula Ghosh, maître de conférences en relations internationales, Université nationale de Kyiv-Académie Mohyla, présidente du conseil d’administration de l’Institut de développement de l’Europe de l’Est, Kyiv, Ukraine ; Thorniké Gordadzé, ancienne ministre de l’intégration européenne et euro-atlantique de Géorgie, chargée de cours à l’Institut d’études politiques de Paris, Sciences Po, France ; Svetlana Gorshenina, historienne, historienne de l’art, historiographe et spécialiste de l’Asie centrale, directrice de recherche au CNRS Eur’Orbem, Université Paris-Sorbonne, France ; Nicolas Gosset, analyste de défense, chargé de recherche Russie/Eurasie à l’Institut royal supérieur de défense, Bruxelles, Belgique ; Iegor Gran, écrivain, France ; Markéta Gregorova, membre du Parlement européen, République tchèque ; Gustav Gressel, chargé de mission au programme « Europe élargie » du Conseil européen des relations étrangères, Allemagne ; Tomasz Grzegorz Grosse, professeur à l’Université de Varsovie, chef du département des politiques de l’Union européenne à l’Institut d’études européennes, rédacteur en chef du trimestriel International Analyses, Pologne ; Jaroslaw Gryz, professeur à l’Université d’études sur la guerre, Pologne ; Jeanyves Guérin, professeur de littérature française à l’université de la Sorbonne nouvelle, France ; Fernando Adolfo Gutierrez Diaz de Otazu, membre du Parlement, Espagne ; Christophe Hansen, member du Parlement européen, Luxembourg ; Atte Harjanne, membre du Parlement, Finlande ; Rebecca Harms, ancienne membre du Parlement européen et co-présidente du groupe parlementaire des Verts, Allemagne ; Patrick Hassenteufel, professeur de sciences politiques, Université Paris-Saclay (UVSQ), Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, France ; Pavel Havlicek, chercheur à l’Association pour les affaires internationales (AMO), République tchèque ; Oleksandr Havrylenko, professeur à l’Université nationale V. N. Karazin, Kharkiv, Ukraine ; Thomas Heilmann, membre du Bundestag, Allemagne ; Joseph Henrotin, chercheur à l’Institut de stratégie comparée, Belgique/France ; Richard Herzinger, chroniqueur, Berlin, Allemagne ; Maryana Hnyp, professeur d’éthique sociale, Université Ateneo de Manila, présidente du Réseau européen sur la religion et la croyance, Belgique ; Marie Holzman, sinologue, présidente de Solidarité Chine ; Ulrich Huygevelde, coordinateur du Centre Géopolis, Belgique ; Marcis Jencitis, membre du Parlement, Lettonie ; Mario Kadastik, membre du Parlement, Estonie ; Christian Kaunert, professeur de politique de sécurité internationale, Dublin City University et University of South Wales ; André Klarsfeld, vice-président de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », professeur d’université émérite, France ; Jurgis Klotins, membre du Parlement, Lettonie ; Miro Kollar, membre du Parlement, Slovaquie ; Gasper Koprivsek, fondateur et directeur d’Elysium Public Affairs, Slovénie ; Andrey Kovatchev, membre du Parlement européen, Bulgarie ; Philip Krämer, membre du Bundestag, Allemagne ; Péter Kreko, maître de conférences et directeur de l’Institut du capital politique, psychologie politique, Université Eotvos Lorand, Hongrie ; Eerik-Niiles Kross, membre du Parlement, ancien directeur des services de renseignement, Estonie ; Yauheni Kryzhanouski, chercheur, Université de Strasbourg, professeur associé à l’Université européenne des sciences humaines, Vilnius ; Robert Kwiatkowski, membre du Parlement, Pologne ; Per Larsen, membre du Parlement, Danemark ; Gérard Lauton, professeur assistant émérite, membre de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Diogo Leao, membre du Parlement, Portugal ; Aurélie Ledoux, maître de conférences, études cinématographiques, Université de Paris Nanterre, France ; Mathieu Lericq, maître de conférences, études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Ophir Levy, professeur associé, Études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Sarunas Liekis, professeur de politique et doyen de la faculté de politique et de diplomatie de l’université Vytautas Magnus, Lituanie ; Jarno Limnell, membre du Parlement, Finlande ; Sylvie Lindeperg, professeur à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre émérite de l’Institut Universitaire de France ; Jonathan Littell, écrivain, prix Goncourt, France ; Ramon Loik, analyste en politique de sécurité, Académie estonienne des sciences de la sécurité, ancien conseiller du ministre estonien de la défense ; Raimundas Lopata, membre du Parlement, directeur de l’Institut des relations internationales et des sciences politiques de l’université de Vilnius, Lituanie ; Mihhail Lotman, ancien membre du Parlement, professeur émérite à l’université de Tallinn, professeur à l’université de Tartu, Estonie ; Lubomyr Luciuk, professeur de sciences politiques et d’économie au Collège militaire royal du Canada ; Jaak Madison, membre du Parlement européen, Estonie ; Paul Robert Magocsi, membre permanent de la Société royale du Canada-Académie des arts, des lettres et des sciences sociales ; Damien Marguet, professeur associé, co-directeur du département d’études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Jean Mariani, professeur émérite, Neurosciences et gérosciences, Faculté de médecine, Université de la Sorbonne, France ; Alain Maskens, médecin, oncologue, fondateur et ancien coordinateur médical de l’Organisation européenne de coopération pour les études de prévention du cancer (ECP), Belgique ; Marie-Claude Maurel, directrice d’études à l’EHESS – École des hautes études en sciences sociales, Centre d’études russe, caucasien et centre-européen, France ; Frédéric Mauro, avocat au barreau de Bruxelles, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Paris, France ; Rachel Mazuy, chercheur associé à l’Institut d’Histoire du Temps Présent, maître de conférences à Sciences Po Paris, France ; Alvydas Medalinskas, analyste politique, Université Mykolas Romeris, Vilnius, ancien président de la commission des affaires étrangères du Parlement, Lituanie ; Alexandre Melnik, professeur à l’ICN Business School, expert et consultant en géopolitique, France ; Nona Mikhelidze, chercheur principal à l’Istituto Affari Internazionali (IAI) à Rome, Italie ; Emmanuel Morucci, docteur en sociologie, président du CECI (Cercle Europe Citoyennetés et identités), France ; Alexander Motyl, professeur de sciences politiques, Rutgers University-Newark, États-Unis ; Boris Najman, professeur associé et chercheur en économie à l’Université Paris Est Créteil ; Laure Neumayer, politologue, maître de conférences à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur senior au Centre européen de sociologie et de science politique à Paris, France ; Olevs Nikers, président de la Fondation balte pour la sécurité, Lettonie ; Alexis Nuselovici, professeur de littérature générale et comparée à l’université d’Aix-Marseille, France ; Lydia Obolensky, professeur de langue et de littérature russes, Belgique ; Ong Thong Hoeung, écrivain, survivant des camps de rééducation des Khmers rouges, Belgique ; Peter Osusky, vice-président de la Commission des affaires étrangères du Parlement slovaque ; Doris Pack, présidente du PPE Femmes, présidente de l’Institut Robert Schuman, ancienne membre du Parlement européen et du Bundestag, Allemagne ; Carmelo Palma, journaliste, directeur de Strade-on-line, Italie ; Franck Petiteville, professeur de sciences politiques, Institut d’études politiques de Grenoble, France ; Jan Pieklo, ambassadeur de Pologne en Ukraine (2016-2019) ; Nicoletta Pirozzi, responsable du programme de l’UE et des relations institutionnelles à l’Istituto Affari Internazionali, Italie ; Andrzej Podraza, professeur, directeur de la chaire de relations internationales et de sécurité, Université catholique de Lublin, Pologne ; chercheur invité, Université de Notre Dame, États-Unis ; Henn Polluaas, membre du Parlement, Estonie ; Bohdan Prots, professeur associé, Programme Danube-Carpates et Musée d’État d’histoire naturelle, Académie nationale des sciences d’Ukraine, Lviv, Ukraine ; Jean-Paul Pylypczuk, directeur de la publication « La parole ukrainienne », France ; Eva Quistorp, théologienne, écrivain, ancienne membre du Parlement européen, Berlin, Allemagne ; Pierre Raiman, secrétaire de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Christian Rocca, directeur éditorial de Linkiesta, Italie ; Sylvie Rollet, professeur émérite, présidente de l’asbl « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Bronis Ropé, membre du Parlement européen, Lituanie ; Marie-Claude San Juan, écrivain et blogueuse, France ; Andrei Sannikov, président de la Fondation européenne pour la Biélorussie, ancien vice-ministre des affaires étrangères (1995-1996), ancien prisonnier de la conscience, Belarus ; Anton Shekhovtsov, directeur du Centre pour l’intégrité démocratique, Autriche ; Vasile Simileanu, Directeur & Editeur, GeoPolitica Magazine, Roumanie ; Sjoerd Sjoerdsma, membre du Parlement, Pays-Bas ; Ivan Stefanec, membre du Parlement européen, Slovaquie ; Wally Struys, professeur émérite, économiste de la défense, Académie royale militaire, Belgique ; Raul Suevos, colonel (ret.), ancien directeur de la communication de l’Eurocorps et ancien commandant du bataillon multinational du QG de l’Eurocorps, Espagne ; Marcin Swiecicki, ancien ministre de la Coopération économique extérieure, ancien maire de Varsovie, Pologne ; Igor Taro, membre du Parlement, Estonie ; Ewa M. Thompson, professeur émérite d’études slaves, Université de Rice, USA ; Nathalie Tocci, professeur honoraire à l’université de Tübingen, directrice de l’Istituto Affari Internazionali, Italie ; Patrizia Tosini, professeur associé d’histoire de l’art moderne, Université Roma Tre, Italie ; Florian Trauner, chaire Jean Monnet à l’Institut d’études européennes de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), professeur invité au Collège d’Europe, Belgique ; Andreas Umland, analyste au Centre d’études de l’Europe de l’Est de Stockholm ; Jacques Vallin, directeur de recherche émérite, INED, Campus Condorcet, France ; Karl Vanlouwe, membre du Parlement flamand, sénateur, Belgique ; Maïrbek Vatchagaev, historien tchétchène et analyste politique du Caucase du Nord à la Fondation Jamestown, co-éditeur de la revue « Caucasus Survey » ; Sarah Whitmore, maître de conférence en science politique, responsable de l’éthique de la recherche, École des sciences sociales, Université d’Oxford Brookes, Royaume-Uni ; Kataryna Wolczuk, professeur de sciences politiques, Centre d’études russes, européennes et eurasiennes (CREES), École de gouvernement, Université de Birmingham, Royaume-Uni ; Miroslav Ziak, ancien membre du Parlement, Slovaquie. Publié dans la presse européenne, le 23 mai 2023.