>Tribune !

 

 

Seront relayés ici les appels, les lettres ouvertes et les interpellations de personnes, de groupes de personnes et de communautés de personnes dont les demandes, requêtes et combats sont fondés et légitimes, sur base de démarches démocratiques, laïques et humanistes, y compris dans des cas de situations de violence et de guerre où agresseurs et agressés sont formellement reconnus par l'Etat de droit européen et le droit international. 

 

 

 

                                                                 Raphaël Glucksmann.

             "A peine 15 millions de Juifs sur terre,

                   c'est déjà trop pour beaucoup !"

 

 

"Chanter "Nique les Juifs!" dans le métro parisien sous les rires des voyageurs ou scander "Gaz the Jews !" sur une place de Sidney dans l’indifférence générale, cela n’a rien à voir avec la critique du gouvernement israélien ou le soutien aux Palestiniens. C’est l’expression de cette vieille haine antisémite qui fait son retour partout depuis le pogrom du 7 octobre. 

 

De l’aéroport de Marachkala au Daghestan aux rues de Londres, on retrouve les mêmes mots, les mêmes chants, les mêmes menaces. 

 

Et face à elles, la même forme de tétanie. 1040 actes antisémites avérés depuis le 7 octobre en France. 

 

Où sont les manifestations de solidarité avec nos concitoyens juifs visés pour ce qu’ils sont ? 

À quel moment nos sociétés restaurent collectivement les digues qui nous permettent de vivre ensemble ? 

 

Si nous ne réagissons pas maintenant, alors quand le ferons-nous ?

 

Ce qui se passe sous nos yeux à demi-ouverts ne s’explique pas par la répulsion que suscite Netanyahu ou par l’élan de solidarité avec Gaza. 

 

Si vous pensez que cette vague de haine est liée aux actes du gouvernement israélien, alors posez-vous la question: les bouddhistes ont-ils été pris pour cibles universellement pendant que le gouvernement birman massacrait les Rohingyas en s’appuyant sur ses moines fanatiques ? 

 

Ou bien les Chinois ont-ils été attaqués à l’autre bout de la planète alors que le régime communiste déportait le peuple Ouïghour ? 

 

Ou encore les orthodoxes russes ont-ils été conspués dans nos rues ou menacés dans les chiottes de nos facs lorsqu’ils trucidaient les Tchétchènes avec la bénédiction de l’Eglise et du Patriarche ? Non. 

 

Ces crimes contre l’humanité n’ont rien provoqué de tel. Comme si ce sort était réservé aux Juifs.

Ils sont à peine 15 millions sur cette terre, mais c’est déjà trop pour beaucoup. Et nous revoici donc à nouveau en Europe, en France, avec des Juifs qui ont peur. 

 

Peur de mettre une kippa dans la rue. 

Peur de placer une mezouza à leur porte. Peur de donner leur nom. Peur d’être ce qu’ils sont. 

 

Je ne veux pas vivre dans un pays où les Juifs ont peur d’être ce qu’ils sont. 

Je ne veux pas vivre dans un pays où quiconque a peur d’être ce qu’il est. 

Et je sais que nous sommes des millions, une vaste majorité, à penser ainsi. Alors disons-le. Montrons-le. Ne laissons plus rien passer. 

 

Baisser les yeux face à la haine, n’importe quelle haine, peu importe son mode d’expression, même celui qui nous semble bénin, c’est lui permettre de grandir, c’est la nourrir par consentement tacite, c’est la cultiver par renoncement.

Ne renonçons pas. Jamais." 

 

Raphaël Glucksmann est député européen (Alliance progressiste) et essayiste. Le 09 novembre 2023.

 

 

 

     Où étiez-vous ?

                                                                                                    

                    "Le hamassisme des imbéciles, de nouveau !"

                                                            Bernard-Henri Lévy 

 

« Aux dizaines de milliers d’« indignés » qui se sont rassemblés dans plusieurs villes de France et d’Europe en signe de soutien à la « cause palestinienne », il y a une question qu’il ne faut pas se lasser de poser.

 

Où étaient-ils quand le Hamas, pas Israël, arrêtait, torturait et massacrait les Palestiniens coupables de vouloir la paix et de rêver de liberté ?

 

Pourquoi n’ont-ils pas défilé avec la même ardeur et, souvent, pas défilé du tout, pendant le long calvaire des 380.000 civils morts dans la guerre du Yémen ?

 

Et les Syriens pilonnés, emmurés vivants dans leurs villes, gazés par l’armée de Damas, pourquoi n’ont-ils pas eu droit à la même mobilisation des syndicats et de la gauche « sociale et politique » ?

 

Pourquoi Jean-Luc Mélenchon, en pointe dans la compassion pour les 4000 morts palestiniens d’aujourd’hui, n’a-t-il pas eu un mot pour les 400.000 morts de cette guerre d’hier en Syrie ? si, d’ailleurs, il a eu un mot; et même deux; il les a balayés, ces 400.000 cadavres, en répétant, sur tous les tons et toutes les antennes, qu’ils étaient les victimes d’une obscure querelle « de gazoducs et de pipelines » …

 

Et les victimes d’Omar el-Bechir au Soudan ? puis des adversaires d’el-Bechir engagés, depuis six mois, dans une « guerre des généraux » qui ne les a, que je sache, pas fait descendre non plus dans la rue ? 

 

Et les femmes afghanes renfermées dans leur burqua après que les talibans ont, il y a deux ans, repris le contrôle de Kaboul ? d’où vient que le sort de ces femmes, pas plus que celui des femmes iraniennes assassinées pour un voile posé de travers, n’a pas semblé passionner ces manifestants qui en appellent, tout à coup, a la république et au droit ?

 

Et les Ouïgours, musulmans, génocidés par la Chine ? 

 

Et, pour les plus anciens de ces défenseurs autoproclamés des droits de l’Homme, les victimes de Kadhafi en Libye ? de la dictature en Egypte ? des guerres de Poutine en Tchétchénie ? avant cela encore, bien avant, à l’époque du siège de Sarajevo, les 100.000 musulmans de Bosnie hachés menu par la soldatesque serbe ? Pourquoi étions-nous si peu nombreux, alors, sur la brèche et dans les rues, pour défendre ces musulmans-là ?

 

Et je ne parle même pas des bombardés de Marioupol ou des massacrés de Bakhmout: Stand With Ukraine organise, chaque samedi, sur la même place de la République, des meetings de solidarité où l’on ne croise guère les représentants de la France insoumise, du Nouveau Parti anticapitaliste, de l’Union syndicale Solidaires, de la Fédération syndicale unitaire, du Mrap et même de la CGT que l’on trouve associés dans ce nouveau « Collectif national de soutien à la Palestine ».

 

La vérité, c’est que, pour ces gens, les morts ne se valent pas !

 

Il y a, en Europe, des révoltés conséquents qui ont pris parti, de tout temps, pour les peuples ukrainien, ouïgour, bosniaque; pour les nations arabo-musulmanes que certains vouaient, au même moment et au nom de la relativité des cultures, à d’impossibles Printemps et à une servitude éternelle; pour les victimes sans nombre et sans nom des guerres oubliées du monde; pour, récemment encore, les Arméniens du Haut-Karabakh abandonnés de tous; mais aussi, dans le même temps, pour la solution à deux Etats, puis pour les accords d’Oslo, puis pour le plan de Genève dont nous fûmes, avec Bernard Kouchner et Patrick Klugman, les parrains français, bref, pour le peuple palestinien, ses revendications légitimes et, aujourd’hui, ses enfants pris entre deux feux …

 

Eh bien, ces gens choisissent, eux, leurs victimes; ils pratiquent le « deux poids et deux mesures »; et, alors que tous les enfants tués devraient leur arracher les mêmes larmes, un mort  ne les émeut que lorsqu’il les autorise à crier « Israël dégage ... de la mer au Jourdain », c’est-à-dire, en bon français, "Mort aux Juifs !"

 

Ajouter à cela que ces indignés ne sont pas descendus dans la rue quand ce sont 1400 femmes, hommes, enfants des kibboutzim d’Israël qui ont été éventrés, décapités, brûlés vifs, pogromisés. 

Les mêmes que l’on a vus crier « Nous sommes tous des Palestiniens » auraient très bien pu, deux semaines plus tôt; comme les insoumis de 1968, s’exclamer: « Nous sommes tous des Juifs » - il se trouve qu’il ne l’ont pas fait et que l’idée, pour la plupart, ne leur est pas venue à l’esprit.

 

Ajouter, aussi, qu’ils ont toléré, dans leurs cortèges, les drapeaux d’une organisation, le Hamas, qui parle comme Daech, pense comme Daech, filme ses crimes comme Daech.

 

Et ajouter, encore, que l’un de leurs motifs de rassemblement, l’un de ceux qui, en tout cas, apparaissent dans leurs tracts et leurs réseaux sociaux, était la destruction d’un hôpital, à Gaza, dont il est avéré que l’obus qui l’a touché n’était pas israélien mais palestinien - ajouter, donc, que ces indignés ont été manipulés et que leurs manipulateurs sont des maîtres en désinformation qui n’ont d’autre but que d’incendier les âmes, semer le chaos et tuer des Juifs.

 

L’antisémitisme, disait-on jadis, est le socialisme des imbéciles.

 

Tel est, aujourd’hui, ce hamassisme qui reproduit la même imbécilité criminelle - et fait que ces rassemblements, même s’ils n’ont donné lieu, comme dit pudiquement la presse, à aucun « incident majeur », sont une offense à l’esprit républicain. » Le 03 novembre 2023. 

 

 

                 "Ne trahissons pas l’Ukraine !

          Ne nous trahissons pas nous-même !"

 

Alors qu'un ancien président de la République française (Nicolas Sarkozy) nous incite à pactiser avec Vladimir Poutine (présumé responsable de crimes de guerre par la Cour pénale internationale et sous le coup d’un mandat d’arrêt pour déportation illégale de milliers d’enfants ukrainiens), nous poussant, ce faisant, à pratiquer ce que notre code pénal qualifie d’intelligence avec l’ennemi, crime puni de trente ans de prison.

 

Alors que le pape (François) exhorte de jeunes Russes à retrouver la "Grande et Sainte Mère Russie", "celle de Catherine II", devenant ainsi le propagandiste de l’exact programme de Vladimir Poutine. Alors que la leader actuelle de l’extrême droite française (Marine Le Pen), ancienne et future candidate à la fonction suprême, préconise, par "principe de réalité (…) de se rapprocher du président russe pour ne pas aggraver la guerre" et parce que la Russie "ne va pas déménager".

 

Alors qu'après avoir furieusement milité pour le refus d’envoi d’armes à l’Ukraine, préconisant ainsi une politique de non-assistance à démocratie en danger, le leader autoproclamé et manipulateur de la gauche française (Jean-Luc Mélenchon) multiplie maintenant les déclarations ondoyantes évoquant l’obligation de "ramener Poutine à la table des négociations (…) sans que l’Ukraine perde la guerre", mais ne veut toujours pas admettre que, face à un tel adversaire, pour ne pas perdre la guerre, l’Ukraine doit la gagner. Et qu’elle ne peut le faire qu’avec l’aide qu’il veut justement qu’on lui refuse.

 

Vladimir Poutine porteur de la guerre jusqu’au cœur de l’Europe !

 

Alors que le tant espéré président du tant aimé Brésil (Luiz Inacio Lula da Silva) se range sans équivoque au côté de Poutine. Alors que des intellectuels de tous bords, prophétisant la défaite inéluctable de l’Ukraine, nous appellent à devenir enfin raisonnables en renonçant à une cause perdue d’avance. Une défaite, disent-ils, d’autant plus inéluctable qu’ils nous prédisent la victoire certaine de Donald Trump en 2024, aux Etats-Unis.

 

Alors que des journalistes ne cessent de spéculer sur la lassitude des opinions publiques et l’opposition au soutien de l’Ukraine qui deviendrait, sans aucun doute, selon eux, majoritaire cet hiver. Alors que cette sinistre petite musique défaitiste, magistralement orchestrée par Moscou et ses valets apeurés ou économiquement intéressés, risque de virer aux vociférations paniquardes capables de noyer toutes les expressions de raison et de juste résistance et d’affoler les opinions jusqu’à les faire marcher au pas de la Grande Russie.

 

Alors que Vladimir Poutine, ayant porté sa guerre jusqu’au cœur de l’Europe, use de tout le pouvoir de nuisance propre à une tyrannie pour détruire les fondements de notre vie sociale et démocratique et que le chaos malfaisant et ruineux que, partout dans le monde, il exporte de mille manières, handicape dramatiquement le travail immense qui nous attend depuis trop longtemps : lutter efficacement contre le réchauffement climatique et ses désastres, accélérer le progrès social, s’opposer à la misère et à l’obscurantisme et œuvrer pour la désescalade nucléaire et la paix, partout dans le monde.

 

L’Ukraine est l’héroïque rempart de l’Europe !

 

Nous, citoyennes et citoyens, adjurons le président de la République (Emmanuel Macron) et son gouvernement de maintenir et renforcer la position qu’après tant de tergiversations ils ont enfin adoptée : un soutien sans faille, grandissant et rapide à l’Ukraine tant que celle-ci n’aura pas vu la dernière botte du dernier soldat russe quitter son territoire. Il faut pour cela que l’Ukraine reçoive enfin toutes les armes demandées, chars, missiles à longue portée, avions indispensables à sa victoire. Vite. Elle ne doit plus continuer à se battre, une main liée dans le dos et son ciel désarmé.

 

Nous adjurons le président de la République et son gouvernement de prendre dès aujourd’hui les mesures nécessaires pour que l’effort de guerre, bien expliqué à tous, ne pèse pas, cet hiver, sur les plus fragiles des Français, mais que les mieux lotis d’entre nous soient fermement appelés à faire les sacrifices nécessaires pour, de façon déterminante, aider l’Ukraine à chasser l’envahisseur russe de son territoire.

 

Un envahisseur qui n’a d’autre dessein depuis vingt ans que de recoloniser à coups de canon un empire tyrannique et, pour cela, soutenir les pires régimes de la planète, en Syrie, en Birmanie, en Iran, en Afghanistan, en Corée du Nord, en Afrique etc. et de détruire les démocraties qui veulent s’y opposer, c’est-à-dire d’abord l’Europe. L’Europe dont l’Ukraine est actuellement l’héroïque rempart et dont elle défend non seulement les principes, mais aussi les intérêts et la sécurité future.

 

Un seul mot d’ordre : Russie, hors d’Ukraine !

 

Quant à nous, citoyennes et citoyens, que sommes-nous donc devenus pour penser que toute action de notre part est inutile ? Comment pouvons-nous laisser commettre cette agression sur le sol européen, sur notre sol, sans manifester dans nos rues notre indignation et nos exigences comme les citoyens américains et nous-même l’avons fait contre la guerre du Vietnam, rejoints par presque toute l’humanité, il y a tout juste un demi-siècle ? Sans parler, pour les plus âgés d’entre nous, des immenses cortèges et des actions innombrables contre la guerre d’Algérie.

 

Sommes-nous voués à suivre, les bras ballants, à la télévision ou sur les réseaux sociaux, les bombardements, les massacres, les horreurs de Marioupol, de Boutcha, les combats, les sacrifices inimaginables, les héros et les morts de la contre-offensive ? Ne sommes-nous devenus bons qu’à être des spectateurs désolés mais immobiles ?

 

Non ! Nous pouvons agir, nous devons agir, renforcer le courage des opinions publiques et, par nos manifestations, stimuler celui de notre gouvernement et des gouvernements alliés, dont la pusillanimité a coûté, et coûte encore, chaque semaine, des milliers de vies civiles et militaires à l’Ukraine.

 

Ne trahissons pas l’Ukraine ! Ne nous trahissons pas nous-même ! Nous en appelons à toutes les citoyennes et citoyens de France et d’Europe, nous en appelons à toutes les associations pro-ukrainiennes qui agissent déjà et à toutes celles qui, progressistes, défendent d’autres causes, mais ne demandent qu’à agir ou agissent déjà en soutien à l’Ukraine, pour leur proposer de rassembler nos forces et d’organiser une mobilisation afin de ne pas laisser la rue, les médias et les réseaux sociaux aux seuls complices, conscients ou inconscients, du régime de Moscou. Pour cela, un seul mot d’ordre: Russie, hors d’Ukraine ! 

 

Galia Ackerman, historienne, directrice de la rédaction de Desk Russie ; Bendak, dessinateur de presse ; Marcel Bozonnet, comédien ; Hélène Cixous, écrivaine ; André Markowicz, poète, traducteur, éditeur ; Bruno Meunier, chef d’entreprise ; Ariane Mnouchkine, metteuse en scène ; Françoise Morvan, éditrice, traductrice, dramaturge ; Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue ; Xavier Tytelman, consultant défense, youtubeur ; Cécile Vaissié, professeure des universités ; Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste.

Annely Akkermann, membre du Parlement, ancienne ministre des finances, Estonie ; Andrus Ansip, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Estonie : Gert-Johannes Hagemann, général de division (ret.), Allemagne ; Willy Herteleer, amiral (ret.), ancien chef de la défense, Belgique ; Anton Hofreiter, Président de la Commission des affaires de l’Union européenne du Bundestag, Allemagne ; Rasa Jukneviciene, vice-président du Parlement européen, ancienne ministre de la défense, Lituanie ; Roderich Kiesewetter, membre du Bundestag, représentant pour les affaires étrangères du groupe parlementaire CDU/CSU, Allemagne ; Andrius Kubilius, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Lituanie ; Vytautas Landsbergis, ancien président de la République de Lituanie ; Pandeli Majko, ancien Premier ministre, Albanie ; Marcos Perestrello, membre du Parlement, président de la Commission de la Défense, Portugal ; Karel Schwarzenberg, ancien ministre des affaires étrangères et vice-premier ministre, République tchèque ; Kalev Stoicescu, membre du Parlement, président de la Commission de la Défense nationale, Estonie ; Jaroslaw Strozyk, général de brigade (ret.), professeur adjoint à l’université de Wroclaw, Pologne ; Pekka Toveri, général de division (ret.), membre du Parlement, Finlande ; Michael Aastrup Jensen, membre du Parlement, Danemark ; Cengiz Aktar, professeur de sciences politiques à l’université d’Athènes ; Alberto Alemanno, professeur de droit européen Jean Monnet, HEC Paris, fondateur de The Good Lobby ; Katarina Ammitzboll, ancienne membre du Parlement, Danemark ; Martin Andler, mathématicien, professeur émérite à l’université de Versailles-St-Quentin, France ; Antoine Arjakovsky, directeur de recherche, Collège des Bernardins, France ; Olga Artyushkina, maître de conférences HDR en grammaire et linguistique russes, Université Jean Moulin Lyon 3 ; Anders Aslund, économiste et ancien Senior Fellow au Conseil Atlantique, Suède ; Joao Azevedo Castro, membre du Parlement, Portugal ; Christine Baron, professeur de littérature comparée, Université de Poitiers, France ; Kris Beckers, consul honoraire d’Ukraine en Belgique ; Martine Benoit, professeur d’histoire des idées et d’études allemandes, Université de Lille, France ; Gérard Bensussan, philosophe, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, France ; Florian Bieber, professeur d’histoire et de politique de l’Europe du Sud-Est, Centre d’études de l’Europe du Sud-Est, Université de Graz, Autriche ; Michal Bilewicz, professeur associé de psychologie, Université de Varsovie, Pologne ; Magdalena Blenska, membre du Parlement, Pologne ; Pierre Bouchat, professeur assistant de psychologie sociale à l’Université de Lorraine, France ; Alain Bourges, vidéaste, écrivain, professeur d’art à l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, Rennes, France ; John Bowis, ancien membre du Parlement européen, ancien membre du Parlement du Royaume-Uni ; Yordan Bozhilov, directeur du Forum de sécurité de Sofia, ancien vice-ministre de la défense de Bulgarie ; Justina Budginaité-Froehly, politologue, Allemagne ; Patricia Caillé, maître de conférences au département Information et Communication, Université de Strasbourg, France ; Michel Caillouët, ancien ambassadeur de l’Union européenne, France ; Enver Can, président fondateur de l’Initiative Ilham Tohti, Allemagne ; Marco Cappato, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Paulo Casaca, ancien membre du Parlement portugais, ancien membre du Parlement européen ; Leo M. Chalupa, professeur à la faculté de médecine de l’université George Washington, membre de l’Association américaine pour l’avancement de la science, États-Unis ; Peter Cmorej, membre du Parlement, Slovaquie ; Yves Cohen, historien, directeur d’études à l’EHESS, France ; Dominique Colas, professeur émérite de sciences politiques, Sciences Po, Paris, France ; Dorota Dakowska, professeur de sciences politiques à Sciences Po Aix, France ; Christophe D’Aloisio, chercheur affilié à l’Institut de recherche Religions, spiritualités, cultures, sociétés (RSCS, UCLouvain), directeur de l’Institut de théologie orthodoxe à Bruxelles, Belgique ; Pierre d’Argent, professeur de droit international, Université de Louvain, membre de l’Institut de droit international, Belgique ; Louis Daubresse, chercheur associé à l’Institut de recherche sur le Cinéma et l’Audiovisuel et à la Fondation Balzan, docteur en études cinématographiques et audiovisuelles, France ; Julia David, membre associé de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS/ENS), France ; Mark Demesmaeker, sénateur, président de la Commission des affaires transversales, Belgique ; Sébastien Denis, professeur, Histoire et études cinématographiques, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, France ; Massimiliano Di Pasquale, chercheur associé à la Fondation Gino Germani, Italie ; Boris Dittrich, sénateur, Pays-Bas ; Jean-Marc Dreyfus, historien, maître de conférences à l’Université de Manchester, Royaume-Uni ; André Dumoulin, maître de conférences honoraire, Université de Liège, Belgique ; Olivier Dupuis, ancien membre du Parlement européen, Belgique ; Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), France ; Normunds Dzintars, membre du Parlement, Lettonie ; Marc Elie, chargé de recherche au CNRS, directeur adjoint du Centre d’études russes, caucasiennes et centre-européennes – Cercec, France ; Nino Evgenidze, directeur exécutif de l’Economic Policy Research Center (EPRC), Géorgie ; Marta Farion, présidente de la Kyiv-Mohyla Foundation of America, Etats-Unis ; Penelope Faulkner, vice-présidente de Quê Me : Action pour la démocratie au Vietnam, France ; Andrej Findor, professeur associé à l’université Comenius de Bratislava, Slovaquie ; Claude Forest, enseignant-chercheur en économie et sociologie du cinéma à l’Université Sorbonne Paris 3, France ; Céline Gailleurd, maître de conférences, cinéaste, Université Paris 8, France ; Natalia Gamalova, professeur de langue et littérature russes, département d’études slaves, Université de Lyon 3, France ; Vitaliano Gemelli, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Julie Gerber, docteur en littérature comparée, maître de conférences à l’Université Jean Moulin Lyon 3, France ; Mridula Ghosh, maître de conférences en relations internationales, Université nationale de Kyiv-Académie Mohyla, présidente du conseil d’administration de l’Institut de développement de l’Europe de l’Est, Kyiv, Ukraine ; Thorniké Gordadzé, ancienne ministre de l’intégration européenne et euro-atlantique de Géorgie, chargée de cours à l’Institut d’études politiques de Paris, Sciences Po, France ; Svetlana Gorshenina, historienne, historienne de l’art, historiographe et spécialiste de l’Asie centrale, directrice de recherche au CNRS Eur’Orbem, Université Paris-Sorbonne, France ; Nicolas Gosset, analyste de défense, chargé de recherche Russie/Eurasie à l’Institut royal supérieur de défense, Bruxelles, Belgique ; Iegor Gran, écrivain, France ; Markéta Gregorova, membre du Parlement européen, République tchèque ; Gustav Gressel, chargé de mission au programme « Europe élargie » du Conseil européen des relations étrangères, Allemagne ; Tomasz Grzegorz Grosse, professeur à l’Université de Varsovie, chef du département des politiques de l’Union européenne à l’Institut d’études européennes, rédacteur en chef du trimestriel International Analyses, Pologne ; Jaroslaw Gryz, professeur à l’Université d’études sur la guerre, Pologne ; Jeanyves Guérin, professeur de littérature française à l’université de la Sorbonne nouvelle, France ; Fernando Adolfo Gutierrez Diaz de Otazu, membre du Parlement, Espagne ; Christophe Hansen, member du Parlement européen, Luxembourg ; Atte Harjanne, membre du Parlement, Finlande ; Rebecca Harms, ancienne membre du Parlement européen et co-présidente du groupe parlementaire des Verts, Allemagne ; Patrick Hassenteufel, professeur de sciences politiques, Université Paris-Saclay (UVSQ), Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, France ; Pavel Havlicek, chercheur à l’Association pour les affaires internationales (AMO), République tchèque ; Oleksandr Havrylenko, professeur à l’Université nationale V. N. Karazin, Kharkiv, Ukraine ; Thomas Heilmann, membre du Bundestag, Allemagne ; Joseph Henrotin, chercheur à l’Institut de stratégie comparée, Belgique/France ; Richard Herzinger, chroniqueur, Berlin, Allemagne ; Maryana Hnyp, professeur d’éthique sociale, Université Ateneo de Manila, présidente du Réseau européen sur la religion et la croyance, Belgique ; Marie Holzman, sinologue, présidente de Solidarité Chine ; Ulrich Huygevelde, coordinateur du Centre Géopolis, Belgique ; Marcis Jencitis, membre du Parlement, Lettonie ; Mario Kadastik, membre du Parlement, Estonie ; Christian Kaunert, professeur de politique de sécurité internationale, Dublin City University et University of South Wales ; André Klarsfeld, vice-président de l’ASBL "Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !", professeur d’université émérite, France ; Jurgis Klotins, membre du Parlement, Lettonie ; Miro Kollar, membre du Parlement, Slovaquie ; Gasper Koprivsek, fondateur et directeur d’Elysium Public Affairs, Slovénie ; Andrey Kovatchev, membre du Parlement européen, Bulgarie ; Philip Krämer, membre du Bundestag, Allemagne ; Péter Kreko, maître de conférences et directeur de l’Institut du capital politique, psychologie politique, Université Eotvos Lorand, Hongrie ; Eerik-Niiles Kross, membre du Parlement, ancien directeur des services de renseignement, Estonie ; Yauheni Kryzhanouski, chercheur, Université de Strasbourg, professeur associé à l’Université européenne des sciences humaines, Vilnius ; Robert Kwiatkowski, membre du Parlement, Pologne ; Per Larsen, membre du Parlement, Danemark ; Gérard Lauton, professeur assistant émérite, membre de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Diogo Leao, membre du Parlement, Portugal ; Aurélie Ledoux, maître de conférences, études cinématographiques, Université de Paris Nanterre, France ; Mathieu Lericq, maître de conférences, études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Ophir Levy, professeur associé, Études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Sarunas Liekis, professeur de politique et doyen de la faculté de politique et de diplomatie de l’université Vytautas Magnus, Lituanie ; Jarno Limnell, membre du Parlement, Finlande ; Sylvie Lindeperg, professeur à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre émérite de l’Institut Universitaire de France ; Jonathan Littell, écrivain, prix Goncourt, France ; Ramon Loik, analyste en politique de sécurité, Académie estonienne des sciences de la sécurité, ancien conseiller du ministre estonien de la défense ; Raimundas Lopata, membre du Parlement, directeur de l’Institut des relations internationales et des sciences politiques de l’université de Vilnius, Lituanie ; Mihhail Lotman, ancien membre du Parlement, professeur émérite à l’université de Tallinn, professeur à l’université de Tartu, Estonie ; Lubomyr Luciuk, professeur de sciences politiques et d’économie au Collège militaire royal du Canada ; Jaak Madison, membre du Parlement européen, Estonie ; Paul Robert Magocsi, membre permanent de la Société royale du Canada-Académie des arts, des lettres et des sciences sociales ; Damien Marguet, professeur associé, co-directeur du département d’études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Jean Mariani, professeur émérite, Neurosciences et gérosciences, Faculté de médecine, Université de la Sorbonne, France ; Alain Maskens, médecin, oncologue, fondateur et ancien coordinateur médical de l’Organisation européenne de coopération pour les études de prévention du cancer (ECP), Belgique ; Marie-Claude Maurel, directrice d’études à l’EHESS – École des hautes études en sciences sociales, Centre d’études russe, caucasien et centre-européen, France ; Frédéric Mauro, avocat au barreau de Bruxelles, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Paris, France ; Rachel Mazuy, chercheur associé à l’Institut d’Histoire du Temps Présent, maître de conférences à Sciences Po Paris, France ; Alvydas Medalinskas, analyste politique, Université Mykolas Romeris, Vilnius, ancien président de la commission des affaires étrangères du Parlement, Lituanie ; Alexandre Melnik, professeur à l’ICN Business School, expert et consultant en géopolitique, France ; Nona Mikhelidze, chercheur principal à l’Istituto Affari Internazionali (IAI) à Rome, Italie ; Emmanuel Morucci, docteur en sociologie, président du CECI (Cercle Europe Citoyennetés et identités), France ; Alexander Motyl, professeur de sciences politiques, Rutgers University-Newark, États-Unis ; Boris Najman, professeur associé et chercheur en économie à l’Université Paris Est Créteil ; Laure Neumayer, politologue, maître de conférences à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur senior au Centre européen de sociologie et de science politique à Paris, France ; Olevs Nikers, président de la Fondation balte pour la sécurité, Lettonie ; Alexis Nuselovici, professeur de littérature générale et comparée à l’université d’Aix-Marseille, France ; Lydia Obolensky, professeur de langue et de littérature russes, Belgique ; Ong Thong Hoeung, écrivain, survivant des camps de rééducation des Khmers rouges, Belgique ; Peter Osusky, vice-président de la Commission des affaires étrangères du Parlement slovaque ; Doris Pack, présidente du PPE Femmes, présidente de l’Institut Robert Schuman, ancienne membre du Parlement européen et du Bundestag, Allemagne ; Carmelo Palma, journaliste, directeur de Strade-on-line, Italie ; Franck Petiteville, professeur de sciences politiques, Institut d’études politiques de Grenoble, France ; Jan Pieklo, ambassadeur de Pologne en Ukraine (2016-2019) ; Nicoletta Pirozzi, responsable du programme de l’UE et des relations institutionnelles à l’Istituto Affari Internazionali, Italie ; Andrzej Podraza, professeur, directeur de la chaire de relations internationales et de sécurité, Université catholique de Lublin, Pologne ; chercheur invité, Université de Notre Dame, États-Unis ; Henn Polluaas, membre du Parlement, Estonie ; Bohdan Prots, professeur associé, Programme Danube-Carpates et Musée d’État d’histoire naturelle, Académie nationale des sciences d’Ukraine, Lviv, Ukraine ; Jean-Paul Pylypczuk, directeur de la publication « La parole ukrainienne », France ; Eva Quistorp, théologienne, écrivain, ancienne membre du Parlement européen, Berlin, Allemagne ; Pierre Raiman, secrétaire de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Christian Rocca, directeur éditorial de Linkiesta, Italie ; Sylvie Rollet, professeur émérite, présidente de l’asbl « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Bronis Ropé, membre du Parlement européen, Lituanie ; Marie-Claude San Juan, écrivain et blogueuse, France ; Andrei Sannikov, président de la Fondation européenne pour la Biélorussie, ancien vice-ministre des affaires étrangères (1995-1996), ancien prisonnier de la conscience, Belarus ; Anton Shekhovtsov, directeur du Centre pour l’intégrité démocratique, Autriche ; Vasile Simileanu, Directeur & Editeur, GeoPolitica Magazine, Roumanie ; Sjoerd Sjoerdsma, membre du Parlement, Pays-Bas ; Ivan Stefanec, membre du Parlement européen, Slovaquie ; Wally Struys, professeur émérite, économiste de la défense, Académie royale militaire, Belgique ; Raul Suevos, colonel (ret.), ancien directeur de la communication de l’Eurocorps et ancien commandant du bataillon multinational du QG de l’Eurocorps, Espagne ; Marcin Swiecicki, ancien ministre de la Coopération économique extérieure, ancien maire de Varsovie, Pologne ; Igor Taro, membre du Parlement, Estonie ; Ewa M. Thompson, professeur émérite d’études slaves, Université de Rice, USA ; Nathalie Tocci, professeur honoraire à l’université de Tübingen, directrice de l’Istituto Affari Internazionali, Italie ; Patrizia Tosini, professeur associé d’histoire de l’art moderne, Université Roma Tre, Italie ; Florian Trauner, chaire Jean Monnet à l’Institut d’études européennes de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), professeur invité au Collège d’Europe, Belgique ; Andreas Umland, analyste au Centre d’études de l’Europe de l’Est de Stockholm ; Jacques Vallin, directeur de recherche émérite, INED, Campus Condorcet, France ; Karl Vanlouwe, membre du Parlement flamand, sénateur, Belgique ; Maïrbek Vatchagaev, historien tchétchène et analyste politique du Caucase du Nord à la Fondation Jamestown, co-éditeur de la revue "Caucasus Survey" ; Sarah Whitmore, maître de conférence en science politique, responsable de l’éthique de la recherche, École des sciences sociales, Université d’Oxford Brookes, Royaume-Uni ; Kataryna Wolczuk, professeur de sciences politiques, Centre d’études russes, européennes et eurasiennes (CREES), École de gouvernement, Université de Birmingham, Royaume-Uni ; Miroslav Ziak, ancien membre du Parlement, Slovaquie. Publié dans la presse européenne et ici même (LCDV), le 28 septembre 2023. 

 

 

 

             Israël: "Non à la tyrannie, non à la corruption,

                    c'est l'essence même de la Torah !"

 

Daniel Epstein dirige l'Institut Matan à Jérusalem, centre d'études juives destiné aux femmes, et traducteur en hébreu de l'oeuvre d'Emmanuel Lévinas. L'une des très nombreuses manifestations contre la réforme de la justice à Jérusalem.                                                                   

 

                               Rav (rabbin) Daniel Epstein:

"Suivant la tradition des prophètes, nous devons nous opposer aux lois  qui légitiment la tyrannie et la corruption". - Chronique pour la paix ! -

 

 

Le 15 juillet 2023, le RAV (rabbin) Daniel Epstein a pris la parole au cours d’un meeting à Jérusalem pour défendre la démocratie israélienne et s’opposer aux attaques du gouvernement Netanyahou contre la Cour Suprême de l’État d’Israël. Pourquoi un rabbin orthodoxe se lève-t-il et déclare-t-il ?

 

Voici, en substance, ce que cet esprit éclairé, en Israël comme en France, a dit aux centaines de milliers de manifestants venus l'écouter. Pendant ce temps, les autorités juives françaises se taisent ...

 

La coalition gouvernementale du premier ministre Benjamin Netanyahou vient de changer les règles du jeu par un vote parlementaire acquis avec une faible majorité (64 pour sur120). Dans tout le pays, les citoyens se déchirent pour savoir ce qui est "raisonnable" ou pas dans une loi dont l'objectif, en l'absence de constitution, n'est autre que de contourner les arrêts de la Cour suprême.

 

Nous devons nous opposer aux lois dont le but est de légitimer la tyrannie. Qui décide qu’une loi est "raisonnable", conforme au droit ? Le peuple israélien est très divisé face à cette question. La Cour Suprême d’Israël, garante de l’Etat de droit, ou les députés de la Knesset (assemblée nationale) et les ministres qui veulent exercer leurs prérogatives sans entraves ?

 

Aujourd’hui, c’est l’extrême droite religieuse qui dirige et veut imposer ses conceptions rétrogrades. Mais si, demain, la gauche israélienne revenait au pouvoir, qu’en serait-il ? Ne serait-ce pas son tour d’imposer ses conceptions progressistes sans limites ? Il faut une instance de régulation indépendante pour préserver ce que les Pères fondateurs d'Israël ont voulu édifier et sceller. 

 

Il y a toutes sortes de gens et de groupes sociaux qui se joignent depuis huit mois aux manifestations incessantes contre la réforme du système judiciaire. En fait, elle constitue un coup de force politique. Ce ne sont pas seulement des gens de gauche, comme le prétendent certains, mais aussi des individus qui croient au ciel, comme moi, ou qui n’y croient pas. Les citoyens israéliens comprennent largement ce qui est en cause. Ils se mobilisent à un niveau incroyable contre le changement de régime que la coalition veut imposer à tout le pays et ce, sans débats, sans concertation et donc sans consensus. Ils étaient 500.000 à défiler dans tout Israël hier (15 juillet dernier), dont 150.000 à Jérusalem. Civils et militaires, de Métula à Eilat (du nord au sud) scandent sans cesse D.E.M.O.C.R.A.T.I.A. Netanyahou va-t-il les entendre un jour ?

 

Protéger le système judiciaire de la tyrannie du pouvoir !

 

Je n’ai jamais participé à une manifestation politique, mais cette fois, je me suis décidé à prendre la parole, car le peuple et l’État d’Israël sont dans une situation exceptionnellement dangereuse pour la démocratie et ses valeurs. Je considère que l’ordre éthique suprême, qui donne un sens à notre existence personnelle et nationale, nous oblige à une union sacrée pour nous opposer aux lois dont le but est de légitimer le mensonge et la corruption. J'estime que la Cour Suprême n’est pas au-dessus des critiques, bien au contraire. Plus fondamentalement, il revient à chacun l’obligation éthique de préserver les gardiens des institutions, de protéger l’ensemble du système judiciaire de la tyrannie du pouvoir. Il faut agir dans l’esprit des prophètes qui se sont mis en danger pour défendre la vérité. Non à la tyrannie, non à la corruption, c’est l’essence même de la Torah !

 

La citoyenneté est une valeur qui nous oblige !

 

Il n’y a qu’une seule morale, pas plus juive que française ou italienne, elle vaut pour tous. Adossée à cette morale, il y a la citoyenneté, une valeur qui nous oblige, qui nous fait sortir de la maison, comme il est écrit dans la Torah. Et cette valeur exige un prix qui demande de prendre des risques : courage, vérité et esprit en éveil. Ainsi, nous l’enseignent les dissidents comme Vaclav Havel (1) et avant eux notre guide Moïse, face au pharaon, et les prophètes défendant la justice et le peuple.

 

Les Juifs de France ne doivent pas rester silencieux !

 

Il est difficile d’éviter la crise qui s’annonce pour la société israélienne. En hébreu, crise se dit  "machber" (מַשׁבֵּר), qui signifie aussi naissance. Il est vrai que la crise se révèle un moment pénible, dangereux. Mais elle est l’occasion d’une réflexion en profondeur pour examiner ce qui fonctionne mal et ce qui faudrait faire pour aller vers un mieux. Le peuple d’Israël pourra alors se livrer à un examen de conscience. Les Juifs de France, dans ce contexte, ne doivent pas rester silencieux, ils doivent s’exprimer, ce sont nos frères. La première étape (2) a été pour les démocrates un échec, mais j’ai confiance dans le peuple juif et en Dieu pour affronter les autres défis avec succès." 

 

Propos rapportés aussi par JCall (European Jewish Call for Reason).

 

1/ Václav Havel, né le 5 octobre 1936 à Prague et mort le 18 décembre 2011, est un dramaturge, essayiste et homme d’État tchécoslovaque puis tchèque. Durant la période communiste, il prend part à l’opposition à la République socialiste tchécoslovaque en tant que membre de la Charte 77 (Droits de l’homme) et devient un des dissidents les plus célèbres à l’Union Soviétique et au communisme. A la chute de l’empire soviétique en 1991, il devient le chef d’Etat de son pays.

2/ Daniel Epstein fait référence au vote par la Knesset de la limitation de la loi dite de "raisonnabilité", qui a pour conséquence de réduire les prérogatives de la Cour Suprême d’Israël. Le mouvement populaire des citoyens d’Israël contre la réforme de la justice avait tenté d’empêcher ce vote. 

                                                                               Le 30 septembre 2023.

 

 

 

                                            "Cher Lula,

        soutiens la paix et le respect des frontières" !

 

                             

L’ancien ministre des affaires européennes de Tony Blair appelle le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silava, à demander à Poutine de quitter l’Ukraine à l’occasion du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui va se tenir en Afrique du Sud, du 22 au 24 août.

 

"Cher Lula,

 

Nous nous sommes rencontrés lorsque j’étais chargé de l’Amérique latine au gouvernement britannique, il y a vingt ans. J’avais connu le nom de Lula au début des années 1980, lorsque tu as dirigé le mouvement des grèves ABC dans les gigantesques industries métallurgiques de Sao Paulo, qui a contribué à mettre fin au régime militaire au Brésil.

 

Avec la création du Parti des travailleurs, le Brésil disposait enfin d’un parti progressiste de type européen qui montrait que la démocratie brésilienne pouvait apporter la justice sociale à l’instar de l’Europe. J’ai exhorté mes camarades des syndicats européens à soutenir vos grèves et j’ai écrit pour la presse de gauche européenne afin de soutenir le Parti des travailleurs.

 

En 1982, j’ai écrit le premier livre en anglais sur le syndicat polonais Solidarité. Il était dirigé par un métallurgiste courageux, Lech Walesa. Il s’est attaqué au pouvoir et aux élites du système communiste corrompu en Pologne.

 

J’ai ensuite passé du temps en Afrique du Sud à travailler avec des syndicats noirs indépendants. Leurs grèves et leur organisation, soutenues par des syndicats démocratiques et par l’argent de l’Europe et des Etats-Unis, ont participé à la mort de l’apartheid. J’ai travaillé en étroite collaboration avec Cyril Ramaphosa, un jeune leader inspirant des travailleurs des mines, devenu aujourd’hui, comme toi, président de son pays.

 

Poutine déteste l’Union européenne !

 

Dans le monde entier, le nom Lula a inspiré l’idée que ceux qui détiennent le capital devraient être obligés de partager une partie de leurs richesses et de leur pouvoir avec les citoyens et les travailleurs.

 

Il y a vingt ans, un économiste londonien a développé le concept des BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – comme un nouveau champ de force dans les affaires mondiales. Cette association a toujours été improbable. La Chine a fusionné le capitalisme et le communisme pour construire une économie de marché déséquilibrée, sans aucune liberté pour les travailleurs. La Russie de Poutine envoie les journalistes et les opposants en prison. L’Inde est un Etat théocratique où les différences entre riches et pauvres sont les plus importantes au monde. L’Afrique du Sud est rongée par le cancer de la corruption.

 

Poutine déteste l’Union européenne (UE). Il veut voir l’UE se diviser en petits Etats-nations rivaux et querelleurs qu’il pourra corrompre et éliminer un par un. C’est pourquoi il a envahi l’Ukraine. A la surprise de Poutine, le peuple ukrainien s’est levé comme un seul homme pour s’opposer aux efforts russes visant à détruire son pays et son identité européenne. A la surprise de l’Europe, les nations européennes se sont unies pour soutenir l’Ukraine, ouvrir leurs maisons à des millions de réfugiés ukrainiens et apporter un soutien politique, financier et militaire au peuple ukrainien qui défie le nouveau fascisme.

 

Prendre un pyromane pour un pompier !

 

Compte tenu des efforts incessants déployés depuis des décennies par Washington pour interférer en faveur des militaires et des autocrates de droite en Amérique latine, je comprends ta réticence à être perçu comme prenant le parti de Washington et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Mais attribuer, comme tu l’as fait, la coresponsabilité de l’invasion à Volodymyr Zelensky, c’est prendre un pyromane, Poutine, pour un pompier.

 

Tu as envoyé ton conseiller principal, Celso Amorim, pour discuter de tes propositions de paix avec Poutine. Tu as tout fait pour aller vers la paix. Mais le Kremlin insiste sur son droit à réaliser un Anschluss sur une grande partie du territoire ukrainien.

 

C’est toute l’Europe, à l’exception de quelques politiciens souvent d’extrême droite, qui est unie au peuple ukrainien. S’il te plaît, lors de la conférence des dirigeants des BRICS en Afrique du Sud, du 22 au 24 août, utilise cette occasion pour demander à Poutine de quitter le territoire de l’Ukraine. L’Organisation des Nations unies (ONU) sera plus forte si l’agression de Poutine est vaincue. Soutiens l’ONU, soutiens tes amis en Europe, soutiens la paix et le respect des frontières.

 

Avec de nombreux membres de la gauche démocratique en Europe, je t’ai soutenu pendant des décennies. Pouvons-nous récupérer ce Lula et laisser seulement l’extrême gauche et la droite antidémocratique en Amérique et en Europe écouter les mensonges de Vladimir Poutine ?"

 

Denis MacShane, ancien ministre britannique des affaires européennes de Tony Blair (2002/2005).

                                                                      Le 20 août 2023. 

 

 

                                         Un message clair aux Ukrainiens:

            l'adhésion à l’OTAN est possible et souhaitée !

 

                

L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN offre davantage de prédictibilité et de stabilité pour les Ukrainiens et pour l’Europe, analyse l'expert des questions de défense Camille Grand. Ces 11 et 12 juillet, les 31 membres de l'Alliance atlantique, bientôt 32, se réunissent en sommet décisif à Vilnius/Lituanie. Il ne fait plus de doute que la Turquie d'Erdogan, après avoir exercé comme à son habitude la diplomatie du chantage, que la Suède rejoindra prochainement l'organisation de défense militaire occidentale. Quant à l'Ukraine, autre certitude, la question n'est désormais plus de savoir si Kiev adhérera un jour à l'OTAN, mais quand. En tout cas, pas pendant la guerre contre l'envahisseur russe - l'article 5 oblige chacun des membres à intervenir en cas d'agression contre l'un ou plusieurs des siens - mais à terme. L'essentiel est que le processus soit engagé et que des garanties fermes de sécurité soient données au partenaire ukrainien. Autre point à l'ordre du jour, la constitution d'un pilier européen de défense au sein de l'alliance. On le voit, la réunion de Vilnius représente une étape structurelle sur le chemin qu'a ouvert Poutine en agressant son voisin, a contrario de son objectif. Le Kremlin, mauvais stratège, a réussi à renforcer et unir comme jamais son ennemi systémique. Moscou et ses obligés ne manqueront pas de comprendre le message 5/5.   

 

"Depuis deux décennies, la question de l’entrée de l’Ukraine dans l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a divisé les Alliés, partagé les analystes et même la population ukrainienne. Pour les uns, il était naturel de répondre aux aspirations euroatlantiques de Kiev et de donner une suite aux promesses – ambiguës – faites lors du sommet de Bucarest en 2008. Pour les autres, l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique était prématurée, sinon dangereuse, et risquait de nourrir le conflit avec la Russie.

 

Cette seconde position fut longtemps celle de la France, qui, aux côtés de l’Allemagne, s’était opposée à la volonté américaine d’engager un véritable processus d’adhésion en 2008 et qui a, depuis, parfois avancé l’idée qu’une "finlandisation" de l’Ukraine (en référence à la neutralité contrainte de la Finlande pendant la guerre froide) serait une solution raisonnable.

 

Partagée par de nombreux Alliés, cette approche a longtemps prévalu au sein de l’OTAN. En pratique et faute de consensus à l’OTAN, l’Ukraine est restée ce "partenaire", reconnu comme l’un des plus proches, mais ne s’est pas vu accorder un « plan d’action pour l’adhésion », la promesse de Bucarest demeurant un « oui en théorie » mais un « non en pratique ». L’octroi en 2020 du statut de partenaire "nouvelles opportunités" (dans un groupe hétéroclite comprenant l’Australie, la Finlande, la Géorgie, la Jordanie et la Suède) n’a rien changé à cet état de fait.

 

Prévenir la reprise des hostilités !

 

Ce choix, qui pouvait se justifier en 2008 dans un contexte fort différent, semble aujourd’hui dépassé. Avant tout, et c’est une des nombreuses erreurs stratégiques de Vladimir Poutine, dont les actions ont poussé Kiev vers l’OTAN, l’Ukraine a changé. Jusqu’en 2014, la population ukrainienne était partagée et, sondage après sondage, majoritairement hostile à une adhésion. Aujourd’hui, 91 % des Ukrainiens s’y déclarent favorables. La politique d’apaisement à l’égard de Moscou n’a pas porté ses fruits, bien au contraire, la Russie s’engageant depuis 2014 dans un conflit avec l’Ukraine dont l’ampleur depuis 2022 bouleverse l’architecture européenne de sécurité.

 

La prévention d’un conflit entre l’Ukraine et la Russie n’est plus d’actualité quand cette dernière a déclenché, seule, la plus grande guerre conventionnelle en Europe depuis 1945. Les adhésions en cours de la Finlande et de la Suède ou le débat moldave montrent que les zones grises et la neutralité ne sont désormais plus considérées comme des garanties acceptables face à l’attitude russe.

 

Sur le plan militaire, l’armée ukrainienne est l’une des plus aguerries d’Europe et serait donc un potentiel contributeur net à la sécurité de l’OTAN. Enfin, l’adhésion à l’OTAN apparaît comme la solution la plus efficace pour prévenir la reprise des hostilités une fois un cessez-le-feu obtenu sur le terrain. Elle s’articule d’ailleurs bien avec la perspective d’adhésion à l’Union européenne, les deux processus étant souvent allés de pair.

 

Il n’est évidemment pas question de faire entrer une Ukraine en guerre dans l’OTAN dès le sommet de Vilnius. Le président Zelensky l’a lui-même reconnu en envisageant une adhésion "après la guerre". Un processus d’adhésion, même accéléré, prendra, dans toutes les hypothèses, quelques années.

 

Il semble cependant opportun de franchir une nouvelle étape et d’adresser à Kiev, dès Vilnius, un message clair sur son avenir et de sortir des ambiguïtés du sommet de Bucarest. Le discours de Bratislava du président Macron va dans ce sens : la France estime nécessaire de donner des  "garanties crédibles" et ouvre la possibilité d’un chemin clair vers l’adhésion, se rapprochant ainsi des pays d’Europe centrale et orientale, alors que Berlin et Washington restent plus prudents.

 

Précédent de l’Allemagne fédérale !

 

Au lendemain du conflit et même s’il s’interrompt par un cessez-le-feu précaire, les options possibles pour prévenir une reprise des hostilités sont peu nombreuses. L’option dite "israélienne" revient à armer massivement l’Ukraine dans la durée tout en lui fournissant une garantie politique de soutien. Outre le fait que la relation entre les Etats-Unis et Israël est très spécifique, cette option ignore le rôle des capacités nucléaires d’Israël. Une variante dite "coréenne" serait le déploiement de forces occidentales le long de la ligne de cessez-le-feu, afin de prévenir une reprise des hostilités. Il n’est pas certain que ce modèle soit soutenable ou souhaitable. Enfin, les promesses sur le modèle des assurances de sécurité données à l’Ukraine dans le mémorandum de Budapest sur la dénucléarisation en 1994 par la Russie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ne sauraient répondre aux attentes ukrainiennes, alors que ces assurances ont été violées par la Russie sans que l’Occident réagisse directement.

 

In fine, l’adhésion à l’OTAN semble donc offrir davantage de prédictibilité et de stabilité aussi bien pour les Ukrainiens que pour l’Europe et, peut-être même, paradoxalement, pour les Russes. L’objection selon laquelle l’entrée d’un pays en conflit, même gelé, avec son voisin n’est pas avisée, est contredite par le précédent de l’Allemagne fédérale qui rejoint l’OTAN en 1955. Alors que la République démocratique allemande existe et sans l’avoir reconnue, et sans avoir même défini les frontières orientales de l’Allemagne (ce sera chose faite seulement en 1990). A l’époque, l’OTAN incorpore l’Allemagne de l’Ouest, mais elle n’applique les garanties de l’article 5 qu’au territoire de la République fédérale et les Alliés indiquent en privé qu’ils ne soutiendront pas un changement du statu quo territorial par la force.

 

Quel pourrait donc être un chemin raisonnable vers une adhésion ? Il faut d’abord reconnaître que, dans la phase actuelle militaire du conflit, il est difficile de prédire le moment ou les conditions d’un arrêt des hostilités. Le sommet de Vilnius pourrait cependant adresser plusieurs messages. En premier lieu, celui d’un soutien militaire dans la durée à Kiev.

 

Ensuite, celui d’un nouveau rapprochement avec l’Ukraine par la mise en place du Conseil OTAN-Ukraine permettant d’associer plus étroitement les Ukrainiens aux travaux de l’OTAN et qui pourrait être mandaté pour préparer une adhésion. Enfin, il est nécessaire d’adresser un message clair aux Ukrainiens sur le fait qu’une adhésion est possible et souhaitée à une date rapprochée.

 

Il s’agit donc de mettre en place les conditions d’une Ukraine dans l’OTAN sans prendre une décision immédiate. Dans un moment de rupture stratégique, il est parfois nécessaire de faire preuve d’audace et d’imagination." Le 10 juillet 2023. 

 

Camille Grand.

Ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, chercheur, responsable des études de défense au sein du Conseil européen pour les relations internationales.

 

 

   L'armée ukrainienne a besoin le plus rapidement possible  

         d'une défense et d'une force de frappe aériennes !

 

 

 Des F16 pour l’Ukraine: Lettre ouverte à Joe Biden !

 

De nombreuses personnalités européennes adressent une Lettre ouverte au président des Etats-Unis. Ils lui demandent de fournir sans tarder des avions F16 à l'Ukraine.

 

"Monsieur le Président,

 

Nous voudrions avant tout vous remercier ainsi que le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, le secrétaire d’Etat, Anthony Blinken, et la très large coalition bipartisane du Congrès pour votre indéfectible soutien à l’Ukraine et pour le leadership que les Etats-Unis ont une nouvelle fois assumé en faveur de la défense des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies. Nous croyons, comme vous et comme l’a très bien résumé le général Christopher Cavoli que "la Russie ne peut sortir victorieuse de cette guerre, notre avenir ne le supporterait pas".

 

Si nous aurions voulu, souvent, que l’aide procurée à l’Ukraine soit plus rapide et plus importante, nous sommes bien conscients que vous êtes en possession d’informations que nous n’avons pas et que vous avez dû, aussi, fournir un énorme travail pour créer et ensuite renforcer la cohésion de la coalition Ramstein.

 

Nous vous écrivons aujourd’hui parce que nous sommes inquiets. La tâche qui attend les forces armées ukrainiennes dans les prochains mois est en effet gigantesque et n’est pas sans risque de revers ou de succès partiels. Et, comme l’a rappelé à maintes reprises le général Mark Milley, rien ne serait pire que de sous-estimer les capacités militaires de la Fédération de Russie. En d’autres termes, rien ne nous permet d’exclure que la guerre se poursuive au-delà de l’année 2023.

 

Une aide indispensable !

 

Comme vous le savez, le général Valerii Zaluzhnyi, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes et de nombreux responsables militaires et politiques ukrainiens estiment que la fourniture d’avions occidentaux est cruciale pour permettre une issue rapide de la guerre. Par ailleurs, comme l’ont affirmé notamment Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, et James Cleverly, le ministre britannique des Affaires étrangères, la seule véritable garantie de sécurité de l’Ukraine à moyen et long termes passe par une adhésion de celle-ci à l’Organisation atlantique mais que cette adhésion ne sera possible qu’à l’issue de la guerre.

 

Nous ne doutons pas qu’un large consensus en ce sens est en train de se former et que les Etats qui, en 2008 lors du Sommet de l’Otan de Bucarest, ont bloqué ce processus et portent de ce fait une grave responsabilité dans la guerre en cours, se garderont bien de l’entraver à nouveau.

 

Nous sommes par ailleurs conscients que la maîtrise de l’emploi d’avions modernes occidentaux exige une formation approfondie des pilotes ainsi que la mise en place d’une logistique complexe. Mais nous savons aussi que les soldats ukrainiens, extrêmement motivés, ont démontré une remarquable capacité d’apprentissage.

 

Enfin, en plus de votre rôle de leader de la coalition Ramstein, votre accord en tant que président du pays producteur de l’avion auquel les autorités militaires ukrainiennes aspirent le plus, le F16, est indispensable.

 

Se décider rapidement !

 

Afin que la coalition Ramstein soit en mesure dans six mois, sur base de la réalité militaire et politique du moment, de prendre une décision quant à la fourniture de ces F16 par votre pays et par les pays européens qui en détiennent, il nous semble indispensable qu’une décision soit prise très rapidement en faveur de la formation d’une centaine de pilotes ukrainiens, de la construction de toute la chaîne logistique que comporte la fourniture d’une centaine d’avions ainsi que l’établissement du nombre d’avions que chaque pays membre de l’Otan pourrait effectivement fournir à l’automne 2023 et la préparation de ceux-ci.

 

Nous vous remercions de mettre tout en œuvre pour atteindre ces objectifs dans un avenir aussi proche que possible et vous assurons, Monsieur le Président, de notre haute considération."

 

*Signataires :

 

Annely Akkermann, membre du Parlement, ancienne ministre des finances, Estonie ; Andrus Ansip, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Estonie : Gert-Johannes Hagemann, général de division (ret.), Allemagne ; Willy Herteleer, amiral (ret.), ancien chef de la défense, Belgique ; Anton Hofreiter, Président de la Commission des affaires de l’Union européenne du Bundestag, Allemagne ; Rasa Jukneviciene, vice-président du Parlement européen, ancienne ministre de la défense, Lituanie ; Roderich Kiesewetter, membre du Bundestag, représentant pour les affaires étrangères du groupe parlementaire CDU/CSU, Allemagne ; Andrius Kubilius, membre du Parlement européen, ancien Premier ministre, Lituanie ; Vytautas Landsbergis, ancien président de la République de Lituanie ; Pandeli Majko, ancien Premier ministre, Albanie ; Marcos Perestrello, membre du Parlement, président de la Commission de la Défense, Portugal ; Karel Schwarzenberg, ancien ministre des affaires étrangères et vice-premier ministre, République tchèque ; Kalev Stoicescu, membre du Parlement, président de la Commission de la Défense nationale, Estonie ; Jaroslaw Strozyk, général de brigade (ret.), professeur adjoint à l’université de Wroclaw, Pologne ; Pekka Toveri, général de division (ret.), membre du Parlement, Finlande ; Michael Aastrup Jensen, membre du Parlement, Danemark ; Cengiz Aktar, professeur de sciences politiques à l’université d’Athènes ; Alberto Alemanno, professeur de droit européen Jean Monnet, HEC Paris, fondateur de The Good Lobby ; Katarina Ammitzboll, ancienne membre du Parlement, Danemark ; Martin Andler, mathématicien, professeur émérite à l’université de Versailles-St-Quentin, France ; Antoine Arjakovsky, directeur de recherche, Collège des Bernardins, France ; Olga Artyushkina, maître de conférences HDR en grammaire et linguistique russes, Université Jean Moulin Lyon 3 ; Anders Aslund, économiste et ancien Senior Fellow au Conseil Atlantique, Suède ; Joao Azevedo Castro, membre du Parlement, Portugal ; Christine Baron, professeur de littérature comparée, Université de Poitiers, France ; Kris Beckers, consul honoraire d’Ukraine en Belgique ; Martine Benoit, professeur d’histoire des idées et d’études allemandes, Université de Lille, France ; Gérard Bensussan, philosophe, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, France ; Florian Bieber, professeur d’histoire et de politique de l’Europe du Sud-Est, Centre d’études de l’Europe du Sud-Est, Université de Graz, Autriche ; Michal Bilewicz, professeur associé de psychologie, Université de Varsovie, Pologne ; Magdalena Blenska, membre du Parlement, Pologne ; Pierre Bouchat, professeur assistant de psychologie sociale à l’Université de Lorraine, France ; Alain Bourges, vidéaste, écrivain, professeur d’art à l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, Rennes, France ; John Bowis, ancien membre du Parlement européen, ancien membre du Parlement du Royaume-Uni ; Yordan Bozhilov, directeur du Forum de sécurité de Sofia, ancien vice-ministre de la défense de Bulgarie ; Justina Budginaité-Froehly, politologue, Allemagne ; Patricia Caillé, maître de conférences au département Information et Communication, Université de Strasbourg, France ; Michel Caillouët, ancien ambassadeur de l’Union européenne, France ; Enver Can, président fondateur de l’Initiative Ilham Tohti, Allemagne ; Marco Cappato, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Paulo Casaca, ancien membre du Parlement portugais, ancien membre du Parlement européen ; Leo M. Chalupa, professeur à la faculté de médecine de l’université George Washington, membre de l’Association américaine pour l’avancement de la science, États-Unis ; Peter Cmorej, membre du Parlement, Slovaquie ; Yves Cohen, historien, directeur d’études à l’EHESS, France ; Dominique Colas, professeur émérite de sciences politiques, Sciences Po, Paris, France ; Dorota Dakowska, professeur de sciences politiques à Sciences Po Aix, France ; Christophe D’Aloisio, chercheur affilié à l’Institut de recherche Religions, spiritualités, cultures, sociétés (RSCS, UCLouvain), directeur de l’Institut de théologie orthodoxe à Bruxelles, Belgique ; Pierre d’Argent, professeur de droit international, Université de Louvain, membre de l’Institut de droit international, Belgique ; Louis Daubresse, chercheur associé à l’Institut de recherche sur le Cinéma et l’Audiovisuel et à la Fondation Balzan, docteur en études cinématographiques et audiovisuelles, France ; Julia David, membre associé de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS/ENS), France ; Mark Demesmaeker, sénateur, président de la Commission des affaires transversales, Belgique ; Sébastien Denis, professeur, Histoire et études cinématographiques, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, France ; Massimiliano Di Pasquale, chercheur associé à la Fondation Gino Germani, Italie ; Boris Dittrich, sénateur, Pays-Bas ; Jean-Marc Dreyfus, historien, maître de conférences à l’Université de Manchester, Royaume-Uni ; André Dumoulin, maître de conférences honoraire, Université de Liège, Belgique ; Olivier Dupuis, ancien membre du Parlement européen, Belgique ; Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), France ; Normunds Dzintars, membre du Parlement, Lettonie ; Marc Elie, chargé de recherche au CNRS, directeur adjoint du Centre d’études russes, caucasiennes et centre-européennes – Cercec, France ; Nino Evgenidze, directeur exécutif de l’Economic Policy Research Center (EPRC), Géorgie ; Marta Farion, présidente de la Kyiv-Mohyla Foundation of America, Etats-Unis ; Penelope Faulkner, vice-présidente de Quê Me : Action pour la démocratie au Vietnam, France ; Andrej Findor, professeur associé à l’université Comenius de Bratislava, Slovaquie ; Claude Forest, enseignant-chercheur en économie et sociologie du cinéma à l’Université Sorbonne Paris 3, France ; Céline Gailleurd, maître de conférences, cinéaste, Université Paris 8, France ; Natalia Gamalova, professeur de langue et littérature russes, département d’études slaves, Université de Lyon 3, France ; Vitaliano Gemelli, ancien membre du Parlement européen, Italie ; Julie Gerber, docteur en littérature comparée, maître de conférences à l’Université Jean Moulin Lyon 3, France ; Mridula Ghosh, maître de conférences en relations internationales, Université nationale de Kyiv-Académie Mohyla, présidente du conseil d’administration de l’Institut de développement de l’Europe de l’Est, Kyiv, Ukraine ; Thorniké Gordadzé, ancienne ministre de l’intégration européenne et euro-atlantique de Géorgie, chargée de cours à l’Institut d’études politiques de Paris, Sciences Po, France ; Svetlana Gorshenina, historienne, historienne de l’art, historiographe et spécialiste de l’Asie centrale, directrice de recherche au CNRS Eur’Orbem, Université Paris-Sorbonne, France ; Nicolas Gosset, analyste de défense, chargé de recherche Russie/Eurasie à l’Institut royal supérieur de défense, Bruxelles, Belgique ; Iegor Gran, écrivain, France ; Markéta Gregorova, membre du Parlement européen, République tchèque ; Gustav Gressel, chargé de mission au programme « Europe élargie » du Conseil européen des relations étrangères, Allemagne ; Tomasz Grzegorz Grosse, professeur à l’Université de Varsovie, chef du département des politiques de l’Union européenne à l’Institut d’études européennes, rédacteur en chef du trimestriel International Analyses, Pologne ; Jaroslaw Gryz, professeur à l’Université d’études sur la guerre, Pologne ; Jeanyves Guérin, professeur de littérature française à l’université de la Sorbonne nouvelle, France ; Fernando Adolfo Gutierrez Diaz de Otazu, membre du Parlement, Espagne ; Christophe Hansen, member du Parlement européen, Luxembourg ; Atte Harjanne, membre du Parlement, Finlande ; Rebecca Harms, ancienne membre du Parlement européen et co-présidente du groupe parlementaire des Verts, Allemagne ; Patrick Hassenteufel, professeur de sciences politiques, Université Paris-Saclay (UVSQ), Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, France ; Pavel Havlicek, chercheur à l’Association pour les affaires internationales (AMO), République tchèque ; Oleksandr Havrylenko, professeur à l’Université nationale V. N. Karazin, Kharkiv, Ukraine ; Thomas Heilmann, membre du Bundestag, Allemagne ; Joseph Henrotin, chercheur à l’Institut de stratégie comparée, Belgique/France ; Richard Herzinger, chroniqueur, Berlin, Allemagne ; Maryana Hnyp, professeur d’éthique sociale, Université Ateneo de Manila, présidente du Réseau européen sur la religion et la croyance, Belgique ; Marie Holzman, sinologue, présidente de Solidarité Chine ; Ulrich Huygevelde, coordinateur du Centre Géopolis, Belgique ; Marcis Jencitis, membre du Parlement, Lettonie ; Mario Kadastik, membre du Parlement, Estonie ; Christian Kaunert, professeur de politique de sécurité internationale, Dublin City University et University of South Wales ; André Klarsfeld, vice-président de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », professeur d’université émérite, France ; Jurgis Klotins, membre du Parlement, Lettonie ; Miro Kollar, membre du Parlement, Slovaquie ; Gasper Koprivsek, fondateur et directeur d’Elysium Public Affairs, Slovénie ; Andrey Kovatchev, membre du Parlement européen, Bulgarie ; Philip Krämer, membre du Bundestag, Allemagne ; Péter Kreko, maître de conférences et directeur de l’Institut du capital politique, psychologie politique, Université Eotvos Lorand, Hongrie ; Eerik-Niiles Kross, membre du Parlement, ancien directeur des services de renseignement, Estonie ; Yauheni Kryzhanouski, chercheur, Université de Strasbourg, professeur associé à l’Université européenne des sciences humaines, Vilnius ; Robert Kwiatkowski, membre du Parlement, Pologne ; Per Larsen, membre du Parlement, Danemark ; Gérard Lauton, professeur assistant émérite, membre de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Diogo Leao, membre du Parlement, Portugal ; Aurélie Ledoux, maître de conférences, études cinématographiques, Université de Paris Nanterre, France ; Mathieu Lericq, maître de conférences, études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Ophir Levy, professeur associé, Études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Sarunas Liekis, professeur de politique et doyen de la faculté de politique et de diplomatie de l’université Vytautas Magnus, Lituanie ; Jarno Limnell, membre du Parlement, Finlande ; Sylvie Lindeperg, professeur à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre émérite de l’Institut Universitaire de France ; Jonathan Littell, écrivain, prix Goncourt, France ; Ramon Loik, analyste en politique de sécurité, Académie estonienne des sciences de la sécurité, ancien conseiller du ministre estonien de la défense ; Raimundas Lopata, membre du Parlement, directeur de l’Institut des relations internationales et des sciences politiques de l’université de Vilnius, Lituanie ; Mihhail Lotman, ancien membre du Parlement, professeur émérite à l’université de Tallinn, professeur à l’université de Tartu, Estonie ; Lubomyr Luciuk, professeur de sciences politiques et d’économie au Collège militaire royal du Canada ; Jaak Madison, membre du Parlement européen, Estonie ; Paul Robert Magocsi, membre permanent de la Société royale du Canada-Académie des arts, des lettres et des sciences sociales ; Damien Marguet, professeur associé, co-directeur du département d’études cinématographiques, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, France ; Jean Mariani, professeur émérite, Neurosciences et gérosciences, Faculté de médecine, Université de la Sorbonne, France ; Alain Maskens, médecin, oncologue, fondateur et ancien coordinateur médical de l’Organisation européenne de coopération pour les études de prévention du cancer (ECP), Belgique ; Marie-Claude Maurel, directrice d’études à l’EHESS – École des hautes études en sciences sociales, Centre d’études russe, caucasien et centre-européen, France ; Frédéric Mauro, avocat au barreau de Bruxelles, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Paris, France ; Rachel Mazuy, chercheur associé à l’Institut d’Histoire du Temps Présent, maître de conférences à Sciences Po Paris, France ; Alvydas Medalinskas, analyste politique, Université Mykolas Romeris, Vilnius, ancien président de la commission des affaires étrangères du Parlement, Lituanie ; Alexandre Melnik, professeur à l’ICN Business School, expert et consultant en géopolitique, France ; Nona Mikhelidze, chercheur principal à l’Istituto Affari Internazionali (IAI) à Rome, Italie ; Emmanuel Morucci, docteur en sociologie, président du CECI (Cercle Europe Citoyennetés et identités), France ; Alexander Motyl, professeur de sciences politiques, Rutgers University-Newark, États-Unis ; Boris Najman, professeur associé et chercheur en économie à l’Université Paris Est Créteil ; Laure Neumayer, politologue, maître de conférences à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur senior au Centre européen de sociologie et de science politique à Paris, France ; Olevs Nikers, président de la Fondation balte pour la sécurité, Lettonie ; Alexis Nuselovici, professeur de littérature générale et comparée à l’université d’Aix-Marseille, France ; Lydia Obolensky, professeur de langue et de littérature russes, Belgique ; Ong Thong Hoeung, écrivain, survivant des camps de rééducation des Khmers rouges, Belgique ; Peter Osusky, vice-président de la Commission des affaires étrangères du Parlement slovaque ; Doris Pack, présidente du PPE Femmes, présidente de l’Institut Robert Schuman, ancienne membre du Parlement européen et du Bundestag, Allemagne ; Carmelo Palma, journaliste, directeur de Strade-on-line, Italie ; Franck Petiteville, professeur de sciences politiques, Institut d’études politiques de Grenoble, France ; Jan Pieklo, ambassadeur de Pologne en Ukraine (2016-2019) ; Nicoletta Pirozzi, responsable du programme de l’UE et des relations institutionnelles à l’Istituto Affari Internazionali, Italie ; Andrzej Podraza, professeur, directeur de la chaire de relations internationales et de sécurité, Université catholique de Lublin, Pologne ; chercheur invité, Université de Notre Dame, États-Unis ; Henn Polluaas, membre du Parlement, Estonie ; Bohdan Prots, professeur associé, Programme Danube-Carpates et Musée d’État d’histoire naturelle, Académie nationale des sciences d’Ukraine, Lviv, Ukraine ; Jean-Paul Pylypczuk, directeur de la publication « La parole ukrainienne », France ; Eva Quistorp, théologienne, écrivain, ancienne membre du Parlement européen, Berlin, Allemagne ; Pierre Raiman, secrétaire de l’ASBL « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Christian Rocca, directeur éditorial de Linkiesta, Italie ; Sylvie Rollet, professeur émérite, présidente de l’asbl « Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! », France ; Bronis Ropé, membre du Parlement européen, Lituanie ; Marie-Claude San Juan, écrivain et blogueuse, France ; Andrei Sannikov, président de la Fondation européenne pour la Biélorussie, ancien vice-ministre des affaires étrangères (1995-1996), ancien prisonnier de la conscience, Belarus ; Anton Shekhovtsov, directeur du Centre pour l’intégrité démocratique, Autriche ; Vasile Simileanu, Directeur & Editeur, GeoPolitica Magazine, Roumanie ; Sjoerd Sjoerdsma, membre du Parlement, Pays-Bas ; Ivan Stefanec, membre du Parlement européen, Slovaquie ; Wally Struys, professeur émérite, économiste de la défense, Académie royale militaire, Belgique ; Raul Suevos, colonel (ret.), ancien directeur de la communication de l’Eurocorps et ancien commandant du bataillon multinational du QG de l’Eurocorps, Espagne ; Marcin Swiecicki, ancien ministre de la Coopération économique extérieure, ancien maire de Varsovie, Pologne ; Igor Taro, membre du Parlement, Estonie ; Ewa M. Thompson, professeur émérite d’études slaves, Université de Rice, USA ; Nathalie Tocci, professeur honoraire à l’université de Tübingen, directrice de l’Istituto Affari Internazionali, Italie ; Patrizia Tosini, professeur associé d’histoire de l’art moderne, Université Roma Tre, Italie ; Florian Trauner, chaire Jean Monnet à l’Institut d’études européennes de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), professeur invité au Collège d’Europe, Belgique ; Andreas Umland, analyste au Centre d’études de l’Europe de l’Est de Stockholm ; Jacques Vallin, directeur de recherche émérite, INED, Campus Condorcet, France ; Karl Vanlouwe, membre du Parlement flamand, sénateur, Belgique ; Maïrbek Vatchagaev, historien tchétchène et analyste politique du Caucase du Nord à la Fondation Jamestown, co-éditeur de la revue « Caucasus Survey » ; Sarah Whitmore, maître de conférence en science politique, responsable de l’éthique de la recherche, École des sciences sociales, Université d’Oxford Brookes, Royaume-Uni ; Kataryna Wolczuk, professeur de sciences politiques, Centre d’études russes, européennes et eurasiennes (CREES), École de gouvernement, Université de Birmingham, Royaume-Uni ; Miroslav Ziak, ancien membre du Parlement, Slovaquie. Publié dans la presse européenne, le 23 mai 2023.